«Inspectrice ?»
«Vous n'aviez pas l'air bien aux informations. »
«Si je peux vous aider, n'hésitez pas.»Sa main hésita à envoyer un quatrième message. Mais finalement, le Professeur se fit la réflexion que c'était trop.
Sa curiosité naturelle voulait savoir, voulait réellement savoir ce qui faisait assez peur à Raquel Murillo pour lui faire négliger la vie de 67 personnes. Une urgence ministérielle ? Familiale ?Impossible de savoir avec précision. Mais comme on ignore une mouche agaçante, l'homme passa outre.
Passa outre, en gardant en tête cette petite voix. Cette petite voix qui lui disait ;
« Qu'à donc notre chère inspectrice ?»
Il n'appella pas la tente. Il savait qu'elle ne répondrait pas, et son plan était parfaitement en marche.Il reçu le message suivant cinq heure après.
«Je réfléchis à ma question Joker. Y-répondrez vous tout à fait honnêtement ?»
L'homme fixa le message quelques seconde avec incrédulité.
« Vous réfléchissez à votre question tout en ignorant toute les miennes ? »
Rester dans le flou, dans le rien de la connaissance lui donnait des ulcères. Qu'est-ce qui retient une femme si longtemps ? De plus important qu'un foutue braquage ?
Il reçu la réponse assez immédiatement.
« C'est un peu l'idée. Alors ? »
Sèche. Agressive. Distante. Tout l'inverse de la négociatrice qu'il lui connaissait.
La curiosité le perdrait un jour.« J'y répondrais si elle ne met ni ma liberté ni celle des autres en danger, bien sûr. Tout à fait honnêtement. »
Allons Raquel. C'est du pain bénis que je vous donne. Un peu de gentillesse ne va pas vous tuer.
Il patienta dix minutes, avant de revenir sur ce point qui le travaillait.
Pour lui, tranquillement installé, cet échange était plaisant et sans danger ; aucun moyen de le coincer.« Vous n'avez pas l'air bien Inspectrice. Je peux vous aider ? »
Curieux curieux curieux. Il était bien trop curieux. Mais pourquoi pas. Il trouvait en la discussion avec cette femme un divertissement distant qui lui assurait une solide distraction, en plus d'un plan bien huilé.
« Je ne crois pas. Mais c'est très gentils de proposer. »
La réponse qui lui arriva le fit froncer tranquillement les sourcils.
Allons inspectrice. À quoi vous jouez ? Elle redevenait de cette politesse implacable qui colmatait ses faiblesses.
C'était à n'y rien comprendre.
Il aimait bien. Les énigmes, avoir à chercher un peu.« Votre ex-mari ? »
Il tentait le tout pour le tout.
La réponse lui arriva immédiatement.« Bonne soirée Professeur. »
Puis un deuxième message, immédiatement.
« S'il-vous-plait. N'appelez pas ce soir. »Les doigts de l'homme se serrèrent brièvement autour du téléphone, frustré. Elle coupait court. C'était risqué. Mais de si loin et sans la voix, impossible de savoir dans quelle mesure tout cela était du bluff.
« Bonne soirée Inspectrice. J'attendrais demain. »
Pas de merci. Pas d'autre message. Juste une nuit, qu'il passa à triturer ses lunettes en se posant mille questions. Et il décida très sérieusement que cette curiosité devenait un problème. Et que tout problème demandait une solution.
Il avait besoin de savoir. Ça perturbait sa concentration.
Alors il saurait.[ Un tout petit chapitre avant d'entrer dans la partie qui m'intéresse vraiment à écrire... Plus un entre deux. ]
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De vous à moi
Fanfiction[ Bonjour, Cette histoire se déroule durant l'affaire de la fabrique, le jour après sa toute première rencontre avec le professeur, sous le nom de Salva. Dans cette version, je part du postulat qu'il ne l'a rencontré QU'UNE FOIS au bar. Cela aurait...