Chapitre 13: Perdus dans l'obscurité

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Il était déjà tard dans la matinée lorsque Diana atteint sa maison. Elle avait donc été absente toute la nuit et tout ce matin. Il y avait déjà plusieurs voitures présentes dehors, dans la cour. On voyait qu'il y avait eu beaucoup de recherches en son absence. Elle allait avoir de gros ennuis.

"Oh non." souffla Diana pendant qu'elle descendait du cheval, toute trace de dignité et de fierté  l'ayant quittée.

Le fermier descendit à son tour de son cheval pour suivre la jeune fille paniquée devant lui. Celle-ci se rua vers la porte d'entrée, courant de la cour jusqu'au porche. Ses vêtements étaient en piteux état, et M. Tilderly se sentit alors coupable qu'elle ne soit pas plus présentable pour retrouver sa famille. On aurait dû lui donner des vêtements de rechange à elle aussi, pensa-t-il.

Diana monta à la hâte les marches en pierre et frappa impatiemment à l'imposante porte d'entrée.

"Père! Je suis rentrée! Mère!" appela-t-elle.

La porte était partiellement ouverte, ce qui étonna la jeune fille. Elle hésita puis l'entrouvrit pour glisser sa tête à l'intérieur de la maison. Un homme grand et quelque peu âgé la salua, vêtu d'un costume noir tiré à quatre épingles. Il semblait être un majordome, pensa le fermier. Il avait l'air choqué de voir Diana.

"Miss Diana!" lâcha-t-il spontanément, avant de retrouver son sang froid. "S'il vous plaît, venez ici. Votre pauvre père se fait terriblement du soucis pour vous."

"Voivi M. Tilderly. Il m'a aidée." dit Diana, désignant le fermier.

"Oui, bien sûr. Entrez, Monsieur..." répondit le majordome, hésitant, les faisant entrer tout de même.

M. Tilderly n'avait jamais vu une maison aussi sophistiquée que celle-ci. Les parquets de bois ancien étaient magnifiquement vernis, étincelants. Les murs quant à eux étaient ornés de dorures et de lampes à gaz. Il y avait également un élégant escalier ainsi que de nombreuses portes menant sans doute à de magnifiques pièces tout aussi bien fournies.

Le majordome les emmena dans ce qui semblait être un salon. C'était bondé de monde, et tous avaient une expression inquiète sur le visage et parlaient urgemment, paniqués. Tout laissait croire qu'il s'agissait d'une réunion pour une investigation, une recherche.

"Vous n'avez pas besoin de vous faire tant d'ennuis, père." dit Diana, fort pour être entendue, en entrant dans la pièce. "Je suis là."

Il y eut soudain un profond silence et tous les regards se tournèrent vers cette fille aux cheveux aussi sombres que ses yeux, vêtue de vêtements sales et abîmés. Pendant un instant, elle fut méconnaissable. Elle n'avait plus l'air d'être la fille de la haute et prestigieuse famille Barry.

...

"Je ne comprends pas à quoi tu pensais, jeune fille!" cria M. Barry, furieux. "Ta mère et moi étions morts de peur. Disparue au beau milieu de la nuit, nous laissant un lit vide le matin- c'est inacceptable. Sous aucun prétexte tu ne dois partir seule de la maison en pleine nuit sans permission ni bonne raison. »

"Mais père, je n'étais pas seule -- j'étais avec Gilbert et --"

"Gilbert Blythe?" dit M. Barry. "Il est revenu? Je ne savais pas qu'il était en ville."

"Anne avait disparu. Il fallait qu'on la retrouve."

"C'est à propos de Anne? Anne Cuthbert?" demanda Mme Barry, qui était jusqu'à présent restée silencieuse.

"Disparue?"

"Oui." dit Diana. On l'a retrouvée - mais elle était dans un terrible état. Elle était blessée."

Home to Avonlea (trad. française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant