HERMIONE ZABINI, Tome I - Renaissance

CHAPITRE TRENTE TROIS - Ne m'abandonne pas

Mercredi premier avril – soixante-deux jours plus tard.

Il pleuvait fort et les gouttes d'eau claquaient contre les vitres du manoir. L'ambiance, tout autant que le temps était morose et terne, triste et sinistre. La pièce était pourtant pleine à craquer. Devant une imposante cheminée, une grande table tout en longueur mangeait un tiers de la superficie total. En bord de table, devant le foyer, se présentait le plus dangereux des mages noirs.

Lord Voldemort.

Il regardait ses mangemorts, un peu fier mais surtout dégoûté. Il était déçu. Il voulait tous les tués un à un, les uns après les autres. Leur faire subir son plus douloureux doloris. Les voir souffrir et pigner. Geindre. Oui... Il voulait ça. Ils étaient tous des incapables.

Il fit claquer sa langue contre son palet et observa du coin de l'œil Nagini glisser jusqu'à lui. Il était le seul qui ne le décevait pas. Mais à l'aube d'une prochaine bataille, ce n'était pas le moment de réduire ses troupes. Plus tard peut-être, quand il serait le maître du monde...

- « Hé bien hé bien... » dit-il.

Alors qu'un brouhaha incessant avait vu le jour pendant de nombreuse minutes, ses paroles ne firent entendre que le bruit des mouches qui volaient.

- « Vous notez quel jour sommes-nous ? »

- « Premier avril, maître. » répondit l'un.

- « Et qu'il y a-t-il dans un mois me diriez-vous ? »

- « Premier mai, maître. Nous attaquons l'école de sorcellerie de Poudlard. » lança un autre, fier de connaître l'enjeu.

Ils n'étaient pas totalement cons.

- « Alors qu'en est-il de nos alliances !? » les questionna-t-il, délaissant une peur silencieuse sur ses servants. « Rowle ! Ou en es-tu avec les vampires ?! »

- « Maître... Le prince Coself se tient derrière nous. Il est d'accord pour nous envoyer soixante-quinze de ses vampires. »

- « Seulement soixante-quinze ! »

- « Maître, je lui ai prié de nous en offrir plus mais la race des vampires devient plus faible chaque siècle. Ils ne sont plus beaucoup. »

- « Ce n'est pas une raison ! Repars tout de suite à Bucarest et n'y reviens que lorsqu'il nous délaissera le double de ses serviteurs ! »

- « Bien Maître. »

Le mangemort trapu se leva de sa chaise et quitta la place avant de transplaner dans l'entrée du manoir Malefoy.

- « Lestrange ! »

- « L'armée de trolls des sables du Sahara seront au nombre de cent cinquante, Maître. »

L'homme au visage de serpent regarda attentivement le mari de sa plus fidèle servante et il acquiesça de la tête. Au moins, ils n'étaient pas tous incompétent.

- « Greyback ! Qu'en est-il de ta meute ?! »

- « Maître... Certains loup-garons détestent les sorciers, beaucoup sont contre. »

- « Et ce pouvoir qu'ont les alphas sur les mordus ? »

- « J'y travaille Maître. Bleck baisse peu à peu sa vigilance. Dans une semaine il sera de notre côté avec lui une meute entière prête à obéir aux souhaits de l'alpha. »

- « Bien... »

Harry s'éveilla en sursaut et son corps trembla comme s'il sortait d'une transe. Il regarda le plafond de son lit à baldaquin et ses rideaux fermés, inspecta les bruits environnent puis écarta un bout de tissu pour pouvoir poser ses lunettes sur son nez et ainsi y voir plus clair. Il reprit sa respiration plusieurs fois avant de la stabilisé puis il essuya la sueur de son front et de son cou contre sa paume. Il soupira et observa l'heure indiqué par son horloge.