[ Cette histoire se base sur un RP avec un fantastique Professeur. ]
Raquel Murillo était beaucoup de chose.
Déterminée, hargneuse, travailleuse, mère, intègre, moral, agacée, agaçante, manipulatrice.
Mais présentement, dans cette tente, 24 heures après le début de cette affaire, Raquel Murillo était épuisée.
Tout s'était enchaînée si vite ; l'appel, la fabrique, la découverte des otages, putain de Prieto, le Professeur.
Et même ainsi, allongée dans son lit, les yeux fixés sur le plafond, elle ne pouvait s'empêcher de penser à cette affaire. A cette putain d'affaire.
Raquel Murillo ferma les paupière et se posa les deux mains sur le visage.
Elle le sentait, que ce guignols de Professeur allait lui causer des soucis. Il lui parlait avec une familiarité qui adressait ses mots autant à Raquel qu'à l'inspectrice qu'elle était. Et c'était sans doutes la raison pour laquelle leurs quelques conversations lui tournaient encore en tête.
Elle souffla entre ses doigts, et s'étonna de sentir son souffle chaud ; elle se trouvait si glacée à l'intérieur.
Ses bras retombèrent le long du lit, et son téléphone vibra deux fois. Un texto.
Raquel eu un son entre le gémissement et le grondement. Elle n'avait pas pas put putain de dormir. Deux heures ; elle demandait deux putain d'heures en paix.
Son esprit carburait pour compenser son ignorance ; le calme du Professeur, son apparente amabilité, ses manipulations qu'il trouvait sans doutes très malignes.
D'un certain côté, c'était agréable de parler à quelqu'un qui comprenait aussi vite qu'elle.
La difficulté allait être de ne pas devenir l'imbécile de leur conversation.Réalisant qu'elle n'allait pas dormir, Raquel saisit son téléphone et pressa le bouton de déverrouillage ; la lumière de l'écran l'éblouit un court instant, et elle cligna plusieurs fois des paupières avant de pouvoir lire le texto qui s'y affichait.
La première chose qui la frappa fut le numéro inconnue ; elle qui notait scrupuleusement ses contacts.
Le contenue du message en revanche, la fit se redresser en un souffle, tout à fait éveillée ; et elle relut le message plusieurs fois pour être certaine de ne pas halluciner.
Le texto se résumait en un mot.
« Intraçable. »
Raquel lut sans peine les non-dit ; ce numéro est intracable. Vous allez essayer, vous n'allez pas réussir. Éliminons ce problème de la conversation Inspectrice.
Et, toujours dans le noir, la jeune femme se rendit compte d'à quel point ce simple message était précieux.
C'était une piste, une piste incroyable.
Son travail entier consistait à se rapprocher du parti opposé pour détecter les failles.Un mélange d'appréhension et de féroce satisfaction la saisit.
Par ce message, le Professeur venait à elle.
Ses doigts tapèrent une réponse, et elle sentit en elle le frisson de l'adrénaline, qu'elle tenta de calmer.
«Bonsoir. »
Bonsoir. Je sais qui c'est. Vous savez que je le saurais. Vous commencez de manière impolie la conversation.
Elle en envoya un deuxième immédiatement.
« J'imagine qu'obtenir mon numéro privée n'a pas dû vous demander trop de difficultés. »
L'air était aussi tendu que si il avait été en fasse d'elle ; et elle comprit à cet instant que d'une manière ou d'une autre, elle avait intrigué assez notre cher Professeur pour qu'il se découvre un peu.
Ou bien.
Ou bien c'était encore un tour.
Une multitude de possibilité se bousculèrent dans son esprit, et la jeune femme s'astreint au calme. C'était perdre son calme qui la faisait faire des erreurs - Elle eu une brève pensées pour cette homme à lunette dont elle avait presque démit le bras -.La réponse lui arriva remarquablement vite.
« Non. Effectivement. »
Il lance la conversation mais ne la fait pas vivre, remarqua-elle. Pour voir si elle la maintiendrait.
Aussi répondit-elle avec un sourire.
À quel point me prenez vous pour une idiote Professeur.« Il y a un numéro de police auquel vous pouvez me joindre. Si vous l'avez perdue je vous le renvoie. »
La réponse fut un peu plus longue ; et ses yeux brillèrent d'un éclat satisfait alors qu'elle allumait les lumières.
Si vous voulez continuer cette conversation, il va falloir que vous l'assumiez. Voilà ce que disait ce message.« Je sais. Je l'ai. Mais je me disais juste qu'entre vous et moi, ça commençait à devenir intime. »
Blasée et indifférente à ce genre de phrase, l'inspectrice prit tout de même le temps de relever ses cheveux.
Bien. Bien.
Connaître son ennemie.
Joue un peu l'idiote Murillo.
Pas trop, pour ne pas perdre en intérêt.«Je vois. Eh bien, si vous laissez sortir les otages mineurs, je suis certaine que ça pourrait déjà devenir cordial, à default d'intime. Qu'en pensez vous ? »
La réponse lui arriva sous forme de vibrassions en même pas vingts secondes. Son approche volontairement grossière camouflait bien d'autre recherche.
« Je vous parle de nous, et vous voilà déjà de retour sur le terrain.
Vous devriez vous offrir votre soirée Inspectrice. »
L'absurdité de la situation la frappa. Elle échangeait des textos avec le responsable d'un braquage d'une envergure assez impressionnante.Puis, ses années d'entraînement la rattrapèrent, et elle sortit son fixe pour apeller Prieto.
Son téléphone vibra deux fois.
« Si vous faites part de cette conversation à qui que ce soit, je cesserais immédiatement ces échanges. Et je le saurais. Sont-ils déjà au courant Inspectrice ?»
Ses doigts se fixèrent au dessus du téléphone fixe, et elle n'appuya pas sur la touche apeller.
Fils de pute.
Ceci dit, elle s'en doutait. C'était même la raison pour laquelle Raquel n'avait encore rien envoyé.
Ses doigts pianotèrent une réponse.« M'offrir une soirée n'est pas à l'ordre du jour. Et non, cette conversation est entre vous et moi. Mais pour plus de commodité, je vous propose qu'on commence par ne pas se mentir. »
Et ainsi, tout commença.
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De vous à moi
Fanfiction[ Bonjour, Cette histoire se déroule durant l'affaire de la fabrique, le jour après sa toute première rencontre avec le professeur, sous le nom de Salva. Dans cette version, je part du postulat qu'il ne l'a rencontré QU'UNE FOIS au bar. Cela aurait...