Bonjour ! Comme promis le chapitre 11 !
Bon, qu'on se le dise, cette fanfic devient véritablement n'importe quoi : d'une petite fiction d'à peine 100 pages, je vais plutôt arriver à plus de 200 et 18 chapitres A PRIORI, avec deux phases distinctes - dont voici la fin de la première, si on peut dire. Voilà, je pensais pas franchement que ça aurait ce résultat là mais j'espère que ça vous plaira quand même, n'hésitez pas à me le dire !
Voilààà bonne lecture !
Chapitre 11 : Le voleur volé.
-Elle est complétement folle ...
-Le répéter n'arrangera rien.
-Mais elle l'est, bon sang !
-Oui, mais à moins que tu aies trouvé une idée brillante pour nous sortir de là autrement, il va falloir qu'on le fasse.
Connor ouvrit puis referma la bouche plusieurs fois avant d'acquiescer avec défaitisme. Nous débattions depuis près d'une heure à l'extérieur du palais, surplombants les jardins calcinés de Perséphone. Je les contemplai, songeant avec amertume que la déesse avait raison : c'était sans doute l'endroit qui la représentait le mieux. La nature luxuriante, la beauté dans toute sa splendeur, la vie surgissant de la noirceur de la terre infernale. Le printemps et l'hiver.
Un symbole contre un symbole. La balance était juste.
-On ne peut pas emmener Di Angelo ? supplia Connor.
-Non, répondis-je sombrement. Je pense que ça l'amuse l'idée qu'Hermès soit volé par ses propres enfants ...
-On ne peut pas voler papa, Travis. C'est ... enfin, c'est papa.
La supplique de Connor me remua mes entrailles et je poussai un gros soupir pour évacuer le malaise qui s'éprenait de moi. Je n'avais pas digéré le fait que mon père se soit servi de moi pour apporter Dylan – et qu'il ait considéré la jeune fille comme le prix à payer pour Alice. Toute cette manipulation divine était ce que j'avais tenté de fuir en renonçant à ma vie de demi-dieu et j'avais horreur d'y être à nouveau confronté. Et que Connor soit inclus dedans ... Je pivotai vers lui et posai une main sur son épaule pour planter mon regard dans le sien.
-Tu n'es pas obligé de faire ça. Son caducée, c'est la chose à laquelle il tient le plus au monde, même si on échoue il y a des chances qu'il nous en veuille d'avoir tenté de le lui voler. Et ils n'ont pas la même unité de mesure de temps que nous : leur rancœur peut durer toute notre vie.
Connor parut brièvement ébranlé par mes paroles et il se mâchouilla nerveusement la lèvre inférieure. Je vis dans l'éclat déchiré de ses prunelles qu'il hésitait terriblement. En lui aussi, il y avait un petit garçon qui brûlait d'avoir l'approbation de son père, de nouer les prémisses d'une relation avec lui, et qui se refusait totalement l'idée de lui faire du tord. Mais la lueur dans ses yeux vacilla et ce fut d'une voix dure qu'il entonna :
-Papa est certes ... papa. Mais au fond, ce n'est qu'une ombre incertaine qui plane sur nos vies. Alice est vivante, elle est réelle et il faut la sortir de là. Alors si c'est le prix à payer ... D'accord.
-D'accord, répétai-je en écho d'une voix morte. Alors on y va.
Il hocha la tête avec détermination. Il avait pâli, mais ce fut fermement résolu qu'il s'écarta de moi pour entrer à nouveau dans la salle du trône. Dépité en songeant ce qui nous attendait, je lui emboitai le pas. Les ténèbres me happèrent de nouveau et je jetai un regard mauvais à la statue d'Hitler, comme si elle était responsable de tous mes maux. A l'intérieur, l'éclat des voix était amplifié par le vide et l'immensité de la salle et se répercutait sur les murs de marbre noir :
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La Cour des Miracles
FanfictionAprès avoir survécu à la guerre contre Gaïa, Travis Alatir, fils d'Hermès, décide de raccrocher de sa vie de demi-dieu et de retourner chez lui pour vivre une vie normale. Mais la vie d'un demi-dieu n'est pas faite pour être normale et son père vie...