Une nouvelle année débute à l'école de magie Arcturus. Abigail est décidée à passer une vie scolaire normale.
Mais aura-t-elle vraiment le choix quand deux jumeaux Sorciers de deuxième année, venant de Boréal, l'école de magie du Canada vont débar...
Ma main tremble. Je tiens le couteau entre mes doigts. Je me regardai dans le miroir. Mes paupières semblent lourdes. Vais-je me sentir mieux après? Au moins, je ne referai plus cette erreur si je le fais...
Je passai une main fébrile dans mes cheveux avant de saisir une mèche. Je positionnai la lame dessus, déterminé.
Sans aucune hésitation, je coupai d'un coup sec la mèche auburn entre mes doigts.
Je fis de même avec toutes les autres. Je passai ma rage accumulée. Presque violemment, je cisaillai mes cheveux en une coupe inégale et audacieuse.
Quand je relevai mes yeux rougis par les larmes, je faillis repartir en sanglots. Je suis... Hideuse.
Mais c'était la bonne chose à faire...
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Mes mains bougent tellement que le couteau m'échappa des doigts. La lame entailla légèrement ma peau. Je pinçai les lèvres, retenant l'insulte qui montait dans ma gorge.
Tout à coup, la porte de ma chambre s'ouvrit en grand sur deux silhouettes que je connais fort bien. L'une avec des cheveux corbeau, un sourire en coin et des yeux acier. Le second avec des cheveux bruns, des yeux émeraude et cet air protecteur qui ne le quitte jamais... Les frères Evans.
-Jules, Edmond! m'exclamai-je en courant presque vers eux pour les serrer dans mes bras.
Ils répondirent aussitôt à mon étreinte.
-Qu'as-tu fait à tes cheveux? murmura Jules en se décollant pour mieux me regarder.
Je baissai les yeux vers le sol couverts de mèches auburn. Je secouai la tête, trop fatiguée pour leur fournir toute l'histoire.
-Je vous expliquerai plus tard, marmonnai-je finalement.
-Tu trembles comme une feuille, remarqua Jules en posant presque instinctivement son manteau sur mes épaules.
Je le remerciai d'un faible sourire. Sans prévenir, Edmond saisit ma main en fronçant les sourcils. Il sortit sa baguette et murmura une formule qui fit disparaître la blessure en un battement de cils.
-La prochaine fois, va chez le coiffeur, ironisa-t-il.
-Je sais, je suis horrible, me lamantai-je en me massant les tempes du bout des doigts.
Les frères éclatèrent de rire, mais je restai aussi sombre.
-Tu peux au moins nous dire les grosses lignes? Nous, on nous a juste appris que tu étais arrivé et on était venue te saluer, expliqua Jules.
-Attaque de Cyclope. Hallucination de Aaron. Laurent mort par ma faute, résumai-je en tentant de ne pas repartir en sanglots.
Ils me lancèrent un regard surpris. D'un geste de la main, je les invitai à entrer dans la chambre. Je leur racontai finalement l'histoire. De ma venue à l'école avec les jumeaux Howard à pourquoi je me suis coupée les cheveux...