[Natsu D. x Lucy H.] & [Grey F. x Lucy H.]
Une vie construite sur non pas un, mais plusieurs mensonges.
Un déménagement qui se veut être un nouveau départ, mais qui sera finalement l'étincelle qu'il manquait aux poudres pour que tout explose.
Pour t...
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Je reste immobile le temps de quelques secondes en découvrant le visage de mon ami. Pourquoi semble-t-il si triste ?
- Grey ?
Je passe la main dans ses cheveux noirs, les dégageant de son front. Il souffle mon nom, et se penche vers moi, déposant son front contre le mien. Son souffle, plutôt frais -par rapport à celui de Natsu, il est glacial !-, tombe sur mes lèvres.
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je murmure.
Il ferme les yeux.
- Ce n'est pas une bonne idée, corrige subtilement le ténébreux.
Je souris et ferme les yeux, légèrement tendue.
- Mais on n'a jamais été fort pour ne pas faire ces mauvaises idées.
Il pose doucement sa bouche sur la mienne, comme si j'allais le repousser.
De gros souvenirs d'enfance ressurgissent dans mon esprit.
Grey et moi, dessinant une caricature du prof au tableau.
Grey et moi, nous cachant aux toilettes pour sécher un cours.
Grey et moi, changeant le code des cadenas de casiers.
Et ainsi de suite.
Toujours tout les deux. Jamais l'un sans l'autre.
Alors ce baiser, que j'apprécie à sa juste valeur, me paraît un peu bizarre. Grey est mon meilleur ami, certes, et j'aimerais qu'il le reste.
Hors, avec le baiser, cette amitié ne pourrait plus être la même qu'auparavant.
Il s'écarte doucement de moi, et dégage mon front de mes cheveux qui flottent en fonction du vent.
Je le regarde, et il semble aussi indécis que moi.
- C'était pas très réussi, hein ?
Je hausse les épaules, avec un sourire.
- Je pense qu'on a vu pire.
Il rigole et me pousse doucement de l'épaule.
- T'es con.
Je ris avec lui en le poussant aussi, et il s'étale dans l'herbe.
Oupsy, j'ai dû y aller trop fort...
Il me pousse de son pied et je le rejoins dans l'herbe. Rieur, il m'étale une poignée d'herbe fraîchement arrachée dans la figure. Je crache et me redresse avant de lui sauter dessus, et prends de la terre que je lui colle sur les joues. Il crie et roule, m'entraînant dans son roulé-boulé. On dévale la pente douce, accroché l'un à l'autre en hurlant de rire, jusqu'à ce que l'élan nous quitte et qu'on s'arrête, lui sur le dos et moi presque allongée sur lui. Je me pousse et tombe sur le dos à ses côtés, le sourire aux lèvres.
