Chapitre 31

2.6K 207 0
                                    


« J'admire ceux qui continuent à danser même lorsque la musique s'est arrêtée, car se sont ceux qui continuent d'avancer lorsque tout espoir est perdu. »

- Auteur inconnu.


Calliope

La sonnerie du réveil sortit Calliope d'un profond sommeil sans rêve. La jeune femme poussa un soupir de regret et se leva. Elle était épuisée et la perspective d'aller travailler un samedi matin ne l'enchantait pas beaucoup. Tout comme le fait de côtoyer du monde. Elle voulait rester en boule sous la couette et dormir toute la journée. Elle allumait la bouilloire et alla se chercher des céréales et du fromage blanc. Elle finissait de verser le muesli dans le yaourt quand le sifflement de la bouilloire résonna dans tout l'appartement. Elle se maudit quelques instants, de peur d'avoir réveillé Pandore mais elle n'entendit aucun grognement de protestation. Soulagée, elle alla s'installer sur le canapé pour prendre son petit-déjeuner devant les dessins animés.

Calliope, qui avait décidé d'aller au travail à pied regretta vite son choix. La pluie avait commencé à tomber seulement cinq minutes après qu'elle ait mit un pied dehors. Heureusement, elle avait pensé à prendre un parapluie. Quand les rayons du soleil se mêlèrent aux gouttelettes d'eau, la jeune femme pressa le pas. C'était le temps idéal, la coupole de la bibliothèque allait renvoyer ses plus beaux reflets sur les murs et étalages. Déjà, la journée s'annonçait moins terne.

* * *

Sa matinée s'était plutôt bien passée. Elle avait eu du monde et ne s'était pas ennuyée une seule seconde. Calliope rentrait à l'appartement, une poche de légumes dans les bras. Elle tourna à l'angle de sa rue quand elle sentit une présence. Elle se stoppa, provoquant la fureur des passants derrière elle. Elle se retourna, mais n'aperçut personne. Étrange, pensait la jeune femme. Elle était pourtant persuadée d'avoir ressentit le malaise annonçant la présence d'une divinité. Les paroles d'avertissement d'Apollon résonnaient en Calliope. Pourtant, le malaise avait disparut aussi vite qu'il était apparu. Elle secoua la tête et se remit en route. Pandore devait s'impatienter de l'attendre pour leur après-midi au spa. Elles avaient convenu, la veille, qu'elles iraient manger dans un fast-food avant de se rendre dans le premier spa qu'elles trouveraient. Cette après-midi « off » réjouissait Calliope. Elle allait enfin pouvoir souffler et penser à autre chose que le dieu des Enfers. À cette simple mention, son cœur se serra et les larmes affluèrent. Elle les retint de justesse et s'empressa d'atteindre la porte de l'immeuble.

En entrant dans l'appartement, Calliope trouva Pandore scotchée devant sa montre.

– On avait dit treize heures jeune fille. Il est treize heures cinq. On est déjà en retard sur le programme.

Calliope secoua la tête en rigolant. Elle rangea les légumes et demanda à Pandore deux petites secondes pour aller se changer. En sortant de sa chambre, elle entendit toquer à leur porte. Elle fronça les sourcils.

– Tu attendais quelque chose Pandore ?

– Non. Et toi ? Demandait la principale concernée.

En s'approchant de la porte, le malaise de Calliope revint au galop. Elle comprenait qui était devant la porte avant même de l'avoir ouverte.

Devant elle se tenait Déméter. Identique à ses souvenirs. Calliope recula prestement et s'apprêtait à fermer la porte au nez de la divinité mais cette dernière la devança et entra dans l'appartement.

Les dieux de l'Olympe T1 - Perséphone [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant