CHAPITRE VINGT DEUX - Le mal

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- « Je peux la prendre dans mes bras ? »

- « Mais... »

- « Blaise, elle ne va pas l'abîmer. »

Une mine un peu boudeuse, il laissa Lapre dans les bras d'Avalon qui avait alors les yeux pétillants. Elle enlaça le boursouf et lui caressa la tête alors que l'animal émettait un son appréciateur. Blaise quand à lui, regarda son cadeau d'anniversaire avec tendresse. C'était son boursouf ! Et quand Lapre était dans les bras de quelqu'un d'autre, Millicent n'était plus là. Il avait besoin de câliner quelqu'un.

- « Ne fais pas cette tête, elle ne va pas la casser. » dit Drago.

- « Ma copine n'est pas là et on me prend mon animal ! » se plaignit Blaise.

- « Lapre est à moins de deux mètres de toi et ça m'étonnerais qu'Avalon essaie de te la voler. » ajouta Théodore. « Pas vrai Ava ? »

- « Exacte. »

- « Vous vous liguez contre moi. »

Les Serpentard levèrent leurs yeux au ciel et soupirèrent comme un seul homme. Blaise était vraiment désespérant. Marchant pas à pas dans le couloir du deuxième étage, ils se dirigeaient tous vers le tableau représentant un échiquier. Théodore et Avalon à l'avant suivit de prêt par un Blaise protecteur et d'un Drago amusé. Après avoir annoncé le mot de passe au tableau, ils pénétrèrent dans la salle commune privé aux préfets-en-chef et s'installèrent sur le canapé, face à une cheminée allumée.

- « Hermione n'est pas là ? » demanda Drago.

- « Elle est peut-être sortit. » dit Avalon en installant Lapre sur ses genoux.

Le blond haussa les épaules.

- « Jane a dit qu'elle était là pourtant. On vient à peine de la croiser. »

- « Blaise, ta sœur est humaine, c'est un être humain. On ne reste pas toujours au même endroit. »

- « Peut-être qu'elle est montée à la bibliothèque. » poursuivit Blaise.

- « Lâche là un peu. »

Avalon sourit à Drago et ils détournèrent les yeux alors que les deux amis déblatéraient. Les yeux de la brune s'aventurèrent sur les murs et les fenêtres avant de s'arrêter sur le sol où elle fronça les sourcils. Elle dégagea le bras de son petit ami qui lui entourait l'épaule et se releva sur ses jambes. Déposant Lapre sur les jambes de son maître, elle s'avança vers un objet au sol qu'elle prit en s'accroupissant. Elle tourna le livre dans ses mains et regarda attentivement les pages blanches et jaunis. Elle se redressa et montra aux garçons ce qu'elle tenait.

- « C'est à Hermione. » indiqua Théodore.

- « Elle a dû le faire tomber. C'est un carnet de note ? » demanda-t-elle.

- « Je ne sais pas trop mais elle passe des heures dessus. »

La brune pencha la tête avant de s'avancer vers la porte fermée de son amie. Poignée en main, elle la tourna et pénétra dans l'obscurité de la chambre. Elle cligna des yeux, pas habituée à si peu de luminosité. Connaissant la chambre comme si c'était la sienne, elle referma la porte et s'avança vers le bureau où elle déposa le livre vierge. Avalon allait se retourner lorsqu'elle entendit un bruit venant du lit, à sa droite. Comme un bruit d'étouffement. Où peut-être était-ce le son lorsqu'une personne retenait sa respiration ?

- « Hermione ? »

Il n'y eut plus de bruit. La Serpentard tendit sa main vers l'avant et s'avança vers le lit. Ses yeux s'habituant au peu de lumière, distinguèrent une forme dans le lit. Elle s'avança encore un peu, posa sa main sur la couette et le releva soudainement. Hermione émit un tel bruit de surprise qu'elle fit sursauter Avalon.

HERMIONE ZABINI, Tome I - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant