Chapitre 10 - "Pour te protéger".

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Je pousse un soupir lasse

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Je pousse un soupir lasse. Moi qui pensais tenir quelque chose de croustillant sur la professeure de mythologie...
Je regarde Natsu, qui, souriant quelques secondes plus tôt, a maintenant le visage fermé.

Mon dieu, qu'il est sexy, avec cet air renfrogné.

Je détaille sa figure, proche de moi. Quelques coupures parsèment ses joues, et un hématome est repérable sur sa mâchoire. Il s'étend jusque sous son menton. Je grimace. Mes yeux continuent leur chemin scrutateur en se posant sur son front. Je ne saurais dire s'il avait laissé tomber ses cheveux sur son pansement avec l'intention de le cacher, tant ses mèches tombant sur son front semblent naturelle.

Je plisse le nez, curieuse de savoir comment il s'est fait tout ça.

- J'ai un truc sur le visage ?

Mon esprit revient à la réalité quand le souffle chaud du garçon effleure mes lèvres. Je ne pensais pas que nous étions si proches.

- Oui, justement. Comment tu t'es fait tout ça ? j'interroge en désignant ses blessures de l'index.

Et puis comment ça se fait que tu parles allemand ? Il n'y a pas cette option, ici.
Un sourire étire ses lèvres éraflées.

- J'apprends l'allemand chez moi, avec ma mère.

J'attends la suite de mes réponses en hochant la tête. Natsu jette un regard alentour aux élèves, suspicieux. Je sens qu'il n'a pas envie de se confier près des oreilles indiscrètes.

Alors que j'ouvre la bouche pour lui proposer de nous éloigner, il me saisit le poignet et m'entraîne à sa suite. Je referme la bouche pour ne pas ressembler à une idiote.
Les lycéens qui voient notre étrange duo slalomer entre eux semblent s'interroger. Je n'esquisse pas un sourire, et prends un air de tueuse. Natsu doit avoir la même expression froide et indéchiffrable, car les adolescents s'écartent pour nous laisser passer.
Je jubile intérieurement.

Enfin arrivés là où le rosé nous a conduit, il me lâche le poignet.
Je n'y avais même plus pensé.

Nerveuse, pour je ne sais quelle raison, je mâchouille ma joue en attendant qu'il prenne la parole, les yeux posés sur lui.

- Je suppose que ça ne te ferait pas de mal d'être au courant, murmure-t-il gravement en me regardant.

J'arque un sourcil interloqué. J'en ai vraiment marre de ne pas comprendre les illusions faites devant moi.

- La chambre qui a explosé à Shinjuku, c'était la mienne.

Malgré que l'idée m'ait vaguement effleuré l'esprit, je reste bouche-bée.

- Hein ? Tu veux dire que c'est toi qui a...
- Sauvé ma mère, oui.
- Faillit mourir, je corrige.

Comme s'il s'agissait d'une banalité, il hausse les épaules. Son regard est dur, mais son attitude est détachée, comme si cette histoire ne l'atteignait pas.

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