( Guillemet : Professeur. Tiret : Raquel
Merci pour tout vos mots ❤️ )« Je ne rappellerais pas avant demain. Allez vous reposer Inspectrice. »
Elle ne répondit pas. Furieuse. Et ne bougea pas d'un pouce.
« Je n'aime pas beaucoup converser avec le colonel. Rentrez chez vous. Vous avez ma parole. »
« Inspectrice. Il est deux heure du matin. Rentrez chez vous. »
- Votre sollicitude me touche.
« Mais vous ne bougerez pas. »
- Juste.
« Inspectrice. »
- Professeur.
« Ne laissez pas votre désir de justice se transformer en haine. »
- Je prend note.
« Vous êtes glaçante ce soir. »
- C'est vrai. Sans doute vrai.
« Des histoires de famille ? »
- Entre autres. Une équipe de braqueurs occupent pas mal mes pensées également.
« Raquel, si je peux me permettre. Occupez vous de votre famille. Le braquage n'avancera pas ce soir. »
- Vous avez de la famille ?
« C'est votre question joker ? »
- Non, c'est ma question de curieuse. Ça n'est pas une conversation que vous vouliez ?
« Si. Pas un interrogatoire. »
- Je ne vous demande pas un portrait robot de votre famille, leurs adresses, leurs noms et leurs mensurations.
« Vous êtes agressive. »
- Et vous êtes incorrect.
« Incorrect ? »
- Oui.
« En quoi donc, Inspectrice. »
- Vous me proposez une conversation, qui ne va finalement jamais que dans un sens.
« Je vous ai accordé une question. »
- Et moi plus d'une réponse.
Un brève moment passa, chacun observant le téléphone. Plus curieux que furieux, finalement.
« J'ai de la famille oui. Très peu. J'y suis très attaché. »
Il avait reformulé trois fois ce message. Il jouait à une partie d'échec qu'il était sûr de gagner. Mais la jouer le mettait dans un genre d'inconfort. Avoir une personne réelle en face, derrière le petit écran de plasma, lui faisait étrange. Son imagination si précise ne pouvait s'empêcher d'imaginer Raquel Murillo sous la tente, les cernes sous les yeux, le téléphone serré contre sa paume.
« Inspectrice. Allez dormir. Mon but n'est pas de vous faire mourir de fatigue ou d'intoxication au café. »
- Vous êtes sur la bonne voie pourtant.
« Je n'ai rien contre vous. Gâcher votre vie n'est absolument pas dans mon programme. »
- Pourtant Professeur : si vous gagnez, vous gâcherez ma vie. Et si je gagne, je gâcherais la vôtre.
Il ne répondit pas. Elle fuma sa dernière cigarette dans la nuit noir, à deux pas de la tente, les yeux fixés sur les deux carrées de lumières des fabrique de la monnaie.
Aucun ne s'endormit serein.
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De vous à moi
Fanfiction[ Bonjour, Cette histoire se déroule durant l'affaire de la fabrique, le jour après sa toute première rencontre avec le professeur, sous le nom de Salva. Dans cette version, je part du postulat qu'il ne l'a rencontré QU'UNE FOIS au bar. Cela aurait...