Hoseok

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Hoseok P.O.V :

Je patientais nerveusement en allumant et refermant mon briquet à répétition. Je ne fumais pas, la simple idée d'une cigarette me répugnait au plus haut point mais ça me déstressait d'avoir ce petit bout de flamme avec moi. J'aurais pu en créer une dans le creux de ma main ce n'était pas la même sensation du tout et la salle d'attente d'une audition n'était pas le bon endroit pour ce genre de chose... En plus j'étais tellement stressé que je risquais de déclencher un incendie, ce qui n'était pas le but.

J'avais découvert que je ne pouvais pas me brûler vers mes dix ans, après une expérience qui aurait pu très mal tournée si j'avais été normal et qui impliquait le briquet de mon père (j'avais basiquement essayé de toucher la flamme par curiosité) et j'avais créé ma première flamme à quatorze ans quand mes chers petits camarades avaient décidé de m'enfermer à clé dans une pièce noire. À cause de ma peur, mes mains s'étaient enflammées et j'avais failli m'évanouir de terreur ; j'avais hurlé, les flammes avaient encore grossi, l'école n'était jamais passée aussi proche d'un incendie et des professeurs avaient fini par m'entendre et étaient venus me chercher. Heureusement, entre temps mes mains s'étaient éteintes même si les manches de mon uniforme étaient fichues : en bref, une expérience bien traumatisante... J'ignorai complètement d'où me venait ces capacités, ainsi que la raison de mes crises tous les mois. Je savais simplement qu'il fallait que je m'isole au maximum dans ces moments là parce que je ne me controlais pas et que je souffrais probablement d'un syndrome irrégulier de nymphomanie, mais je préférais me dire que j'étais né avec un énorme besoin d'affection et un terrible besoin d'en donner.
J'avais cependant plus de mal à trouver une explication positive et bienveillante sur le fait que j'avais besoin de boire du sang mais je continuais à la chercher avec bonne volonté....
Je ne me considérais pas comme un optimiste maladif, mais la bonne humeur était un trait de caractère que j'avais hérité de mes parents et elle était un fil conducteur dans ma vie. Sourir permettait de se faire des amis, les gens m'appréciaient, j'étais de bonne compagnie, personne ne pensait que je pouvais avoir des problèmes et c'était très utile. Quelqu'un qui sourit est bien dans sa peau et les autres sont donc plus à l'aise : c'était le but, j'avais un besoin plus qu'important d'entourage social...

-Jung Hoseok ssi ?

-Oui.

Je me levai et entrai derrière l'homme ; mon tour d'auditionner était arrivé.

NormauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant