Ces citations qui me comprennent partie 4

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Comment ne pas fléchir, ne pas s'écrouler, pour ne pas échouer? Dites-moi comment résister, comment être un roc dans la tempête et non un épave échouée, un navire détruit par cette tempête. Dites-moi comment être forte, assez forte pour porter le monde sur mes épaules. Dites-moi comment tous les aider, tous les sauver, être à chacun leur rédemption. Dites-moi comment suffire. Dites-moi comment les aimer tous, les chérir et en prendre soin. Dites-moi comment faire pour être assez solide pour tout supporter, pour être incassable, indestructible, invincible. Parce que, comment pourrais-je vaincre leurs malheurs et tourments, si je ne suis pas invincible? Dites-moi comment tous les aider. Je dois les aider, je dois les sauver, sauver leurs âmes d'une chute mortelle, sauver leurs cœurs d'une éternelle dégringolade, sauver leurs vies d'une lame aiguisée. Dites-moi, suis-je capable de tous les sauver sans me perdre moi-même? Suis-je capable de sauver leurs vies sans y laisser la mienne, leurs âmes sans entrainer la mienne dans un gouffre sans fond, leurs cœurs sans leur donner le mien entièrement? Suis-je assez forte pour supporter cela?
Je voudrais tous vous aider, vous sauver, être le roc auquel vous vous accrocheriez. Mais, dites-moi, qui sera le roc auquel m'agripper? Qui sera là pour rattraper mes morceaux brisés? Qui sera là pour me reconstituer un cœur, me sauver mon âme et préserver ma vie?
Je donnerais tout aux autres, aux gens, à ceux qui en ont besoin. Je donnerais tout ce que j'ai pour arranger la condition humaine, pour faire baisser ces putains de taux de suicide, pour faire disparaitre toutes ces injustices, toutes les inégalités du monde, pour stopper les discriminations, le racisme, l'homophobie, le sexisme, l'intolérance religieuse, la censure,...
Je ne suis pas une révolutionnaire, juste une femme. Je ne suis pas une rebelle, juste un être ayant une humanité. Je ne suis pas une guerrière, juste une battante. Je ne prétends pas être un jour capable d'avoir un impact, ni de pouvoir changer les mentalités, ni rétablir les droits et vérités. Mais j'essaierai, sans jamais cesser, sans jamais céder, sans jamais m'arrêter. Tant que je vivrai, je me battrai, je militerai, je parlerai au nom de ceux qui n'en ont ni la possibilité, ni le courage, ni le moyen. Je serai la voix de milliers d'autres, tapis dans leur peur silencieuse. Je serai la voix des incompris, des démunis, des femmes condamnées au silence, des enfants perdus, des âmes déchues, des cœurs déchirés, des vies brisées, des destins tous tracés mais non voulus, des non-écoutés, des maltraités, des harcelés, des soumis, des gens perdus dans leurs vies, et de tant d'autres. Je veux m'exprimer pour eux, leur laisser la possibilité de témoigner, de dire les choses comme elles sont, d'arrêter de taire les faits par peur des représailles. Cela ne me fait pas peur. Vous ne me faites pas peur. Je parlerai au nom de ceux qui ne le peuvent pas. Pour les sauver, du mieux que je pourrai; pour les guider, les éclairer, les soutenir, les entraider, les aimer, comme personne ne l'a jamais fait.
C'est maintenant qu'il faut parler, avant qu'il ne soit trop tard, tant que l'humanité a encore une chance de triompher et de s'en tirer. Il faut se battre, nous armer de nos mots, de nos coups de gueule, de nos dénonciations. Il faut marcher, avancer, et ne jamais reculer. Il faut s'exprimer, balancer toutes ces choses qu'on n'a jamais osé dire, toutes ces choses qui nous ont dérangés, déplus, blessés. Il faut s'armer de notre voix. A quoi sert-elle si ce n'est pour parler, hurler à s'en déchirer les cordes vocales? A quoi servons-nous, nous pauvres petits humains, si nous nous taisons sans cesse? Si la peur domine la vie? Si la peur condamne au silence? Si le silence remplace les mots? Et si acceptation par dépit devient notre réaction face à chaque problème? A quoi servons-nous si nous nous laissons faire, qui plus est, par d'autres humains ayant parlé afin de diffuser et d'imposer leurs idées, leurs règles, leurs opinions? A quoi servons-nous si nous nous cachons parce que nous avons peur? La peur est-elle toujours obligée de prédominer l'existence? La peur ne peut-elle pas juste disparaitre un instant? Ne peut-elle pas juste se taire, se cacher, juste ne plus être? Pour vous laisser à tous la possibilité de parler, de vous exprimer, de tout lâcher, sans condition, sans interdit, sans censure.
C'est beau de prôner la liberté d'expression mais à quoi cela sert-il si vous restez dans votre silence confortable? Si vous n'utilisez cette liberté pour vous exprimer justement? Si vous les laissez gagner, prendre le dessus?
Le silence est confortable certes. Je le compare souvent à un salon, à un endroit cosy dans lequel on se sent bien, sans avoir besoin de faire d'efforts, en laissant derrière la porte les travers du monde et en ne se souciant que de notre existence. Cela est plaisant, n'est-ce pas? Mais pour combien de temps? Combien de temps nous sentons-nous bien, confinés dans un silence que nous nous imposons, nous et uniquement nous? Parce que c'est nous qui nous imposons un silence, une censure, une barrière. Combien de temps résistons-nous non à l'envie mais au besoin de parler? Combien de temps, dites-moi? A un moment, il faut prendre la clé, c'est vous qui l'avez en main, et ouvrir la porte. Il faut sortir de ce salon confortable et aller voir ce qu'il se passe dehors, sortir de notre zone de confort et nous intéresser à l'inconfort des autres et de nous-mêmes. Parce que, vous aurez beau tenter de laisser dehors tous les problèmes, toutes les injustices, tous les sentiments parasites, ils finiront toujours, croyez-moi, toujours par reprendre le dessus, par se faufiler sous la porte et s'introduire dans votre zone de confort. Et là, cela vous déplaira. Et là, enfin, vous agirez. Mais ne soyez pas égoïstes, ne niez pas, ne fermez les yeux sur les problèmes des autres et du monde tant qu'ils ne vous touchent d'aucune manière. Ne fermez pas les yeux là-dessus tant que vous êtes épargnés. Parce que cela finira toujours par vous toucher, peu importe quand, peu importe comment, peu importe où et pourquoi. Agissez avant qu'il ne soit trop tard. Agissez tant que vous le pouvez, tant que l'humanité est encore bonne à être sauvée. Agissez maintenant. C'est le moment, c'est l'instant. Vous avez les cartes en main, à vous de jouer. A votre tour de faire bouger les choses. Tout cela n'est pas un combat vain, cela en vaut la peine. L'humanité en vaudra toujours la peine.

_By Me_