Chapitre 45

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J'ouvre subitement les yeux me sentant prise à la gorge par quelque chose qui m'est invisible. Ma respiration se trouve coupée. Je tente de me débattre en sachant pertinemment que je ne pourrais rien faire tant que je ne verrais pas mon agresseur. Mais n'est-ce pas juste mon imagination, ou quelqu'un, ou peut-être même quelque chose ? En tout cas une chose est sûre... Personne ne devrait avoir affaire avec Ça.
Je parviens encore à respirer avec beaucoup trop de difficultés. Je sais qu'il ne me reste que trop peu de temps avant de me sentir quitter mon corps pour aller je ne sais où.
Mon regard se balance de gauche à droite et je vois ces petits êtres qui m'effraient tant de leur teint cadavérique, leur chair complètement arrachée dévoilant leurs os par endroit. Des sourires sadiques sont formés sur leur visage enfantin. Je vois que dans leurs si petites mains des ciseaux, des couteaux, des compas ils tiennent.
Malgré toutes ces choses que je parviens à voir, mon agresseur reste toujours invisible à ma vue baissant de plus en plus progressivement.
Ça y est... Je ne peux plus du tout respirer.
J'abandonne mon corps. Enfin... Je croyais que j'allais abandonner mon corps mais il m'apparaît enfin.
Je reconnais entre mille ses yeux et ses cheveux noir charbon en pagaille.
Changsub...
Prise d'un élan je l'attrape par la gorge et resserre rapidement mon étreinte. Je peux voir dans ses yeux la peur de perdre face à moi.
Il me lâche alors à bout de forces tandis que j'allais mourir sous la force de ses mains étranglant mon cou sans la moindre émotion apparente dans ses yeux si ça n'aurait été de la satisfaction.
Je reprend doucement ma respiration.
Je ne sais pas ce que je ressens à l'instant où mon regard se plonge dans le sien. Assassin. Voilà nos regards. Ils ne sont que assassins.
Les petits êtres fantomatiques, macabres ont disparus.
Ma chambre est un lieu des plus silencieux. Je peux remarquer le désordre jonchant le parquet. Un désordre que je n'ai point fait de moi-même. Ces ciseaux, ces couteaux, ces compas. Ils étaient bien réels.
Je sens mes griffes qui s'allongent avec au bout une pointe acérés. Les crocs se forment.
Vais-je vraiment me battre à mort avec lui ?
Lui... Je le vois sous sa vraie forme. Ce n'est autre qu'un loup-garou.
Nous nous regardons dans le plus grand calme pendant un très long instant semblant presque interminable oserais-je ajoutée. Aurait-il la frousse ?
Il recule contre le mur par réflexe de peur lorsque je fais lentement un pas vers lui. Vers sa misérable et méprisante personne.
Ne tenant plus cette pulsion meurtrière s'étant emparée, ayant ensorcelée mon corps je me jette sur le lui. Avant que nous tombions au sol je peux entendre le bruit que j'ai causée en foncent sur lui et donc j'entends également le boucan que j'ai en cognant dans le mur.
Certaines parties de mon corps ressentent plus le choc que d'autre mais cela reste très léger.
Il plante ses griffes profondément dans mes épaules m'arrachant un crie de douleur qui me sort brutalement de mes pensées.
Des images meurtrières logent doucement dans mon esprit.
De quel manière vais-je me débarrasser de lui ?
Je plante avec force et rage mes griffes acérés et tranchantes comme celles de la créature la plus meurtrière, tueuse, et dangereuse qu'il eu existé dans ce monde tout le long de son torse. Ses vêtements n'ont pas tenus et je peux sentir sa chair se déchirait comme si ce n'était qu'un simple tissu fragile de soie. Je le vois saigner abondamment et sur ma main je peux sentir son sang brûlant se refroidir.
Ses hurlements de douleurs me poussent à recommencer en allant encore plus profondément. Je crois que je lui abîme vraiment bien le corps à cette pourriture.
Mon regard se porte sur un ciseaux extrêmement long. Il est si beau, si parfait. Je m'en empare et regarde avec un sourire sadique l'œil gauche de Changsub.
Il agonise et son regard m'implore pitié mais il n'y aura aucune pitié pour quiconque essaye de se débarrasser de moi.
Je continuerai d'exister et d'être un cauchemar sans fin.
Je brandis à bonne hauteur le ciseaux et lui enfonce dans son globe oculaire de gauche.
Un cri étranglé lui échappe tandis que je m'attarde à le lui retirer lentement et douloureusement. Le meurtre ça me connait si bien. Ce n'est pas là première et sûrement pas la dernière fois que je met fin à l'existence de quelqu'un.
Maintenant Changsub tu vas sombrer dans le néant. Tu as cru t'être débarrasse-moi de moi... Tu t'es trompé.
Je lui arrache enfin son œil puis avant de planter la paire de ciseaux dans sa gorge pour qu'il crève je lui dis simplement c'été phrase :

- Anmon te souhaite de beaux rêves.

- Anmon...

Je lui plante dans la gorge et le sang gicle, éclaboussant par la même occasion mon visage et mes vêtements déjà bien tâchés de son sang.
Je laisse enfoncé dans sa gorge les ciseaux.
Maintenant tu es mort.
Et oui. Je suis Anmon et désormais je vais laisser cette petite fleur fragile reprendre usage de son corps.
Elle va croire qu'elle devient folle mais c'est seulement moi... Anmon.

Que m'est-il arrivée ? C'est la seule question que j'ai le temps intérieurement de me posée avant de m'écrouler yeux fermés sur ce qui semble être un corps mort baignant dans son propre sang. Un cadavre. Quelqu'un de fraîchement tué de douleur.
Je m'endors épuisée sur ce possible décédé sans crainte.
Tandis que je ne dors que d'une oreille je sens une présence féminine près de moi. Beaucoup trop près de moi, comme si elle me possédait.
J'ai beau être endormi je sens un fort coup sur mon crâne et entend un éclat puis je sens quelque chose de chaud et liquide coulée sur mon crâne et cette fois-ci je n'ai aucune idée de si je me suis complètement endormi dans un sommeil des plus profond ou si je me suis évanoui à cause du choc que j'ai reçu au crâne.
La seule chose que je peux dire c'est que j'ai l'impression d'être dans une mare de sang qui ne cessent de se remplir.

Vers je ne sais quelle heure mais je pense que le jour commence à se lever j'entends des bruits, énormément de bruits autour de moi. Des pas précipités, des morceaux de verre sur lequel on marche sans même s'en rendre compte.
Je peux ressentir de l'inquiétude dans cette pièce.
Je sens mon corps horriblement sale comme si quelque chose avait séché.
Je n'ai plus l'impression d'être sur un cadavre mais je me sens allongé dos sur le parquet.

Au bout de plusieurs temps je me sens sur quelque chose d'assez moelleux.
Je suis dans un lit. J'entends des personnes discutaient proche de moi. Ces personnes ne sont pas très nombreuses je crois. Je ne peux en être sûre car mon ouïe n'arrive point à détecter, identifier les voix que je parviens à engendre. Également un petit "bip" résonne dans mon oreille sans s'arrêter. Ce "bip" est très régulier.

J'ouvre enfin les yeux.

The Eyes Of Blood [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant