Chapitre 2 : Partir...

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Le soleil vint poser ses délicats rayons sur mes joues. J'ouvris un à un mes yeux avant de m'étirer. Je levai mon regard vers les escaliers et encore une fois, aucun plat contenant de la nourriture ne m'attendait. Habituée, je me levai et allai m'asseoir face au même mur que je contemplait depuis maintenant 6 ans. Et oui, depuis le jour de mes 10 ans où on m'a foutue dans cette maudite cave, je n'avais pas bougé. Ma« famille » a décidé que j'étais mieux ici qu'au milieu de gens, dans un milieu social. Le jours de mes 12 ans, j'ai tenté de m'enfuir en trouvant un marteau avec lequel j'ai put briser une partie de la lucarne, mais malheureusement mon père m'a entendu et a placé du plastique résistant sur la partie de la lucarne manquante. Je suis donc contrainte de rester ici jusqu'à je ne sais quand, peut être la fin de ma vie, je n'en sais rien.

Face au mur, je réfléchissais. Je réfléchissais à comment je pouvais le rendre encore plus beau. Cachés dans de vieux cartons, j'avais trouvé de vieux pots de peintures, des pinceaux, un appareil photo polaroid et pleins d'autre objets. Chaque année, le jour de mon anniversaire, ma famille «m'offrait» de nouveaux vêtements car les anciens devenaient trop petits. Je me mis alors à peindre un casque de musique, un chausson de danse, des objets quelconques. Bien évidemment j'allais à l'école, mais dans de vieux habits troués et sales, ce qui me valait des moqueries pouvant aller jusqu'au harcèlement. C'est pour ça que je suis toujours restée seule et que je ne faisait confiance à personne. Dans deux jours j'allais fêté mes 17ans. J'espérai une nouvelle vie, meilleure et différente de celle-ci. Nous étions maintenant le soir, et lorsque je vis le soleil se coucher, je décidai d'y aller moi aussi. Je me glissai sous mes couvertures et m'endormis aussitôt. 

Le lendemain, je fus réveillée par un seau d'eau en plein visage. J'ouvris instantanément les yeux et tombai sur Claire.

MOI : Qu'est ce que tu fais ??!!!

CLAIRE : Aujourd'hui je te rappelles c'est l'anniversaire de Jason, alors tu dois t'occuper du ménage intégral de la maison, de la préparation des gâteaux, de celle de la table, pendant que nous ce matin on ira se promener pour lui trouver ses cadeaux de vingt-trois ans !!

MOI : Et si j'en ai rien à faire ?

PÈRE : Dans ce cas là, tu ne reverras vraiment plus la lumière du jour !!

Je ne pouvais pas m'imaginer une minute dans la lumière du soleil. Je m'exécutai alors et montai à la salle de bain seulement m'habiller, car mes parents ne m'autorisaient pas à me laver. Je partis en direction du placard contenant tous les balais et seau nécessaires au ménage et lorsque mes parents et Jason furent partis, et je m'empressai d'allumer la télé. Dans la cave, j'avais trouvé une vieille radio qui, Dieu merci, captait les signaux des radios actuelles. J'allumai alors la télé et mis la chaîne « radio k » qui passait que des musiques de kpop, donc mon groupe préféré, BlackPink, un groupe que je vénérai. Avant aujourd'hui, je n'avais jamais put les voir, de savoir à quoi elles ressemblaient.. Je mis alors la musique à fond, et dansais à moitié pendant que je nettoyais les sols et les meubles, que je mis la table et que je cuisinais. Il était maintenant 14 heures lorsque j'eus terminé de tout préparer et que je commençais le nettoyage du plan de travail. La musique continuait de tourner sur la télé, sauf que j'avais baissé le son, au cas où les voisins se plaindraient. Quelques minutes plus tard, j'entendis la porte s'ouvrir, je venais juste de terminer le nettoyage.

CLAIRE / PÈRE :REJETOOOOOOOOON !!!!!!!!!!

Oula, je sentais que ça allait criser alors j'éteignis sur le champ la télé. Il débarquèrent alors en furie et en colère dans la cuisine.

CLAIRE : Je peux savoir ce que c'était ça ???

MOI (d'un air hautain) : De la musique !

CLAIRE : NE PARLES PAS SUR CE TON !!!! ET POURQUOI ÉCOUTAIS-TU DE LA MUSIQUE ??!!!!

MOI : Parce que j'aime ça !Je vais avoir 16 ans, vous n'allez tout de même pas m'empêcher de vivre !! J'ai quand même le droit à certaines choses !!!

PÈRE : LA SEULE CHOSE QUE TU AURA LE DROIT C'EST DE RESTER ENFERMÉE ICI POUR LE RESTANT DE TES JOURS !!!! ET COMME PUNITION, TU N'AURAS PAS DE NOURRITURE PENDANT AU MOINS 1 SEMAINE !!

MOI : Non, tous sauf ça !!!!!!

PÈRE : Tu as cherché, tu as trouvé ma cocotte !!

Il me prit alors par le bras, et me jeta du haut des escaliers jusque dans la cave. J'atterris sur mon poignet, ce qui me procura une douleur intense et insupportable ! Alors que je montai pour tenter de m'échapper, il ferma la porte à double. Je m'assis alors devant, les genoux repliés vers moi, les larmes coulant à flots sur mes joues. Après de longues minutes à pleurer, je décidai qu'il était temps que je sois plus que courageuse !! Je redescendis les escaliers, me rendis vers ma «cabane secrète» pris une valise que j'avais trouvé et y rangeai une couverture, une lampe torche, une vieille gourde d'eau remplie avec de l'eau de pluie, mon album de polaroid, et mon appareil. Avant de partir, je pris en photo mon mur, pour en garder le seul bon souvenir de cet vie ici. Je me dirigeai vers la fenêtre,balançai un caillou, ce qui cassa une autre partie de la lucarne, En entendant des pas précipités au niveau supérieur, je me dépêchai de monter sur une étagère, et de casser certains bouts de verres pour me créer un passage assez grand pour que je puise m'enfuir.Lorsque j'entendis les clés dans la porte, mon sang ne fis qu'un tour dans mon corps. Je poussai mon gros sac à l'extérieur, et montai sur une étagère pour m'enfuir. La porte s'ouvrit d'un coup, alors j'accélérai le mouvement mais dans ma précipitation, mon vieux pantalon s'accrocha à un morceau coupant de verre, il coupa ma cuisse, mais en voulant le retirer, je me coupai la main également. Je vis mon père s'approcher de moi, alors j'accélérai le pas, et voilà que je me retrouvai dehors, sous la lumière du soleil couchant, courant dans une direction qui m'était encore inconnue, mon père et Claire me courant après, mais qui s'en étaient résignés après s'être rendus compte que les invités pour l'anniversaire de Jason étaient en train d'arrivés. Quant à moi, je continuais de courir en direction, selon les panneaux, de l'aéroport. Je continuai de courir jusqu'à ce qu'une voiture s'arrête à ma hauteur. A l'intérieur, une dame, à l'air angélique.

DAME : Tu veux que je t'amènes quelque part ??

Je me méfiai d'abord, puis lui répondis, convaincue par je ne sais quoi qu'elle ne devait pas être méchante.

MOI : L'aéroport s'il vous plait..

Elle m'ouvrit sa porte et je montai.

DAME : Où vas-tu ?

MOI : Je ne sais pas encore...

DAME : Mais, tu as bien un billet ou quelque chose ?

MOI : Euhm... non...

DAME : Oh je vois, je suis bien tombée alors ! Ouvres la boîte à gant devant toi !

Je l'ouvris et en sortit une enveloppe.

DAME : Ouvres cette enveloppe et prends le billet qu'il y a dedans. C'est ta prochaine destination.

En le lisant attentivement, je vis que j'allais m'envoler pour la Corée du Sud.

MOI : Je suis désolée mais je ne peux pas accepter. Vous l'avez payé avec votre argent, moi je n'ai rien à vous donner en échange.

DAME : Je devais partir mais à cause de mon travail, je ne peux plus. Voilà pourquoi je t'en fais cadeau. Il te sera plus utile.

𝘗𝘈𝘙𝘈𝘓𝘠𝘡𝘌𝘋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant