[ Dans cette fiction, le Professeur n'aurait pas répondu à l'appel de la mère de Raquel. Marivi serait donc directement allée voir sa fille sur les lieux. Le Professeur n'est jamais entré sous la tente. ]
Ils fabriquent leurs propres monnaies.
Cette révélation la frappa avec force.
Ce Professeur l'avait prise pour une conne du début à la fin.
Ce n'était pas un braquage ordinaire. Ce n'était pas un accident.C'était un coup de génie.
Et là, en face du colonel Prieto et d'Angel, cette révélation l'écrasa.Elle vit sous ses paupières le scénario, tellement évident maintenant. Ce n'était pas un plan de replit. C'était autre chose.
Elle rouvrit les yeux sous la tente. Elle ne parlait plus au chef d'un braquage. Elle parlait à un kidnappeur avec préméditation de 67 personnes.
Une cigarette à la main, Raquel sortit de l'antre. Elle l'alluma d'un geste nerveux et ouvrit son téléphone.
« Je ne parlerais pas de ces textos à vos collègues. » reçu-elle immédiatement.
Vous tombez bien Professeur. Vous tombez vraiment très bien. J'allais vous dire le contraire.Elle tira sur sa clope, et se passa une main sur le visage.
«Je serais obligée d'en parler vous vous en doutez.»
Maintenant que j'ai compris avec quelle ampleur vous me preniez pour une conne.La réponse lui parvint immédiatement.
« Vraiment ? Nous ne faisons pourtant rien de mal. »Une colère sourde l'envahit, et elle prit la taff suivante avec plus de nervosité.
Oh Professeur. Vous me mettez terriblement en colère.Voyons comment vous êtes lorsqu'on vous pousse un peu. Voyons à quel point vous tenez à ces échanges.
«Ça commencerait à l'être pour moi si je n'en parle pas.»
Voyons ce que vous voulez de moi.La réponse lui arriva aussitôt. Elle avait toute son attention.
Et il ne le lui cachait même pas.«Dans ce cas, je vais devoir couper court à cette conversation.»
Elle répondit, en jouant un peu l'idiote ;
«Pourquoi ?»Putain. Elle entendait presque le bruit des presses qui imprimaient à plein régime. Comment avait-elle put être aussi conne.
«Comprenez que si je voulais que tout le monde y participe, je vous aurais appelé dans la tente. C'est la raison pour laquelle je vous ai contacté en privé. »
Elle serra les dents.
Il ne se privait pas pour étaler sa vie entière pourtant. Calme Murillo.
Son coup de pression, la vision des soixante sept téléphones au mur. Elle gagnait du terrain. C'était une certitude. Restait à savoir à quel point son retard sur cet homme était important.Bien. Il fallait qu'elle voit à quel point.
À quel point avait-il besoin d'elle, quel serait son rôle dans cette vaste mascarade sur laquelle elle se savait si ignorante ?« Je risque mon poste. Et un peu plus encore. »
Elle renvoya un message aussitôt.
Combien de compromis êtes-vous prêt à faire pour moi ?
« Je vous propose quelques choses. J'en parlerais à Angel. Mon coéquipier. Et à personne d'autre. »Sa cigarette finit écrasée sous son talon. Si seulement elle avait vu, derrière les vitres du café le plus proche, l'homme à lunettes l'observer, un demi sourire aux lèvres.
Une réponse lui arriva vite, alors qu'elle en rallumait une.
«Votre parole ne compte pas vraiment. Vous pourriez me le promettre et tout avouer que je ne le saurais pas.»
Elle répondit aussitôt.
« Je vous ai promit l'honnêteté. »L'homme dans le café la regarda. Elle ne le vit pas.
Une réponse arriva.
«Je préférerais que cela reste entre nous.»Une voiture entra dans le périmètre, et une femme d'une soixantaine d'année désigna Raquel qui - trop concentrée sur son échange - ne la vit pas. L'homme au café, lui, la reconnut sans peine. Elle avait les mêmes yeux que sa fille.
Elle répondit, inconsciente de la mauvaise nouvelle qui arrivait.
«Si c'est une condition, je l'accepte. Mais j'en parlerais à mon collègue. Si je ne le fais pas je serais accusée de complicité ou de dissimulation.»
Sa mère se rapprochait d'elle.
Elle en renvoya un. Et, deuxième ultimatum de la journée, elle lança ;«Si vous voulez continuer cette discussion, vous devrez accepter que mon coéquipier soit au courant de son existence. »
Elle eu à peine le temps d'appuyer sur envoyer.
Sa mère l'attrapa par l'épaule.Et de l'autre côté de la vitre, le Professeur la vit blanchir, et foncer vers sa voiture, le bras de sa mère à la main. Il répondit ; elle ne regarda pas son téléphone.
Sa mère s'était déplacé en constatant son erreurAlberto avait emmené Paula.
[Chapitre de transition un peu plus court. ]
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De vous à moi
Fanfiction[ Bonjour, Cette histoire se déroule durant l'affaire de la fabrique, le jour après sa toute première rencontre avec le professeur, sous le nom de Salva. Dans cette version, je part du postulat qu'il ne l'a rencontré QU'UNE FOIS au bar. Cela aurait...