Chapitre 4 - "Saloperie de mythologie".

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 Remarquant mes yeux scrutateurs, Carrie esquisse un mince sourire qui  dévoile de magnifiques dents blanches parfaitement alignées

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Remarquant mes yeux scrutateurs, Carrie esquisse un mince sourire qui dévoile de magnifiques dents blanches parfaitement alignées.

Je lui rends une grimace crispée, et file m'asseoir à la table de Grey.

Celui-ci me dévisage en fronçant les sourcils, puis fusille du regard le nouvel arrivant aux cheveux roses. Il jette son sac sur une chaise à ma droite.

- Dégage, Dragneel, lâche-t-il sourdement.

Le concerné l'ignore royalement et pousse le sac au sol, avec un grand bruit.

- Putain de merde, je vais te frapper, menace le brun.
- Vas-y, j'attends que ça, le provoque le rose.
- Les gars, j'suis au milieu, j'interviens, ne voulant pas recevoir un mauvais coup.

Ils s'échangent un regard noir avant de se tourner chacun face à leur bureau, s'ignorant le reste de l'heure.

Pendant ce temps, Grabstein s'amuse à me poser mille et une questions sur des choses qui me sont inconnues.

Je ne réponds pas, préférant ignorer ses remarques acerbes.

- Je sais pas pourquoi, mais je sens que je vais pas l'aimer, je grogne dans ma barbe.

Natsu soupire en tournant son magnifique regard vers moi.

- Je peux pas la saquer non plus.
- Puisque tu tiens tant à discuter, Lucy, fais nous part du mythe des chevaux de Diomède.
- Diomède ? Je répète, hagarde.

Elle acquiesce, une lueur indescriptible dans le regard.

- Je ne sais pas, je réplique pour la huitième fois.

Elle soupire et lève les yeux au ciel en s'approchant de ma table.

- Dans la mythologie grecque, Diomède, roi de Thrace, est un roi qui a coutume de nourrir ses chevaux avec la chair de ses hôtes. Un jour, Héraclès reçut l'ordre de lui dérober ses chevaux pour son huitième travail, et de les ramener à Argos. Il s'en empara et, les menant à l'écart du palais, y retourna pour assommer Diomède. Il donna alors son corps moribond à dévorer à ses propres cavales. Selon une version de la légende, il amena avec lui plusieurs jeunes gens pour l'aider, dont Abdère, son compagnon, qui, tué par l'une des juments, fut enterré dans un tombeau autour duquel il a fondé la ville d'Abdère. Les animaux furent apprivoisés, et Héraclès les fit venir à Argos, au roi Eurysthée, récite-t-elle en se plantant devant moi, droite comme un I.

- Ah, ravie de le savoir, je dis avec sarcasme.

- Ce sujet peut tomber au bac, Mademoiselle, gronde-t-elle en me foudroyant du regard. Es-tu au moins au courant que la mythologie fait partit de l'étude de texte ?

- Non, mais je le sais, maintenant.

- Aussi mauvaise que son père, commente-t-elle en s'éloignant, pour interroger une autre de ses victimes.

- Mais qu'est ce qu'ils ont tous avec mon père ? Je demande à voix basse en posant des yeux furieux sur son dos.

Ah, si seulement je pouvais le lui trouer.

Quand enfin la cloche sonne, je le sens comme une libération.

Je remballe mon seul et unique stylo et fonce vers la porte ouverte.

- Hep hep hep, m'arrête la professeur, ses cheveux prunes me fouettant le visage.

Je lève les yeux au ciel et soupire, ne cachant aucunement mon agacement.

- Quoi, encore ?
- Tu semblais si passionnée par mon cours que je te demande de me faire une dissertation sur le mythe d'Héraclès. Avec une centaine de lignes.
- Héraclès ? Hercule, vous voulez dire, je corrige.
- C'est moi ou toi, la professeur ? Crache-t-elle avec un air mauvais.
- C'est vous, je soupire, retenant un « malheureusement ».

La connaissant, elle serait capable de me demander le double de lignes.

- Bien. En ce cas, tu me feras une centaine de lignes sur Héraclès, pour le prochain cours.

J'acquiesce sans protester. Je ne connais pas mon emploi du temps, mais les heures de mythologie doivent être rares.

Je sors de la salle, et m'appuie contre le mur pour y jeter un coup d'œil.

Ma haine augmente furieusement. Le prochain cours ?

C'est demain en première heure, Salope.

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