Ces citations qui me comprennent partie 4

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Il était une fois un homme.
Un homme qui jouait au piano comme s'il caressait une femme,
Comme s'il touchait une fleur délicate et pure,
Comme s'il détenait entre des doigts l'objet le plus précieux que le Monde ait connu.

Il était une fois un homme.
Un homme qui jouait au piano en survolant les touches,
Les effleurant,
Les frôlant,
Les caressant de ses doigts agiles.

Il était une fois un homme.
Un homme qui jouait au piano comme s'il donnait son âme à cette mélodie,
Comme s'il lui donnait son cœur,
Comme s'il se laissait posséder et déposséder par cet instrument majestueux.

Il était une fois un homme.
Un homme qui, un jour, me joua un air mélancolique,
Un homme qui me fit pleurer,
D'émotion, en jouant,
Et de tristesse, en me brisant.

Il était une fois un homme.
Un homme que je pensais parfait.
Un homme qui semblait vouloir me toucher avec la même délicatesse qu'il touchait son piano.
Un homme qui, en réalité, ne m'aima jamais.

Il était une fois un homme.
Un homme qui s'était donné,
Qui s'était offert avec ferveur,
Qui s'était abandonné à son tendre piano.
Et cet homme, cet homme ne voyait plus le Monde tel qu'il était.
Il ne voyait plus les autres.

Et cet homme ne me remarqua jamais,
Du moins, pas comme je le désirais.
Et cet homme, même s'il fut parfait, n'eut guère de scrupules à briser mon petit cœur battant avec vigueur pour le sien.

Sa musique m'avait bouleversée, transpercée de toutes parts.
Il avait réussi à transpercer et s'immiscer dans mon cœur.
Seulement, je n'arrivai jamais à en faire de même avec le sien.
Car le sien était rempli de mélodies, de notes, d'émotions, envolées et mélangées, constituants sa forteresse, impénétrable, même par un amour pur.

Il était une fois un homme.
Et je l'aimai.

_By Me_