HERMIONE ZABINI, Tome I - Renaissance

CHAPITRE TRENTE HUIT - Larmes

Lorsqu'elle se réveilla, elle reconnut la tapisserie mauve de sa chambre, ses cadres fleuries, sa couette bleu ciel et ses rideaux violet. Elle cligna des yeux avant de se redresser pour s'appuyer sur ses coudes. Les yeux encore floue, elle regarda sa chaîne hi-fi, ses livres et son bureau de travail.

- « Hermione ! Le thé est prêt. » l'appela son père au rez-de-chaussée.

Elle sourit et voulu se lever, seulement son torse semblait coller à son matelas. Elle força lorsqu'une main apparue soudainement de nulle part et vînt enfoncer une dague dans son abdomen.

Elle se réveilla en sursaut, les paupières grandes ouvertes, la respiration saccadée par son rêve. Elle soupira de soulagement, cette fois elle était dans la bonne chambre, dans celle qu'elle avait au manoir. Puis elle se demanda ce qu'elle faisait ici, dans son lit. Les sourcils froncés, Hermione tenta de s'appuyer sur ses coudes comme elle l'avait fait un peu plus tôt, dans son onirisme. Elle gémit en ressentant une boule la prendre au ventre, une douleur. De ses deux mains, la brune releva ses draps avant d'hoqueter en voyant le large pansement qui recouvrait presque la totalité de sa peau entre ses seins et son nombril.

Mais qu'est-ce qu'il s'était passé ?!

Elle ne se souvenait pas s'être fait cela. Se remémorant, elle ignorait ce qui avait pu se passer. Elle ne se rappelait que de... Sa mère. Ses yeux immobiles, son corps basculant. Et plus rien.

Hermione repoussa l'image qu'elle avait en tête pour se lever, gémissant à chaque respiration trop importante. Une fois sur le rebord de son lit, elle se leva lentement et prit sa chemise de nuit poser là. Elle s'y enveloppa, cachant son corps à demi nu. Pour quitter sa chambre, parcourant les couloirs qu'elle retrouvait. Une chose clochait. Les chandeliers n'étaient pas allumés, il y régnait une noirceur sinistre. Les pans de sa robe contre elle, la brunette se dirigea jusqu'au foyer du manoir, là où il y faisait étrangement jour. La lumière du soleil traversait les carreaux des fenêtres.

Une fois en haut des escaliers, elle ne dit rien mais ouvrit les lèvres en découvrant sa marraine assise au salon. Elle signait des papiers avec sa plume sur la table basse.

Narcissa était là. Mais où était Blaise ? Et Drago ? Et tout le monde. Que faisait-elle ici ?

- « Hermione... » l'accueilli celle-ci en se levant.

La blonde vînt l'enlacer, surprenant la jeune femme qui se laissa malgré tout aller contre elle. Elle lui embrassa les deux joues délicatement avant de s'en écarter.

- « Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ? »

La grimace que lui offrit la mère de son petit-ami l'inquiéta. Quoi ?!

- « La guerre est terminé. » lui annonça-t-elle. « Lord Voldemort a été tué par ton ami Harry. »

- « Harry ? Mais... Il n'est pas mort ? »

- « Non, même après l'Avada, il était toujours en vie. Je ne sais pas comment fait ce garçon pour être encore en vie aujourd'hui. »

- « Et Poudlard ? »

- « Le château est en partie détruit. »

Des images lui revinrent en tête, des flashs des dernières choses qu'elle avait vues. Sa mère, son père au sol. Harry, Jane... Théodore.

- « Blaise est... ? » murmura-t-elle.

- « Il va bien. Drago, Drago aussi. Théodore a été emmener à St Mangouste dès que les issus ont été débloquées. Tess aussi, elle n'avait que quelques côtes cassées. Avalon et Milicent vont aussi très bien. » l'informa-t-elle. « Jane... Tu... »