Le Prince des Voleurs - Newtmas [TERMINÉ]

2- Les enfants perdus

Me revoilà avec le chapitre 2 !
En espérant qu'il vous plaira (:
En passant la cover vient de claralano ( merci 😎)

-Pdv Newt -

J'étais caché dans une ruelle de la grand place, le type à la cape qui faisait innocemment ses courses m'avait beaucoup aidé sans vraiment le savoir.

Je tapote mon sac pour vérifier que les médicaments sont toujours là, je dois régulièrement en voler car les enfants de l'orphelinat tombent souvent malade. La faute au manque de nourriture et d'hygiène, comment voulez-vous qu'ils vivent normalement avec une ville aussi polluée ? Des montagnes de déchets s'entassent dans l'arrière ville, là où résident les plus pauvres et les plus désespérés du royaume. Là où la terreur règne, les gangs mafieux y font la loi, les enfants sont enlevés dès leur plus jeune âge pour finir esclave ou prostitué. J'en ai des frissons rien que d'y penser. C'est là bas que je suis né, là bas qu'on m'a abandonné et aussi là bas que j'ai grandi en apprenant à ne faire confiance à personne.

Je rabaisse ma capuche sur mon visage, il ne manquerait plus qu'on me remarque, je vois que l'homme à la cape à retiré sa capuche, le garde devient pâle. C'est étrange car son visage me dit quelque chose mais je suis incapable de me souvenir quoi. J'hausse les épaules et me remets en route en direction de l'orphelinat, Madame Grace doit s'inquiéter.

Le bâtiment n'est pas accueillant et n'est pas adapté pour des enfants. Il est froid, terne et insalubre. Une ancienne école qui est tombée à l'abandon, c'est triste car elle était l'une des dernières du royaume. Je passe le grillage rouillé qui devait auparavant être franchi par des tas d'enfants chanceux qui avaient soif d'apprendre. La porte est bien conservée comparé aux fenêtres qui sont toutes brisées, je la pousse et pénètre dans un couloir seulement éclairé par ces mêmes fenêtres. À cette heure-ci les orphelins sont dehors, ils volent de quoi manger au marché. Rien de bien méchant, une pomme, un bout de pain... on les oblige à ne pas viser plus haut au risque de finir en prison, les gardes n'ont pas de pitié envers les enfants.

Je me dirige vers le bureau de Madame Grace , une vieille femme de presque soixante-dix ans qui gère presque tout dans l'orphelinat. Je me charge de voler médicament, matériel et même des pièces d'or, ainsi que de ramener les gamins que je trouve dans la rue et elle s'occupe des les accueillir, de les mettre en confiance et de les aider. Elle aime les enfants et regrette de ne jamais en avoir eu un, son mari est mort jeune, fusillé par le roi devant tout le peuple. Elle n'a jamais plus connu l'amour et a décidé d'aider les enfants perdus pour rendre fière l'homme qu'elle aimait.

"Madame ? appelais-je à travers la porte.
-Entre Newt."

J'entre dans son bureau, petit et remplit de bibelots inutiles. Madame Grâce est petite, le visage fatigué et ridé, les cheveux gris ramenés en un chignon et une paire de lunette ronde qui alourdit encore plus son visage. Malgré les traces du temps, on devine immédiatement qu'étant jeune elle avait dû être très belle, j'avais déjà vu quelques photos et effectivement, elle l'était.

"Où as-tu encore traîné ? demande-t-elle de sa douce voix qui apaise tout les enfants, même les plus capricieux.
-En ville, chez le médecin."

Je pose sur la table mon sac de toile, elle l'ouvre et soupire tristement.

"Tu es un si généreux garçon, elle me sourit, tu risques ta vie sans arrêt pour le bien des gens.
-Il le faut, personne ne s'en charge si ce n'est moi.
-J'ai bien peur que ta gentillesse et ton cœur d'or finissent par te perdre.
-Ne crains rien, je ne partirai pas avant d'avoir rendu au peuple de Pan sa grandeur." ai-je promis.