Mensonges

Chapitre 14 - "Lui tout entier"

Pour ceux qui s'étonneraient de voir une deuxième chapitre 14 publié, sachez que j'ai supprimé l'ancien pour republier celui-ci, qui donne une nouvelle tournure à la relation de Natsu et Lucy. Elle me semble plus originale et me permet plus tard de mieux introduire certains éléments.

/!\ CE CHAPITRE CONTIENT UNE SCÈNE DE SEXE. ELLE N'EST PAS FORCEMENT ESSENTIELLE A LA SUITE DE L'HISTOIRE. SI VOUS NE SOUHAITEZ PAS LA LIRE, VOUS COMPRENDREZ LE CHAPITRE 15. /!\

Embrasée par ses baisers incessants, je perds le contrôle de mon esprit et laisse mon corps agir. Mes mains glissent sous le pull de Natsu, et tirent sur son t-shirt pour le sortir de son pantalon, pour enfin glisser mes doigts sur son torse chaud, directement sur sa peau. Il pousse un soupir profond, et m'attire à lui par les hanches. Sa bouche descend dans mon cou, je soupire de plaisir. Il recule lentement sans que je ne cesse de le caresser. D'un coup de bassin, il ouvre une porte de cours -vide, heureusement-. Il m'attire dedans, et je m'occupe de la refermer du bout du pied. Brutalement, il m'y plaque, me soulevant par les cuisses. Ses pouces tracent des cercles, ses mains se rapprochent de mes fesses et mes jambes se croisent dans son dos. Il s'écarte légèrement pour remonter mon t-shirt, mais je ne lui en laisse pas le temps en saisissant son écharpe, l'attirant à mes lèvres. Là, je dévore son cou de baisers. J'embrasse sa mâchoire, mordille son cou, et lèche sa pomme d'Adam. Sous ses paupières, ses yeux verts scintillent de luxure. D'une main glissée sous mes fesses, il me soutient, et de l'autre, déboucle ma ceinture. J'ondule alors des hanches et il pousse un grognement impatient. Je souris, et retire enfin son écharpe que j'envoie valser plus loin. Mes yeux se posent alors sur une longue cicatrice du côté gauche. J'y dépose le bout du doigt et la longe jusque dans sa nuque. Il ne semble pas sentir mon mouvement. Soudain, sa main touche mon entre-jambe. Aussitôt, je range dans un gémissement sa cicatrice dans un coin de ma tête pour lui poser la question plus tard, présentement trop occupée par le plaisir qu'il me donne, que je sens palpiter dans chaque muscle de mon corps.

- Natsu, je susurre en attrapant son pull et son t-shirt à pleine main pour les remonter, exposant à ma vue son torse musclé, et extrêmement bien dessiné.

Il m'embrasse sur la gorge, bloquant ma courte contemplation. Sa main s'active toujours entre mes cuisses, mais ce n'est plus ce que je veux. Je tire sur son jean, essayant de le lui baisser.

Il retire momentanément sa main d'entre mes cuisses -ce que je regrette aussitôt-, et retire les deux boutons et sa braguette qui bloquaient le jean sur ses hanches. Il en profite pour sortir un préservatif de son porte-monnaie, situé dans sa poche. Puis il laisse tomber le portefeuille. Je me redresse contre son ventre -sans arrêter de me frotter contre lui-, et plie les jambes pour baisser son pantalon grâce à mes pieds. Ses yeux s'assombrissent de plaisir, et il vient embrasser ma poitrine. Son boxer suit rapidement son jean et glisse à ses pieds. Il baisse d'un même mouvement mon propre jean et ma culotte, toujours en parcourant ma poitrine de ses lèvres. Il me soulève de son avant-bras -je l'aide en me cambrant-, et enfile le préservatif. Enfin, il attire mes hanches aux siennes et me pénètre. Mes yeux se révulsent sous mes paupières, et ses dents mordillent ma clavicule, dans un soupir. Il commence alors de langoureux mouvements de bassins. Je gémis longuement dans son oreille, répétant en boucle son nom. Nos lèvres se rencontrent à nouveaux, scellant nos souffles. Je l'embrasse comme si je n'en avais jamais assez. Sa bouche, douce, chaude et épicée, provoque un manque dès qu'une partie de mon corps n'est pas en contact avec. Je plonge ma main dans sa tignasse rose, y entrelace mes doigts, parfois en les tirant légèrement pour lui faire redresser la tête et me permettre d'accéder à nouveau à sa bouche. Ses mains sont partout à la fois sur moi.

Enfin, après un délicieux orgasme, nos corps s'immobilisent peu à peu.

Je respire à nouveau correctement, et me sens tout à fait bien. Il me laisse poser les pieds à terre et je frissonne.

Il me caresse les cheveux, m'embrasse et je me blottis contre lui, cherchant sa chaleur. Je reste quelques minutes sans bouger, et c'est finalement lui qui arrête de me caresser le dos pour me murmurer : « ça va bientôt sonner, la salle risque d'être occupée. » Je marmonne pour la forme et m'écarte de lui. Je ramasse mon jean et ma culotte alors qu'il jette le préservatif à la poubelle. Je le regarde remonter son boxer et son jean, puis regarde ma culotte humide. Je ne peux pas la remettre, si ?

En règle général, lorsque je vais en soirée où je sais qu'il est possible que je rencontre un garçon, je prends une culotte de rechange. Mais qui aurait pu penser un seul moment que je coucherais avec Natsu au lycée ?

Certainement pas moi. Malgré ma légère répugnance, je renfile ma culotte et mon jean. Je replace également mon soutien-gorge et mon t-shirt.

- Nat', j'ai l'air de quoi ? Je lance en désignant mon visage, surtout par rapport à l'état de mes cheveux.

Lui les a tout ébouriffés, et si on l'observe avec attention, on peut deviner qu'une fille a plongé les mains dans sa chevelure si douce.

- D'une jolie fille qui vient de coucher, sourit-il avec innocence.

Il me dégaine son portable en selfie pour que je me voie. Ouaip, j'ai les joues rouges, et les cheveux en bataille. Mes yeux pétillent, et mon cou, un peu rouge, porte un gros suçon. Mes lèvres sont encore gonflées des baisers de Natsu. Super. Je souris, amer. L'idée que mes camarades sachent que j'ai une vie sexuelle active ne me dérange pas, mais je pense surtout au futur regard désapprobateur de Grey quand il apprendra que j'ai décidé de coucher avec Natsu. Le 'clic' d'une photo me sort de mes pensées. Merde, le con !

Natsu vient de prendre mon visage en photo. Je le fusille du regard.

Il sourit de toute ses dents, fier de lui.

Je lui shoote dans le tibia gentiment et m'occupe de mes cheveux, les attachant avec un élastique. Puis je lui fais signe que je suis prête à sortir de cette salle de classe qui pue le sexe. Il entrouvre la porte et jette un regard dehors.

- R.A.S, souffle-t-il.

Il l'ouvre complètement, me laisse passer et m'emboîte le pas. Au moment où la porte se referme sur nous, la cloche sonne.

Je lui offre un regard complice, et il caresse très rapidement mes fesses. Je me mords la lèvre inférieure, sous son regard satisfait. Les élèves déboulent dans les couloirs et noient mes oreilles de brouhaha.

- Lu' !

Je fais volte face et découvre mon meilleur ami, qui m'appelle. Il me rejoint en trois grande enjambées. Natsu se redresse, bien droit, torse bombé. Sans comprendre, j'arque un sourcil.

Grey fait passer son regard du rose à moi, puis lâche :

- On rentre ensemble ?

J'acquiesce, et il sourit.

- On pourrait s'arrêter en route pour acheter des beignets.

- Oh oui !

Je sautille jusqu'à lui et me pend à son cou. Il me rend mon câlin. Je le libère après l'avoir remercié au moins trois fois, et me tourne vers Natsu. Il défie du regard le brun, et tire la gueule. Merde, lui qu'était de bonne humeur il y a quelques minutes...

- Alors on y va ?

- Natsu, tu veux venir ? Je lui propose en voyant sa mine sombre.

Il secoue la tête pour refuser mon invitation, puis m'offre un sourire. Il m'attrape le poignet et dépose un baiser sur mon front, me murmurant qu'il me textera dans la soirée. Après quoi, il me libère et suit le flot de lycéens vers la sortie.