Chapitre 15: Volés

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Après avoir été remercié pour la n-ième fois par les Barry pour avoir hébergé leur fille et s'être occupé d'elle, puis de l'avoir ramenée saine et sauve chez eux; M. Tilderly revint à sa ferme.

Le garçon, Joe, était introuvable, ce qui lui parut vraiment étrange vue l'envie qu'il avait de voir Anne tout à l'heure... M. Tilderly attacha donc son cheval à un pilier puis se dirigea vers la porte d'entrée qui menait directement à la cuisine. Mais la porte était fermée à clé, alors il frappa trois fois. Dès que sa femme lui ouvrit, il la questionna à ce propos. Elle lui répondit que Gilbert tenait à ce que cette porte soit verrouillée pour être sûr que Joe n'entre pas.

« Je n'ai pas vu Joe. Il est parti. » dit le fermier.

« C'est bizarre... » les sourcils de Mme Tilderly se froncèrent.

Il acquiesça. Ils montèrent à l'étage pour voir si Anne allait bien, et si elle était prête à rentrer chez elle. La famille de Gilbert devait elle aussi s'inquiéter. Sauf si son père était véritablement mort comme l'a dit plus tôt le bling, et que Gilbert est donc un orphelin...

Ils toquèrent à la porte avant de l'ouvrir, tombant sur les deux ados assis sur le lit, en pleine conversation sérieuse.

« Anne, comment te sens-tu? » demanda M. Tilderly. « C'est bon de te voir levée. »

« Je suis toujours faible, je crois que j'ai perdu beaucoup de sang... » répondit-elle . « Je suis aussi affamée et j'ai terriblement soif, alors je pense que c'est un signe que mon corps se rétablit! Je suis ravie que vous soyez là, je voulais vraiment vous remercier du fond du cœur pour tout ce que vous avez fait, pour m'avoir sauvée la vie mais aussi pour m'avoir prêté un lit cette nuit. Je doute qu'il est possible de vous rendre autant de gentillesse, sauf peut-être si l'un de vous est frappé un jour par un tel sort, agonisant... je serai là pour vous, soyez-en sûrs. En tout cas, vous êtes de merveilleuses personnes, de bonnes choses émanent de vous, vous êtes d'une telle bienveillance! »

Les deux conjoints sourirent. Anne était vraiment douée avec les mots. Ils voyaient à présent pourquoi Gilbert était tant attaché à elle, vue comment cette fille était un bout-en-train. Mme Tilderly trouva Anne pétillante et toute mignonne maintenant qu'elle était levée et qu'elle avait quelques couleurs sur les joues.

« Tu as vraiment bonne mine, jeune fille. » répondit M. Tilderly, un peu confus après avoir reçu toutes ces belles paroles. Il n'était pas certain de savoir ce que « agonisant » et « émanent de vous » signifiaient.

« Gilbert m'a parlé de votre plan de me ramener chez moi. Je me sens bien mieux, et je pourrai très bien monter à cheval si j'avais à le faire. » dit Anne, enthousiaste.

« Tu n'es pas prête à monter à cheval de si tôt, ma belle. » dit l'ancienne infirmière, par expérience du métier.

« Je dois rentrer aux Pignons Verts et rassurer mes chers Matthew et Marilla. Je sais qu'ils se font du soucis quand je ne suis pas rentrée à temps à la maison et je déteste l'idée de les mettre dans un tel état. »

« Tu vas rentrer chez toi, bien sûr, mais tu feras le voyage en voiture, pas à cheval. » la rassura l'homme.

« Merci, oh merci beaucoup! » s'exclama Anne en joignant ses deux mains ensemble dans un geste de prière. « Sachez que je suis prête à partir dès maintenant! »

« Mais avant toute chose, tu dois manger et boire. Tu n'iras nulle part sans avoir le ventre rempli. » dit la femme fermement. « Gilbert, veux-tu aider Anne à descendre les escaliers? Tu seras gentil. »

« Oh, mais je peux très bien le faire toute seule. » se précipita de dire Anne.

« Tu vas tomber, Anne, Mme Tilderly a dit que tu ne seras pas complètement rétablie de si tôt. » dit Gilbert. « Laisse moi t'aider. »

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 21, 2018 ⏰

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Home to Avonlea (trad. française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant