Chapitre 4: L'incident dans la forêt

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Un peu avant que le bâtiment d'à côté prenne feu, Anne ne se sentait déjà pas très bien.

C'était en fin d'après-midi et Anne n'était pas très occupée à la librairie, il n'y avait aucun client, mais étant dans le besoin d'argent, elle restait au travail. Elle n'était pas dans son plus beau jour comme si ses beaux jours ne duraient qu'un mois, par exemple, et qu'à la fin de ce mois tout devenait morose. Elle était déprimée, triste. Le ciel dehors était noir, l'orage menaçait et, par conséquent, tout le monde se précipitait chez lui.

Anne faisait attention d'allumer chacune des bougies dans les lampes, en pensant à la magnifique couleur bleue au centre des flammes, qui n'était jamais représentée dans les illustrations, car les gens optaient pour les couleurs standard du feu, le jaune et le orange.

La porte de la boutique s'ouvrit si brusquement que Anne laissa tomber la lampe qu'elle tenait dans la main.

De la cire liquide s'étala alors sur le sol, dont les lames de parquets étaient comme à l'habitude très propres, si propres qu'on pouvait y voir notre reflet. Anne qui avait été fière de son dur travail se sentit frustrée. La cire commençait déjà à sécher sur le parquet et elle s'imaginait devoir tout nettoyer à nouveau pendant le reste de la soirée.

Anne jeta un œil à celui ou celle qui l'avait perturbée au point d'avoir fait cette bêtise.

C'était Joseph Bines!

« Anne! Grâce à Dieu tu es là! » dit-il, haletant.

Il était immobile, ses cheveux dorés et ébouriffés tombant sur ses yeux de façon sauvage. Ses vêtements étaient déchirés, et sa respiration était saccadée, courte, haletante.

« Quelque chose de terrible est arrivé! J'ai besoin de ton aide, c'est très urgent. »

« Qu'est-ce que c'est? Qu'est-il arrivé? » implora Anne, oubliant tout d'un coup cette histoire de bougie et de cire.

« On a apporté des affaires précieuses de mon père sur le quai, dans un chariot, et il a été volé! » dit-il dans un souffle. « J'ai vu ton cheval dehors. S'il te plaît, j'ai besoin de toi. »

« Non, Joseph, nous devons aller voir la police! » protesta Anne.

Joseph saisit les mains de Anne, les serrant fort.

« Il n'y a pas de temps à perdre! Ils sont déjà partis! » dit-il en haussant la voix. Ses yeux montraient qu'il se faisait du soucis. « C'est tout ce que nous avons... »

Anne se sentit déchirée, triste, à ce moment-là. La meilleure chose à faire était d'aller voir la police mais Anne savait ce que c'était de se faire voler et de tout perdre... Elle ne voulait pas que Joseph subisse cela.

Il était temps de courir.

Anne pris une décision sans réfléchir, celle de prendre son châle puis de suivre Joseph vers la porte arrière, se lançant à la poursuite des voleurs.

...

Ils montèrent Belle, le cheval de Anne, en vitesse. Joseph insista pour monter devant et diriger la jument. Anne se sentit mal, elle pensa à descendre pour aller chercher de l'aide, pour que quelqu'un appelle la police, mais elle choisit d'ignorer la raison, et grimpa.

« Ils sont partis sur la rue principale. » lui dit Joseph. « On doit aller au galop. »

Joseph donna un coup à Belle pour qu'elle parte, et vite. Ils s'en allèrent alors dans la nuit tombante. Ils allaient de plus en plus vite, le ciel sombre et orageux menaçant au-dessus d'eux. Anne était apeurée que quelque chose d'horrible arrive, et elle ne pouvait chasser cette idée de sa tête. Ils atteignirent bientôt la rue principale, ornée de grands arbres sombres, et ils virent le chariot au loin.

« Je vais galoper plus vite pour effrayer les chevaux, et en ayant peur, ils vont jeter ces satanés voleurs par terre. » expliqua Joseph à Anne.

Il accéléra et ils aperçurent tous les deux le chariot, conduit par deux hommes robustes sur leurs chevaux. Ceux-ci virent Joseph se rapprocher de plus en plus près, ce qui les décontenança. Anne trouvait étrange qu'ils ne reconnaissent pas la personne qu'ils avaient volé.

Elle eu tout d'un coup un sentiment nouveau, celui que quelque chose clochait.

Soudain, Joseph sauta de leur cheval pour grimper sur un des chevaux des voleurs. Anne cria de surprise, choquée, et agrippa les rênes de son propre cheval effrayé. Anne n'avait jamais galoper aussi vite, avant. Ses mains en tremblaient.

Joseph lutta contre l'un des voleurs sur le cheval. Les chevaux étaient en furie, effrayés. L'homme tomba du sien et roula sur lui-même sur le sentier boueux, sur les graviers, avec un cri de douleur. C'était terrible.

Le chariot continuait à rouler le long de la rue pendant que Joseph s'attaquait à l'autre homme. Il y avait des cris. Le voleur hurla de douleur mais Anne refusait d'y prêter attention. Elle avait peur. Qu'est-ce que Joseph était en train de faire?

Le premier homme disparaissait dans le chemin derrière eux. Anne chercha s'il était blessé, ou non.

Elle regarda à travers l'obscurité. Le tonnerre gronda dans la nuit et les nuages se déplacèrent, couvrant la lumière. Anne se sentit comme dans un cauchemar. Elle prit une grande inspiration. Elle était effrayée. La pluie s'abattit sur son visage. Elle trembla, et ses mains devinrent gelées, froides, puis glissèrent des rênes.

Joseph luttait contre le deuxième voleur, essayant de le faire, lui aussi, tomber de son cheval. Il y eu un éclair qui vint éclairer la lueur de soir aussi finement qu'une lame. Anne cria à Joseph d'arrêter, d'oublier le chariot et de rentrer vite.

Brusquement, un corps tomba du cheval et s'effondrât par terre. Anne n'arrivait pas à savoir de qui il s'agissait. Avant qu'elle ne puisse crier quoique ce soit, un autre éclair jaillit, ce qu'il lui fit se sentir d'autant plus mal, nouant son estomac. Elle atteignit le sol, puis sentit quelque chose de pointu, comme une pointe de couteau, s'enfoncer dans sa peau, côté droit. Elle était paralysée. Du sang.

Anne se concentra pour regarder ailleurs, et vit soudain le chariot dévaler le sentier pour venir heurter un arbre, puis se cracher. De l'or et du bois se brisèrent à travers la forêt. Anne eu des vertiges, elle se dégagea avec peine pour échapper aux morceaux de bois qui volaient dans l'air mais ses mains moites où se trouvait un peu de sang glissèrent des rênes et son cheval s'arrêta brusquement, effrayé par le crash, ce qui la jeta par-dessus la selle, pour s'écrouler dans la clairière.

La dernière chose dont elle se souvint fut l'écart entre la seconde où elle sentit une douleur atroce à la tête quand celle-ci heurta un rocher, et celle où tout devint noir.

Voilà le chapitre 4!!!
J'espère que mon travail vous plaît!
D'ailleurs, je me permets de faire de la pub pour ma soeur, SolennDif , qui traduit aussi (c'est elle qui m'a incitée à traduire!) en ce moment, elle réécrit la fanfic Un bal d'hiver, qui est aussi une fanfiction de la série Anne avec un e!

Bye!
-AnaFictions

—> cuthbert_blythe

Home to Avonlea (trad. française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant