CHAPITRE VINGT ET UN - Se dévoiler

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Un frisson parcouru sa nuque, puis sa colonne vertébrale et les poils de ses bras s'hérissèrent. C'est la chair de poule qui la réveilla. Elle ouvrit les yeux de manière très lente. Dieu qu'elle était fatigué et qu'elle avait froid. Ses membres tremblèrent et elle se colla contre quelque chose. Une mine inquiète modifia son visage et elle vit qu'elle était toujours dans la salle de bain. Elle était encore dans le bassin, l'eau la recouvrant en quasi totalité. Derrière les carreaux, la nuit noire avait pris la place aux nuages gris. Elle voulut bouger mais resta bloquer par un bras qui la maintenait. Ses yeux regardèrent la main qui entourait sa taille et ils remontèrent jusqu'à l'épaule et la nuque dans laquelle elle avait la tête. Il la tenait bien contre lui. Elle regarda son cou puis les mèches blondes qui le surplombait. Ils c'étaient endormis.

Elle se mordit la lèvre inférieure et jeta un coup d'œil au visage fatigué et fermé à moins de dix centimètres d'elle. Il était complètement détendu mais ses traits étaient tirés. Il avait des cernes sous les yeux et le teint très pâle. Elle n'avait pas besoin de sorcellerie pour savoir qui lui affligeait cela.

Hermione avait été tellement égoïste. Elle ne cessait de ce le répéter en boucle.

Se basant sur sa respiration, elle regarda ses paupières fermées, son nez pointu, ses joues et ses lèvres sur lesquelles elle ne s'y attarda pas beaucoup. Dégageant sa tête de son cou, toujours dans le silence, elle regarda son menton où un barde poussait, la forme de sa mâchoire, la pomme d'Adam. Elle remarqua qu'il n'avait pas de poil sur le torse et se mit à rougir en se rendant compte qu'elle le regardait un peu trop. Beaucoup trop. Elle avala sa salive, comme pour se dire que c'était tout à fait normal et ses yeux vagabondèrent sur ses bras avant de revenir sur son torse. Ils s'arrêtèrent quand elle regarda un peu sous l'eau, elle voyait en travers quelque chose. Il y avait à nouveau de l'encre dans sa peau, cette fois, elle n'avait pas été causé par magie, ni par la souffrance. Elle ne savait pas qu'il était tatoué. Qu'il en avait un véritable. Curieuse, elle plongea sa main dans l'eau et approcha cette dernière de la hanche droite du blond. Elle avait envie de toucher la tête du dragon noir. Son index n'était qu'a seulement deux centimètres qu'une main venue de nulle part prit la sienne. Hermione sursauta et regarda la main qui enserrait la sienne, elle ne lui faisait même pas mal. Elle releva les yeux vers le visage de celui contre qui elle c'était collé, quelques heures plus tôt.

Elle n'arrivait pas à savoir ce qu'il pouvait lui dire par ce simple regard. Elle avait envie de l'aider, qu'il lui pardonne. Oui ! Elle voulait être pardonnée ! Elle l'avait abandonnée. Pourquoi est-ce qu'elle avait mis autant de temps à se rendre compte de sa faute et qu'elle avait gâcher un demi mois pour... Ça.

- « Salut. » souffla-t-il, d'une voix rauque.

Est-ce qu'il lui pardonnait ? Il la regardait tellement fixement !

- « J'ai été conne. » dit-elle simplement.

- « Pour une fois que ce n'est pas moi. »

- « Je suis désolé. »

- « On a tous les deux des choses à se dire. »

Il la vit baisser la tête quand il détacha son bras gauche qu'il avait enroulé autour d'elle. Il s'éloigna un peu et malaxa son bras endolori, il détestait ne plus sentir son bras et il commençait déjà à ressentir des fourmis. Il expira et détourna les yeux de son bras, les levant vers Hermione qui n'avait pas l'air très à l'aise. Lui non plus il ne l'était pas. Il avait une folle envie de la prendre dans ses bras. Il ne savait pas ce qui se passerait si elle le repoussait. Pourtant, il savait aussi que c'était elle qui était venue le midi vers lui. Elle avait pris sa main et ils en étaient restés là. C'est elle même qui c'était collé à lui ensuite, il n'avait pas eu la force de lui demander ce que contenait son cauchemar. Il ne se souvenait pas si quelqu'un était entré dans la salle commune depuis. C'était lui qui avait emmener Hermione dans sa chambre, il l'avait trouvé inconsciente un couloir avant le dortoir des préfets-en-chef. Il n'avait pas hésité à la prendre avec lui. A présent, il se demandait aussi quelle heure pouvait-il être.

HERMIONE ZABINI, Tome I - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant