Chapitre 17 : Let me dream again

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Bonjour ! J'ai décidé de poster un jour en avance ahah ! 

Voilàààà OH et je sais que vous devez en avoir marre de moi et mes chansons, mais voilà, le titre est issu d'une autre chanson de Jain que je trouve mignonne et qui colle bien au chapitre et à la situation de Travis, je vous mets le lien =>

Et il y aura une autre chanson pendant le chapitre, pareil je mets en lien. 

Bonne lecture ! 


Chapitre 17 : Let me dream again.

Il y avait des arbres à perte de vue. Des pins, des sapins, des épicéas qui se tendaient de leurs épines dressés sur les parois pentues de l'horizon. A la faveur des pentes escarpées coulait une rivière qui déversait en une cascade des eaux vrombissantes. Avec stupeur, je reconnus les paysages idylliques du parc de Yellowstone sur lequel le ciel gris déversait ses flocons paresseux. Un vent incessant faisait gémir les branches des arbres et j'étais si concentré sur la contemplation de la cascade que je ne vis pas la fille s'approcher du panneau devant lequel j'étais fiché. Elle avait des cheveux noirs et peu entretenus qui tombaient dans ses omoplates dont elle avait caché plusieurs mèches sous un bonnet et une écharpe en si mauvais état qu'ils ne devaient pas réellement la protéger du froid. Ses yeux sombres parcouraient la carte du parc avec une sorte d'avidité dont l'intensité était renforcée par les cernes violettes qui marquait sa peau. Elle resserra un peu plus sa veste en cuire rapiécée contre elle avec un violent frisson. Je la contemplai, estomaquée, alors qu'elle avait retiré de son col un lacet de cuire auquel pendait un petit capteur-de-rêve munis de plume.

-Dylan ?

Ma voix me parut emportée par les rafales de vent contre lesquels se battait la frêle silhouette de Dylan. Ce fut sans doute pour cela qu'elle n'eut aucune réaction et qu'elle continua à lire la carte en se mâchouillant la lèvre inférieure.

-Tower Fall, souffla-t-elle en pointant un endroit au nord de la carte. Bon sang, il va falloir que je traverse tout le parc avant de retrouver une route ... Il faut que je récupère la 191...

Elle suivit du doigt une ligne qui menait au sud et poursuivit son tracée dans le vide en le déviant vers la droite et son visage se rembrunit. Je continuai de la fixer, son nez retroussé et ses lèvres roses qui tremblaient dans lesquelles elle plantait des dents nerveuses. Elle m'avait brisé le cœur et pourtant maintenant que je la voyais ici, au milieu des flocons, transie de froid, je n'avais qu'une envie c'était de la prendre dans les bras, simplement pour la voir arrêter de frissonner, et faire disparaître le teint cireux que la pâleur donnait à sa peau olivâtre. Mais au moment où je tendais une main vers elle, les pains et les flocons virevoltèrent autour de moi et je me trouvai secouer de toutes parts, l'esprit embrouillé dans lequel ne subsistait qu'un vague souvenir des paysages idylliques de Yellowstone.

-Travis, réveille-toi !

-Hum ...

-Travis ! Ne m'oblige pas à utiliser une casserole !

-Non pas de casserole ! bredouillai-je en me redressant précipitamment, la bouche pâteuse.

Je redressai les lunettes qui avaient glissé sur mon nez et me frottai le visage pour faire disparaître la torpeur du sommeil. Ma nuque et mes épaules étaient raides, et cela tenait sans doute du fait qu'il semblerait que je me sois endormi sur mon bureau, devant mon ordinateur et mes fiches. Ma mère me surplombait, une main sur mon épaule, un sourire désabusé aux lèvres.

-Et moi qui pensais que tu travaillais ...

-Je travaillais, assurai-je mollement en rassemblant mes fiches. Mais le marchand de sable est passé ...

La Cour des MiraclesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant