Le deuil.
Dire adieu à un être cher.
N'est-ce pas là la seule épreuve que l'homme est incapable de surmonter ?
N'est-ce pas là la seule étape infranchissable ?
N'est-ce pas là la seule douleur éternelle ?
Le stoïcisme nous dit de ne pas nous attacher aux choses, aux personnes, aux animaux. Il prône l'absence de sentiments qui viendraient apporter un trouble, empêcher ce bonheur trouvé si durement dans le malheur. C'est très beau vu ainsi, mais n'est-ce pas aussi très utopiste ?
Pouvons-nous réellement être heureux si nous ne nous attachons à rien, pas même à nous-mêmes ?
Ne disons-nous pas que c'est l'amour de notre entourage qui nous permet d'accéder au bonheur ?
Que nous en avons désespérément besoin pour être heureux ?
Mais alors, comment faire quand l'une des choses qui nous permettait d'accéder à ce bonheur s'éteint, nous laissant une vive douleur dans la poitrine à la place qu'elle occupait et un goût amer dans la bouche ?
Comment faire pour surmonter la mort d'une des choses qui constituait notre quotidien et qui donnait sens à notre vie ?
Comment faire lorsque la mort vient enlever la vie ?
Cette même vie qui rythmait la nôtre ?
Comment faire lorsque la douce pâleur du temps frappe d'un coup, sans prévenir, nous enlevant un bout de nous-mêmes ?
Comment faire lorsque tout semble s'effondrer sous nos pieds ?
Lorsque le sol semble se dérober sous nos pieds, nous ouvrant les noires portes du Tartare ?
Comment donner sens à notre vie à nouveau lorsque sa raison s'en va et ne reviendra plus ?
Comment guérir ?
Les gens ont toujours ce beau mot de « deuil » à placer dans chaque phrase en nous prétendant qu'il nous faut le faire, que le temps nous guérira, que la douleur s'estompera un jour et que nous respirerons de nouveau sans encombre.
Les gens ont cette manie de nous répéter que le deuil est la solution.
Mais moi, j'ai une question pour ces gens : comment fait-on ?
Je veux dire, c'est bien beau d'évoquer le deuil, de le prôner, et j'en passe. Mais comment on fait ?
Comment on fait pour un jour parvenir à se réveiller et à se dire « Putain, j'ai réussi, je vais mieux. » ?
Comment on fait pour aller mieux ?
Comment on fait pour que la douleur s'estompe et ne devienne plus qu'un vague souvenir ?
Comment on fait pour la neutraliser ?
Pour la faire disparaître et l'envoyer loin, si loin de notre cœur blessé ?
J'aimerais savoir comment l'on fait.
Parce que je n'y arrive pas.
Et parce que cela me semble impossible.
Il est si dur de se relever quand tout s'effondre,
Si dur d'exister quand nous n'en avons plus de raison,
Si dur de respirer quand un poids obstrue notre poitrine,
Si dur de vivre quand la douleur est trop forte.
Il est si dur de vivre quand la mort frappe._By Me_
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Ces citations qui me comprennent partie 4
PoetryComme le dit Victor Hugo :"Les mots manquent aux émotions." Pouvons-nous réellement exprimer tout ce que nous ressentons au plus profond de nous-mêmes simplement avec des mots? Est-il possible de faire comprendre aux autres tous nos sentiments? E...