Je scrute l'horizon boisé. Les rayons du soleil filtrent à travers le feuillage des arbres. Le sol de la forêt est composé de mousse et de quelques roche recouvert par celle ci. Elle ne semble pas si sombre, au contraire, à cette heure de la journée elle s'avère plus lumineuse que d'habitude .
J'expire une grande bouffée d'air avant de fermer lentement les yeux.
J'écoute...
À premier abord la forêt paraît silencieuse mais elle ne l'est pas tellement.
J'entends gazouiller des oisillons dans un nid ; sur un autre arbre, une bagarre d'écureuils ; le bourdonnement des abeilles ; le battement d'aile des oiseaux, le bec du pivert toquant dans un tronc, le ruissellement de l'eau de l'autre côté de la forêt et la douce brise qui souffle.
Mais par delà tout ces bruits de la nature, mon ouïe fine perçois quelque chose de plus intéressant encore.Une proie.
Mes oreilles distinguent ses battements de cœur tandis que mon nez flaire son odeur de bête sauvage. Elle ne semble pas si loin.
Je me laisse guider par mes sens qui me conduisent jusqu'à ma cible.Une grande biche qui broute dans l'herbe. L'exemple parfait d'une bonne et délicieuse proie.
Je me faufile entre les arbres, qui entoure la fine clairière dont elle y est réfugiée.
La biche ne délecte aucun de mes mouvements , comme la plupart des animaux que je chasse.
Je m'appuie derrière l'arbre qui est le plus proche d'elle, tout en tenant fermement mon arc ainsi qu'une de mes flèches .
Je l'approche jusqu'à ma joue en visant du coin de l'oeil ma proie.Elle broute, innocemment, elle n'a pas du tout conscience du danger auquel elle est victime.
La tuer sera un jeu d'enfant.
Si Peg serait là, elle m'aurait dit de l'épargner et si je l'épargne, elle, je sais que se sera de même pour tous les animaux de la forêt.
Elle n'aime pas voir les animaux se faire tuer, un destin trop cruelle, selon elle.Je l'a comprends. Au début, moi aussi je n'ais jamais aimée voir des pauvres bêtes mourir devant moi ou même entendre leur dernier cri et sentir l'odeur du sang putride , mais je me suis faite une raison. Et malgré ce destin cruelle que nous leur affligeons, c'est eux qui nous permette de vivre.
La flèche file, comme une lance invisible. Elle atteint la biche dans une de ses arrière cuisses. La tête de l'animal se relève d'un coup.
Alors qu'elle va fuir, je lui en lance deux autres flèches : une dans l'autre cuisse et une au même endroit.
Elle perd l'équilibre puis s'écroule.
Je me lève de mon emplacement et avance jusqu'au cadavre.
Ses yeux divaguent, sa langue pend. Elle bouge quelques secondes avant de ne plus émettre le moindre mouvement.
Je retire une à une les flèches sanglantes. L'une d'entre elle a un effet tranquillisant, très pratique mais le prix par contre, lui, ne l'était pas . J'ai dû avoir le compte après deux mois de chasse.
Un vrai calvaire ! Mais ça en valait la peine.Je saisis mon poignard à ma ceinture et crève le ventre de l'animal.
Avant d'aller plus loin, je m'agenouille auprès de la biche et récite :《 Merci de me donner ta vie afin que je puisse continuer la mienne, pardonne moi d'avoir usée d'autant de brutalité envers toi, que ton âme aille en paix, cher animal... 》
Après une minute de silence, j'ouvre son ventre et la dépouille de sa carcasse.
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Snelar Game
Science Fiction《 Il n'y aura qu'un vainqueur, Tris. 》 Ces mots ne cessent de tourner en boucle dans sa tête. Elle est seule, désormais. Seule, face à Snelar Game. Ce jeu mortel qui rassemble plus d'une centaine de personnes, tous les dix ans. Ce jeu qui a chamb...