Luz Atzalé. Foutu phénomène étrange, semblant avoir décidé de foutre un sacré de bordel dans ma tête.
J'avais fini mon dimanche, et une partie de ma nuit, à noircir des pages afin de la faire sortir de mon esprit. Elle et toutes les envies semblant venues de je ne sais où. Et quand j'avais débarqué le lundi au boulot, je pouvais prétendre être calmé.
Enfin... Je l'étais jusqu'à ce que mon regard tombe sur un fessier trop bien moulée devant une machine à café. Fessier appartenant évidemment à cette chieuse infinie, semblant fonctionner au radar. Elle avait mis un temps dingue à calculer Natan, et j'avais pu observer son air, de loin. Une chose semblait sûre en la voyant : elle n'était pas connectée au boulot. J'avais eu la confirmation de mes doutes au fur et à mesure de la journée : elle n'avait pas dormi de la nuit.
Mais pour une raison tellement simple que je n'en revenais pas qu'une femme puisse le dire d'une façon aussi naturelle : elle avait passé la nuit à baiser. Et elle était purement et simplement incapable de dire le nombre de partenaires avec qui elle s'était amusée. Mais qu'est-ce que c'était que ce foutu ovni sérieusement ?
En écoutant l'air de rien la conversation entre Hayley et Luz pendant la pause de midi, j'avais mieux compris l'air d'abruti du PDG quand je l'avais croisé. Ils fréquentaient tous deux le même genre de lieu. Quel était ce type de lieu ? Eh bien c'était un putain de mystère. Même Hayley ignorait où Luz allait chasser dans ces cas-là. La demoiselle gardait apparemment certain lieu hors de la portée de la blonde. Expliquant le plus calmement possible qu'il y avait des limites à ne pas franchir pour Hayley, et ce lieu là en faisait partie. Et pour connaître la blonde depuis une paire d'années... Je me questionnais sérieusement sur ses limites. Et par conséquences sur celle de la chieuse. Je finissais par me demander si elle en avait en vérité...
J'avais béni le principe de ne pas bosser avec Luz car Natan avait eu un mal de chien à se concentrer toute la journée. On ne savait pas d'où elle revenait, mais une chose était certaine, c'est que sa tenue prouvait qu'elle était complètement crevée et qu'elle n'était pas passée chez elle. Parce qu'en deux ans et quelques dans cette putain de boite, jamais je ne lui avais vu ce putain de pantalon en cuir sur le cul.
Putain de cul d'ailleurs.
Heureusement que le reste de la semaine fut plus calme, sinon je pense qu'on aurait perdu Natan. Et peut être que j'aurais dû aller piller un magasin afin de refaire un stock de feuilles pour écrire mes compos... J'avais vraiment cru dimanche, à son départ, que tout redeviendrait aussi « normal » qu'à l'origine. Cependant, la semaine qui venait de s'écouler m'avait permis de me rendre à l'évidence. Je n'étais pas capable de faire comme si ce maudit weekend n'avait pas eu lieu, comme si je n'avais pas chanté avec elle. Incapable de nier que cette putain de chieuse me faisait un effet dingue. Nous semblions pourtant faire de notre mieux pour faire comme si cela n'avait jamais eu lieu. Mais j'avais retenu à mon insu quelque chose d'emmerdant à souhait : l'envie de la provoquer. Étalant notre relation sur des terrains glissants à souhait. Que ce soit par les gestes ou la parole. Nous étions, malheureusement, aussi joueur l'un que l'autre. Je tentais bien de monter à leurs étages beaucoup moins souvent, mais je n'avais jamais tenu cette résolution de toute la semaine. Lamentable hein ?
Et voilà comment en ce vendredi soir, assis dans mon canapé, j'avais encore noirci une page de mots. Regardant, dépité, le nombre de feuilles devant mes yeux. Des putains de chansons... Des putains de chansons qu'elle m'avait inspirées. Et je ne comprenais pas quel était mon problème soudain avec cette femme-là. La sonnerie de ma porte me sortit de mes pensées et je me levais, tentant de chercher qui pouvait bien venir m'emmerder en ce début de weekend. Inutile de chercher longtemps en réalité... J'ouvris la porte, ne feignant même pas la surprise alors que je découvrais Aaron et Natan. Les deux me semblant trop bien habillés pour qu'il n'y ait pas un éléphant caché sous un caillou d'ailleurs. Ils entrèrent, et je refermais derrière eux en soupirant. Avec un peu de chance, ils allaient me changer les idées ces deux-là. Je sortirais, je baiserais, et ça irait mieux. Ouais c'est ça qu'il me fallait. Juste ça.
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LA FEMME AU DRAGON_ Livre I_
AventuraEt si pour une fois, l'histoire se passait du point de vue des "Méchants"? Si pour une fois, le grand patron du crime... C'était LA grande Patronne? Voici l'histoire de Naëlle. Elle n'est pas que gentille, que cruelle. Elle est tout et son contrair...