Les dieux de l'Olympe T1 - Perséphone [terminé]

Chapitre 34

« C'est le courage qui remporte la victoire. »

- George Marshall

Calliope

Les trois jours étaient écoulés. Elle avait eu du mal à cacher à Hadès ses entraînements, les muscles de son corps étant endoloris. Mais elle avait fait semblant. Il ne devait se douter de rien. Il ne devait pas voir sa faiblesse. Ni sa souffrance. Il fallait qu'elle lui montre qu'elle était tout à fait capable de se battre. Elle se le devait.

Toutefois, elle n'avait pas été la seule à être bien amochée. Le première soir, Hadès était rentré courbaturé et couvert de bleus : Arès ne l'avait pas ménagé. En y repensant, elle eu mal pour lui et faillit ne pas apercevoir le coup de Pandore venir par derrière.

Calliope se ressaisit in extremis et bloqua le glaive de son amie d'un geste rapide. La sueur perlait à son front mais la jeune femme était déterminée. La vie des personnes qu'elle aimait étaient en danger. Arès avait tenu à assister à cet entraînement avant la venue des deux autres divinités pour voir si Calliope était prête. Et elle l'était, cela ne faisait aucun doute possible. Sa Pandore avait fait des miracles. Fier, il bomba le torse.

– On fait une pause, lança Pandore, dont les mèches violine s'échappaient de son chignon.

– Je ne suis pas contre, déclarait Calliope en s'approchant de sa bouteille d'eau.

Elle était en train de boire de longues gorgées quand elle entendit des bruits de pas venant du couloir. Les battements de son cœur s'accélérèrent immédiatement à l'approche des deux invités. C'était le moment. Le moment de leur prouver à tous de quoi elle était capable. De montrer sa valeur et de ne plus être inutile dans toute cette histoire.

– Pourquoi nous avoir fait venir jusqu'ici Arès ? Questionna Hadès avant de se stopper net en voyant Calliope et Pandore en tenue de combat, dégoulinantes de sueur.

– Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? S'emporta alors le dieu. Je peux savoir à quoi ça rime ?

– Et bien, commença timidement Calliope en se rapprochant de lui, Pandore et moi on s'entraîne un peu, tu sais, pour savoir se défendre. Au cas où, rajouta-t-elle en voyant la mine perplexe d'Hadès.

– Pourquoi auriez-vous besoin de savoir vous battre ? Vous serez dans le palais au moment du combat.

Les deux jeunes femmes s'observèrent, interdites. Pandore hocha imperceptiblement la tête, et Calliope comprit le message.

Elle se racla la gorge et prit la main de l'homme en face d'elle.

– Mais Hadès, et si quelque chose nous arrivait pendant ce temps ? On ne sait pas ce que prévoit Déméter, peut-être a-t-elle prévu un plan qui vise à attaquer de tous les côtés.

Calliope se rapprocha un peu plus du dieu et lui fit de grands yeux implorants. Hadès, incertain, se passa la main de les cheveux. Il posa le regard dans le gris orageux des yeux de Calliope et céda.

– Très bien, je n'y vois pas d'inconvénient. Mais vous resterez tout de même dans le palais.

Calliope, contente que sa stratégie fonctionne, se mit sur la pointe des pieds et lui déposa un léger baiser sur la joue.

– Merci ! Vous ne voulez pas assister à une petite démonstration de nos talents ?

Apollon et Hadès opinèrent et s'installèrent contre le mur, aux côtés d'Arès, dont un léger sourire en coin venait éclairer son visage. Aucun doute, pensait-il, Calliope était la reine de l'entourloupe.