▪▪■ Chapitre 17 ~ partie 2 ■ ▪▪

34 3 0
                                    


La rue est silencieuse comme à son habitude. Je poursuis mon chemin les yeux perdus à plusieurs reprise vers le ciel gris. Le grand et vaste ciel gris qui surplombe les bâtisses vide formant cette avenue reculée de la circulation.

Je l'ais tant vu ce temps et pourtant, c'est la première fois que je ressens une connexion envers ce ciel morose sur mon humeur. Peut-être attendait-il ce jour ? Que je sois aussi tourmenté, triste, songeuse ou d'autres états qui me relie à lui.
Cet évènement me marque encore, cet évènement me marquera toujours.
Je veux passer à autre chose comme je le fais d'habitude mais cette fois je n'y arrive pas. Voir ces images ont été une vrai torture pour ma vue, je remémore sans cesse ce train qui se décompose sous ce feu, ces flammes gigantesque piquer le ciel et ces mêmes flammes carbonisant la gare ainsi que ces cent enfants liés à elle à jamais.
Est-ce ce genre de sacrifice que l'on nous a promis ? Ou le bonheur que l'on nous a endoctriné afin d'excuser ces enlèvements et exécutions cruelles ?

Je sens la colère me monter, le dégoût m'envahir par cette affreuse scène et le regret d'y avoir assister.

Fait chiez !

Pourquoi est-ce arrivé ? Pourquoi sur des enfants ? Pourquoi sur ces enfants ? Pourquoi notre district ? Le notre ?
Ce n'est pas arrivé aux autres, alors pourquoi... pourquoi c'est le district six qui est victime de cet incident ? Qu'avons nous fait ? Qu'avons nous fait pour subir une telle sentence, merde !

J'efface un moment mes pensées comme mes émotions lorsque j'atteins la fin de la rue qui est marqué par l'entrée d'une ruelle lugubre. Je m'arrête et la scrute attentivement.
Il y a quelque chose de louche.

« Eh ! Sortez de votre trou, je sais que vous êtes là ! » Ai-je sortis les bras croisé ne quittant point la ruelle du regard.

Il n'a pas fallut longtemps pour que quatre hommes mal vêtu se dévoilent du mur obscur et que trois du régiment de poubelle empilé derrière moi, ce qui par cette entrée vient me bloquer de l'avant et de l'arrière.

« Bon, qu'est-ce que vous me voulez ? Demandé-je à la bande, ennuyée. Du fric ? De la bouffe ? Ou vous n'avez simplement rien à faire de votre temps ?

_ Ferme-là ! Beugle un des hommes ayant sortit son couteau. Tu parles beaucoup trop.

_ Bah voyons, dans la situation où j'me trouve j'pense bien pouvoir me renseigner sur quelque chose. Vous êtes sept contre une.

_ Ouais, eh bien ton silence s'en chargera bien mieux j'pense ! »

Il pousse un cri tel un animal qui va se battre et me fonce dessus avec son poignard bien dressé. Lorsqu'il m'atteins je l'esquive sur les côtés, lui saisis son bras que je tourne brutalement dans son dos, son arme tombe ; l'homme hurle de douleur avant que je lui frappe dans le cou. Il s'écroule.

Les malfrats dévisagent le corps inerte, saisis sur place.

« Beck ! Beck! Interpelle un homme rond à l'égard de celui que j'ai écroulé. Mais... Mais... qu'est-ce que tu lui as fais sale sorcière ?

_ Rien de méchant et puis c'est lui qui m'a foncé dessus, d'abord.

_ Sale garce ! » Rugit-il.

Sale idiot ! Il a simplement perdu connaissance, je n'ais fais que frapper les zones qui assomment et non celles qui sont mortelle.

« Tu vas crever ! Hurle l'homme rond en sortant son canif.

_ Ecoute, je ne veux pas chercher de problème et encore moins me battre. Je n'ai pas de nourriture si c'est ce que vous voulez et pas d'argent non plus, enfin pas une gros somme alors je te le demande à toi et à ta bande de faire votre chemin tranquille et oublier cette histoire.

_ Ah ! La blague ! Tu crois sérieusement que l'on va te laisser après ce que tu viens de faire ? Ce n'est pas parce que t'as cloué notre pote en quelques secondes que ça va nous faire què'quechose, aller les gars ont va la buter cette garce !

_ Ouais ! » Crient-ils à l'unisson.

Quel bande de con ! J'pense que je n'ai pas le choix, vu la situation. Et dire que je pensais avoir une journée calme hier soir, quel merdier, ouais !

•••

Je frappe sa joue où deux dents s'échappent de sa bouche puis lui saisis les épaules afin d'enfoncer mon genou entre ses jambes. Ses lèvres ouvrent le large trou dont s'échappe un cri muet . Je le jette à terre après avoir cogné ma tête contre la sienne.
C'est le quatrième au sol, à côté du premier, du type rond et d'un acolyte avec qui il m'a combattu.

« Aller, au suivant qu'on en finisse ! M'écrié- je vis-à-vis des trois autres intact. Alors, qu'est-ce-que vous attendez ? Vous avez perdu vos boules ou quoi ? »

Ceux-ci tremblent, leurs armes blanches à la main. Qu'ils m'amusent par leurs yeux terrifiés, leurs dents qui grincent ou encore leurs jambes qui reculent.
Rien de l'expression confiante et menaçante qu'ils avaient au départ.

« J'peux pas... Échappe l'un des trois. J'veux pas mourir... elle est pas normal cette meuf... »

Il jette son arme à terre et s'enfuit à toute jambe dans la ruelle obscur.

« D'autres volontaire ? » Ajouté- je d'un ton sarcastique.

Ma phrase n'a pu se finir que les deux hommes ont déjà rejoins l'obscurité.

Enfin, ils mettaient long à abbandonner. Je leur ai bien dit que je ne voulais pas me battre, j'ai été entraîné en cas d'attaques comme celle-ci. Quand même, je me sens un peu rouillé depuis, cela fait assez longtemps que je n'ai pas bougé ainsi, il faudrait que je renforce mes entraînements quotidiens.

C'est clair qu'ils étaient là tout sauf par hasard, ces mecs.

Je fouille les poches des assommés pour en avoir des infos. Je ne vois pas grand chose à part des couteaux, des poignards que je m'empresse de ranger dans mes poches, et puis des bourses dans chacune d'entre elles.
Hmm... mes doutes se confirment : ils étaient là tout sauf par hasard.
Elles ont l'air d'avoir la même quantité de pièce et puis grosse comme elles sont leur patron devait sérieusement tenir à ce plan.
Je pourrais me tromper mais deux choses m'ont interpellé : la première, le chemin qui mène ici est un vrai labyrinthe et très reculé donc je ne vois pas comment une bande aurait fait pour arriver jusqu'ici, et la deuxième, qui est la plus frappante est que l'obèse m'a interpellé " la sale sorcière ", "la sale garce " alors que je portais ma capuche et que rien dans mon apparence ne trahissait mon appartenance au sexe féminin, ma voix est trop grave pour le soupçonner donc on le lui a informé, j'en suis sûre désormais.

Pourquoi ? Et qui ?

Je n'ai jamais vu ces guignols, ni quel statut qui renverrait à celui qui est à l'origine de cette embuscade. Et je ne crois sérieusement pas que cela soit des enquêteurs pour l'affaire, pourquoi engager des amateurs dans ce cas, ça ne les ressemblent guère.

Qui cela peut bien être, alors ?

« Hmm... C'est un vrai mystère. Me dis-je.

_ Oui, un très grand. » Me réponds une voix lourde et grave.

Un frisson me parcours par cette présence intruse.
Des bruits de semelles se rapprochent derrière mon dos pendant qu'une grosse ombre s'accroit à me recouvrir entièrement.
Cette voix... je l'a connais.

« Comme on se retrouve, ça fait un sacré bail dis moi ? »

Oui c'est certain, je me souviens d'où je l'ais entendu maintenant.

Je me lève de mon emplacement et me retourne lentement en serrant l'un de mes poignard à la main.

Je découvre sous l'ombre gigantesque, une montagne de muscle compressé à travers une chemise blanche, deux bras enrobés de biceps marqués par des vilaines cicatrices et au dessus de tout ce lot une tête, si on peut en appeler, recousu à plusieurs endroits de différentes chairs.
J'ai d'abords eus des doutes par cette figure incertaine mais cette voix m'a parut plus que clair sur l'identité de cette personne, de ce colosse.

« Ouais, ça fait un sacré bail, Ankil. »

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Aug 09, 2018 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Snelar GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant