CHAPITRE VINGT HUIT - Tu m'aimes ?

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Mercredi trente et un décembre – six jours plus tard.

Jamais elle n'avait éprouvé ce que Drago lui faisait ressentir. C'était comme la sensation de parcourir un livre dernièrement publié, l'excitation. Lier à ça il y avait aussi ce désir, cette fougue et cette passion qui la parcourait toutes les fois. Hermione avait dû se poser mille et une questions après ce qu'elle avait ressenti lorsqu'ils avaient été l'un contre l'autre. Ils avaient même recommencé les autres soirs. Comme deux ados qui découvraient pour la première fois le corps de l'autre.

Après la nuit du réveillon, elle était allée s'excuser de son comportement tout en regardant sa mère d'un mauvais œil. Elle avait beaucoup de mal à digérer ça. Qu'est-ce qu'elle allait devoir encore vivre pour cet esprit malin ?!

Narcissa était rentrée au manoir Malefoy le lendemain et Drago l'y avait rejoint deux jours après. A son retour, il lui avait parlé de ce qui s'y passait et à quel point Voldemort le terrifiait un peu plus. L'état de son père s'était détérioré et le blond avait dû subir ses remarques désagréables sur lui et ce qu'il était. Pour lui, Drago n'était qu'un moins que rien et il ne le cachait pas. Si le Serpentard était resté ces quelques jours chez lui, c'était pour sa mère. Simplement pour elle.

Abaissant sa plume, Hermione relu son devoir de potion et corrigea les fautes qu'elle n'avait pas vu, le cerveau, tournant à pleine vitesse. Un sourire satisfait naquit sur ses lèvres et elle roula son parchemin avant de fermer son pot d'encre. Dos à elle, dans un profond sommeil se trouvait son petit-ami allonger dans son lit. Avalon découchait tous les soirs pour rejoindre celui de Théodore, elle n'y avait même pas dormi une seule nuit. Elle tourna la tête vers lui et observa son ventre se relever et s'abaisser au gré de sa respiration. Les paupières closes et les traits parfaitement détendu, il avait l'air très loin de ses soucis.

Un miaulement battit l'air et Pattenrond grimpa sur le lit avant de se dandiner comme un paon devant sa maîtresse. Il alla tapoter ses pattes près du flanc gauche du blond et après quelques ronds sur lui-même, s'y allongea.

Hermione sourit, attendrit puis se plongea dans une liste qu'elle regardait de plus en plus souvent depuis le début des vacances. Celle que Harry et elle avait écrit sur les horcruxes. Près d'elle, l'Histoire de Poudlard en version original – offert par son parrain pour noël – brillait de l'intérêt que lui portait la brune. Elle était certaine d'avoir manqué quelque chose dans ce livre en lien avec les horcruxes de Voldemort. Lorsqu'elle s'arrêta sur une page relativement intéressante.

- « Mais qu'elle idiote ! Je suis stupide ! » s'insulta-t-elle à voix basse en se frappant le front avec la main droite.

L'épée de Godric Gryffondor.

- « Je peux entrer ? »

Sursautant, elle cacha les feuilles sur ses recherches personnelles et fit face à sa marraine, le corps presque entièrement dans la chambre. Suivant des yeux les mouvements d'Hermione et son silence, elle pénétrait dans celle-ci et s'avança vers elle après une caresse passée dans les cheveux de son unique fils.

- « Qu'est-ce que tu fais ici ? » demanda Hermione, surprise.

Que faisait Narcissa ici ?

- « Je me suis souvenu de ne pas être venu te dire au revoir et je voulais parler un peu avec toi. Sauf si je te dérange bien sûr. »

- « Non ! Pas du tout ! »

Elle regarda la femme sourire et ouvrir les portes fenêtres menant au balcon. L'air frais de l'hiver parvint jusqu'à elle et Hermione frissonna avant de la rejoindre, jetant un sort de chaleur afin qu'elles ne tombent pas malade ainsi que Drago. Les bras appuyés contre la rambarde du balcon, Narcissa regardait les allées et les virages du jardin si étrange et mystérieux des Nott.

HERMIONE ZABINI, Tome I - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant