Les dieux de l'Olympe T1 - Perséphone [terminé]

Chapitre 27

« Nous nous approchons de la vérité que dans la mesure où nous nous éloignons de la vie. »

- Socrate.

Calliope

Calliope et Pandore étaient assises face à face, le carnet vert posé au milieu de la table, entre les deux jeunes femmes. Cela faisait maintenant deux jours que les Moires étaient passées rendre visite à Calliope. Et cela faisait également deux jours que les deux jeunes femmes s'acharnaient à déchiffrer les lignes devant elles.

Qu'est-ce que voulait bien dire la prophétie ? Calliope et Pandore avaient le cerveau en surchauffe et étaient désormais incapable de réfléchir plus longtemps. En même temps, elles s'affalèrent contre le dossier de leur chaise et soufflèrent de dépit. Arriveraient-elles un jour à comprendre tout ce charabia ?

– C'est dingue ça ! Pourquoi on n'arrive pas à trouver ? Demanda Pandore.

– Je ne sais pas. Peut-être qu'on ne cherche pas du bon côté ?

– Peut-être...

– Tiens, par exemple : « le serpent ». Qui cela peut-il être ? Ou même « la belle voix ». Essayons de chercher les protagonistes de cette histoire. Après nous verrons pour les événements, proposa Calliope.

Pandore acquiesça et les deux jeunes femmes se remirent à leurs recherches. Si les Moires étaient venues apporter ce message, cela ne pouvait forcément que toucher les dieux et déesses grecs, pensait Calliope. Elle essayait de se concentrer sur les mots devant elle mais c'était peine perdue, déjà, son esprit errait ailleurs.

Calliope se forçait de ne pas penser à Hadès, pourtant c'était extrêmement dur pour elle. Elle sentait que les vagues fracassaient son cœur. Elle sentait que la noyade n'était pas loin. Déjà ses poumons étaient comprimés. Sa respiration saccadée.

Puis, un élément lui revint en mémoire. La jeune femme se levait précipitamment, sans un mot pour son amie et courue jusqu'à sa chambre.

Calliope fouilla rapidement le premier tiroir de son bureau pour en extraire un calepin avant de retourner voir Pandore.

Sous le regard médusé de son amie, Calliope tournait les pages de son cahier jusqu'à tomber sur ce qu'elle cherchait.

– Là ! Voilà, j'ai une piste, disait Calliope tout en tapotant la page sur laquelle elle s'était arrêtée.

– Ce serait quoi ?

– Tu te souviens le soir où tu m'as raconté ton histoire avec les dieux ? J'avais pris des notes et fais des recherches en parallèle. Je me suis souvenue d'une chose : chaque divinité est représentée par un objet et un animal.

– Oui, et ?

– Et là, bingo ! Le serpent, c'est l'animal de Déméter. Et je suis sûre que le laurier renvoie à Apollon.

– Mais oui, bien sûr ! Pourquoi on n'y a pas pensé plus tôt ? C'est d'un logique.

Les deux jeunes femmes, revigorées par cette trouvaille, replongèrent le nez dans leurs notes. La bille de leur stylo crissant sur le papier. Calliope remplaça les mots serpent et laurier dans les phrases de la prophétie et l'observa d'un œil neuf.

Maintenant restait encore à trouver qui était la belle voix et le dieu dont il était question. Calliope se doutait qu'Hadès était forcément présent dans les paroles des Moires et remplaça immédiatement le mot Dieu par son prénom.