HERMIONE ZABINI, Tome I - Renaissance

CHAPITRE DIX-SEPT - Mauvais geste

Aucun des deux n'avaient vraiment réagi. Leurs lèvres étaient restées en collision. Leur souffle retenu. Ils ne savaient pas l'un l'autre si c'était réel. Seules ces deux bouches se touchaient. Leurs corps étaient restés en suspension comme si le simple fait qu'il est posé ses lèvres sur les siennes les avaient arrêtés dans leur mouvement. C'était simple. C'était doux. C'était chaud. C'était tendre. C'était moelleux. Drago avait la sensation que tous ce qu'il ressentait était passé en plusieurs minutes, alors que ce n'était que des secondes. Il la sentit décoller ses lèvres et le froid revenir sur sa bouche. Leurs visages encore proches montraient à quel point ils étaient indécis. Ce baiser n'allait-il pas tous détruire ? Ses yeux gris scrutèrent alors les yeux d'Hermione et il vit qu'elle tremblait.

Est-ce qu'elle avait peur ?

- « J'ai... » voulu-t-il dire.

Mais il s'arrêta quand il sentit les lèvres d'Hermione frôler les siennes. Est-ce que c'était elle qui c'était avancée ? Il ne savait plus ce qui se passait autour de lui. Son cerveau était en bouillie. Alors que leurs lèvres se refermaient l'une sur l'autre, il glissa ses mains sur les joues de la jeune femme et approfondit le baiser. Drago ferma les yeux et les mains d'Hermione se refermèrent sur un bord de sa veste. Ils respiraient si fort que leurs souffles résonnaient dans les toilettes. Il s'avança et elle recula. Les deux corps se collèrent et celui de la brune buta contre l'un des lavabos. Ils eurent un certain sourire où ils s'arrêtèrent avant de reprendre. Le baiser devînt bien plus langoureux et les mains pâles du blond s'aventurèrent sur la taille corsetée.

Qu'est-ce qu'ils faisaient ?

Ce fut à ce moment ci qu'il perdit la tête. Il n'en avait parlé à personne parce qu'il avait bien trop honte, mais il était déjà sorti avec une fille. Sortir n'était pas le mot adéquat pourtant. Ils n'étaient pas sortis ensemble. Ils avaient couché ensemble. Ça avait été la première et la seule avec qui il l'avait fait. Ça avait été tellement manigancé. Rien n'était réel. Il avait honte à chaque fois qu'il y pensait. Hermione lui avait avoué qu'elle n'avait rien fait avec Viktor Krum. C'était le mieux. Au moins elle avait eu le choix. Pas lui. Son père n'avait pas seulement fait le con à la fin de sa cinquième année à Poudlard. Il l'avait privé de quelque chose qu'il aurait voulu garder, même si depuis plusieurs générations, ça en devenait insignifiant. Son père lui avait pris sa première fois en l'obligeant à baiser une pauvre fille de bourge qu'il ne connaissait même pas. Il avait autant aimé ça qu'il en était dégoûté. Il se souviendrait toujours de cette phrase que Lucius lui avait dit avant ça : « Sois un homme Drago et je serais fier de toi. » Il avait honte. Il avait tellement, tellement honte.

Il n'avait plus tenu de fille entre ses bras depuis cette nuit-là.

Il avait oublié que c'était Hermione.

Ses mains s'étaient soudainement accrochées à la taille de la jeune femme alors qu'ils continuaient à s'embrasser. Il avait collé son torse contre sa poitrine et l'avait soulevée pour la poser sur le lavabo. Leurs bouches s'étaient séparé une seule seconde où elle avait émis un léger cri de surprise avant qu'il ne l'embrasse encore. Après cela, il ne c'était plus rendu compte de ce qu'il faisait. Ses mains avaient vagabondé sur son corps et il n'entendait pas ses protestations. Il sentait à peine quand elle essayait de le repousser.

Jusqu'à ce qu'elle le gifle.

Si fort qu'il c'était arrêté et qu'il l'avait regardé comme s'il ne comprenait pas ce qu'elle venait de faire. Ses yeux noisette étaient soulignés par des larmes et il devina qu'elle lui en voulait plus qu'il n'y croyait.

Il avait tout gâché.

Drago Malefoy n'était qu'un con. Un sale con. Putain.

Hermione était descendu du lavabo dans un silence complet et n'avait même pas jeté un regard à Drago en quittant les toilettes. La porte avait claqué et il avait sursauté, le regard encré sur le bois.