Chapitre 22 - "Lutte pour la survie"

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Non, elle ne doit pas l'apprendre comme ça

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Non, elle ne doit pas l'apprendre comme ça.

Appuyée contre le mur, Lucy ferme les yeux au fur et à mesure que la voix de maman verse son poison.

- Layla était une femme charmante...Au début, j'étais persuadée qu'elle arriverait à te changer. À t'améliorer. J'étais optimiste, nous aurions même pu vivre en paix. Mais on ne change pas les hommes. Ils sont bornés, intéressés par le pouvoir...Ils n'aiment pas qu'on ne leur obéisse pas.

Lucy déglutit. Je devrais l'arrêter, mais je suis moi-même cloué sur place par l'histoire de ma mère.

Non, par notre histoire, Lucy.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, Jane.

- Oh si, tu vois. Je m'en souviens comme si c'était hier ! L'enterrement de ma pauvre Layla.

Lucy tressaille. Elle serre le revolver a s'en faire blanchir les phalanges.

D'ailleurs, comment a-t-elle eu cette arme ? Ça va me compliquer la tâche.

- Je me souviens de ce terrible jour. Après avoir assassiné mon mari, tu tue ta femme ! Ta propre femme ! La mère de ta fille ! Rit-elle.

Lucy gémit très doucement. Elle pâlit. Ravale ses larmes. Baisse la tête, et glisse le long du mur. Ses jambes n'ont plus la force de la soutenir.

- Comment crois-tu que j'ai réagit ? Etherias venait de perdre son père. Lucy sa mère. Et toi tu déménages ! N'as-tu donc jamais pensé à ta fille, Jude ?

- Je devais la protéger. Elle était en sécurité.

- En sécurité ! Se moque ma mère. Voyez-vous ça ! Elle vit avec un meurtrier.

- Etherias aussi. Et ça ne te dérange pas.

Elle ne trouve rien à répondre. Et c'est mieux comme ça.

Lucy semble anéantie.

Merde, j'aurais dû l'enfermer dans ma chambre. Ou trouver un meilleur moyen de l'éloigner de tout ce merdier.

- Enfin, mes hommes m'ont appris que tu revenais à Tokyo. Enfin ! J'allais avoir droit à ma vengeance. Quelle joie ! Venger mon mari que tu as tué à cause de Lucy, mon fils qui avait grandit sans son père, et ma chère Layla, assassinée car elle cherchait un moyen de nous allier !

- Je lui avais interdit. Elle y a entraîné Lucy, elle en a payé le prix.

- Quel homme pragmatique ! Tu pouvais trouver d'autres moyens de l'en empêcher.

- Elle ne m'écoutait pas.

Ma mère se met à rire. Un rire froid, odieux. Qui fait voler le cœur de Lucy en mille éclats.

Je sors mon revolver. Bientôt, ce sera a moi d'agir.

Lucy relève la tête. Elle ne pleure pas.

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