CHAPITRE TRENTE SIX - Le danger menace...

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Vendredi vingt-quatre avril – six jours plus tard.

Malgré la nouvelle saison, signification de soleil et de chaleur, cette nuit ci, il fit très froid. Vraiment très froid. Emmitouflée dans sa cape vert émeraude, une silhouette se dessinait et courait sur les murs des corridors de l'école. Des mèches grisâtres s'enroulaient autour de ses sœurs dans un chignon. Seul une dizaine de cheveux flottaient au gré des mouvements de la femme âgée.

Minerva soupira puis se retourna sur elle-même, comme si une ombre en dehors de la sienne ne la suivait. Devant la statue en or de l'aigle, un code à deux syllabes sortit de ses lèvres et elle regarda de ses yeux vieillit l'imposant animal tourner sur lui-même et dévoiler un escalier caché. Elle grimpa sur la première marche et se laissa monter jusqu'à la porte en bois sur laquelle elle tonna deux coups de son poing.

- « Entrez Minerva. »

Passant sa main autour de la poignée, elle enroula sa paume tout autour et appuya sur celle-ci. La lumière provenant d'une unique lampe lui fit plisser les yeux et elle regarda le directeur de Poudlard assit derrière son imposant bureau.

- « Bonsoir Severus. » dit-elle en refermant derrière elle la porte.

Il lui indiqua une chaise et elle prit place, resserrant les pans de sa cape contre elle.

- « Bonsoir Minerva. Belle soirée n'est-ce pas ? »

- « Severus, gardez vos remarques pour vous. Mai vient dans une semaine. »

- « Je le sait. »

- « Ces enfants ne sont pas prêt. »

- « Ils le doivent. Ils vont se battre. Potter va leur donner ce courage. »

- « Il va y avoir des blessés. Tellement de blessés. Et si jamais l'un de ces enfants ne meurt... » se brisa la voix de l'institutrice.

L'ancien maître des potions pencha la tête vers l'avant. Ils savaient tous les deux qu'il allait arriver. Ils savaient aussi que le mieux était d'éloigner les étudiants de l'école, mais... N'étaient-ils pas plus en sécurité ici même à Poudlard ? Que leur arriverait-ils si ces élèves quittaient la seule vraie protection donc ils étaient bénéficier ? Poudlard était la meilleure protection du pays. Ils n'allaient tout de même pas les enfermer dans des coffres à Gringotts ? Il le saurait. Et ils les anéantiraient. Ils devaient se battre.

Potter devait le tuer. Pour qu'il ne soit plus.

- « Les septièmes années devront bien passer leur ASPIC. » indiqua le professeur de Métamorphose.

- « Je ne pense pas que la première idée qui leur vient en tête soit de passer des examens éprouvants. » dit-il avant de poursuivre, plus sérieux, le visage grave : « Il nous faut des plans d'attaques. »

- « Les élèves ne doivent pas l'apprendre tout de suite. Ils paniqueraient. Ils s'imagineraient mourir ou... Je ne veux même pas y penser. »

Ils fermèrent leurs yeux, impuissant face aux événements qui allaient malheureusement arriver sans qu'ils ne puissent agir.

- « Et Potter ? »

- « C'est son destin. Vous connaissez le plan Minerva. »

Il y avait au moins un plan d'établi. Et il se résumait au destin d'un adolescent.

Vendredi premier mai – sept jours plus tard.

- « Blaizius, mon amour, c'est l'heure. »

HERMIONE ZABINI, Tome I - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant