CHAPITRE TRENTE ET UN - Chamboulement

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- « Hermione ? »

Elle ne bougeait plus.

- « Herm ? »

Son souffle avait disparu.

- « Mione ? »

Son cœur. Il ne sentait plus son cœur battre contre son torse. Il ne sentait plus son sang parcourir ses veines. Il ne sentait plus les tremblements et sursauts de se qu'ils avaient fait.

- « Ma belle ?

Elle était morte.

- « HERMIONE !!! » cria-t-il.

Il lui redressa la tête, qui était toujours dans son cou et celle-ci retomba dans un bruit sourd contre la porte en bois. Le silence l'enveloppa alors qu'il regardait ses grands yeux colorés en rouge se teignirent pour redevenir noisette. Elle ne cligna pas des yeux.

- « Hermione. » l'appela-t-il, la gorge nouée, le souffle coupé.

Sa crinière noire retourna à sa couleur habituelle et il regarda ses ongles se rétrécir, ne laissant que du sang sur le bout de ses doigts. Merde. Qu'est-ce qu'il s'était passé ? Qu'est-ce qui était en train de se passer ? Ne la voyant pas réagir il sentit la triste et le désespoir monter en lui, sa trachée se compresser et les sanglots monter. Ses yeux se noyèrent de larmes alors qu'il la prenait dans ses bras pour la serrer contre lui. Ses jambes flageolantes, il tomba au sol et explosa.

Jamais il n'avait autant souffert.

Un gouffre noir et tellement profond se créait dans son torse alors qu'il reniflait son odeur en travers de ses narines comme pour ne pas qu'elle disparaisse.

- « Hermione... Hermione... Hermione... » répéta-t-il comme s'il voulait se souvenir de son prénom.

Il se balança sur ses genoux comme une fillette sur une balançoire et caressa les cheveux bruns d'une de ses mains. Ses paupières se fermèrent quelques secondes avant qu'il ne les ouvre de nouveau pour les lever vers le plafond. Drago se mordit les lèvres et réprima un nouveau sanglot de douleur. Il respira alors par saccade et enfouit son visage dans le cou pâle et mort de sa petite-amie.

Il hurla.

- « AAAAAAAAHHHH !! »

Il recommença quatre fois puis finalement après maintes minutes, se leva sur ses membres inférieurs pour allonger Hermione sur le lit. La gorge nouée, il l'a vêtue avant de ramasser ses propres affaires et de les mettre sur lui. Nouant sa chemise, il glissa son regard vide sur la Gryffondor inanimée et croisa ses propres pupilles acier dans le miroir. Il ne se reconnut pas, vit son habit blanc prendre une douloureuse couleur rouge sur ses épaules, et dans son dos.

Son cerveau agissait avec lenteur, il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il se passait. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il venait de se passer ?

Sa tête passa dans le col de son pull et il coulissa ses mains sous les genoux et la taille d'Hermione pour la caler dans ses bras. Sa mâchoire se contracta pendant qu'il quittait la salle commune par le tableau. Personnes ne le croisa, il était bien trop tard pour ça. Ou bien trop tôt. Il déambula dans les couloirs du deuxième étage avant de prendre la direction des escaliers, de les monter puis de se diriger vers la porte de l'infirmerie d'un pas décider mais désespéré. Il donna un puissant coup de pied dans la porte et s'avança maladroitement dans la grande pièce sombre, seulement éclairée par la lueur de la lune traversant les carreaux. Il regarda la lumière du bureau de l'infirmière s'allumer et la porte s'ouvrir, laissant apparaître Madame Pomfresh dans une chemise de nuit rose saumon, nouant sa ceinture.

HERMIONE ZABINI, Tome I - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant