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Intisar Asrar Saad .

Toujours à la clinique , le lendemain

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Toujours à la clinique , le lendemain .

Mon coeur se perd parfois dans les ronces.
Façonnée par le mépris des hommes.

Voilà ce qu'il s'est passé la veille de ma crise, après qu'il m'ai déposé. Comme ça , vous savez tout.

Et maintenant que vous connaissez l'histoire nous pouvons donc nous poser toutes sortes de questions comme :

Que vais je faire de Riad ?

Que vais je faire de Samir si il daigne m'appeler ?

Je me disais que j'allais éviter de faire comme la dernière fois , d'attendre son appel. Je pensais même à laisser le téléphone sonner.

Mais je sais que c'est impossible , je n'y arrive pas , depuis ce matin je garde mon téléphone en main.

J'avais passé toute ma journée à faire des examens complémentaires , j'étais seule , les jumeaux sont sortis pour la semaine.

Et puis le soir , il m'a appelé .

J'ai tout de suite sentie ma journée s'égailler.

Il m'a demandé ce que j'avais fais aujourd'hui, je me suis inventée tout un planning chargé, je lui mentais bien évidemment.

Comme si je n'attendais pas son appel toute la journée.

Et puis on a rigolé , beaucoup rigolé, tellement que j'en eu presque à oublier ou j'étais.

C'était bizarre , je me sentais comme l'année passé, la fille qui ne croyait pas que son crush puisse crusher sur elle. Mais cette année c'était différent car je ne voulais plus me prendre la tête.

Et puis quelque jour plus tard je suis rentrée à la maison.

Insaf m'avait appelé , elle voulait que l'on se voit.

Alors comme d'habitude je l'ai rejoint sur notre banc.

Elle avait l'air en colère ou même déçue.

Insaf : Encore hospitalisée ?

- Oui.

Insaf : Tu aurais pu m'appeler , je me suis faite du souci , comme à chaque fois.

- Oui , je sais , c'est vrai mais je n'y ai pas pensé.

Insaf : T'as pas pensé à moi , mais t'as eu le temps de passer des heures au téléphone avec mon frère et quand je lui ai demandé comment tu allais il m'a dit que t'allais très bien ! Ce qui est faux Intisar.

- Tu m'espionnes maintenant ? J'ai donc quelconque compte à te rendre Insaf ?

Insaf : Je comprends juste pas pourquoi tu t'obstines à te jeter dans les bras de mon imbécile de frère, tu vas le regretter.

- Pourquoi ?

Insaf: Parce que ! Non seulement il va se jouer de toi comme la dernière fois mais en plus tu vas perdre Riad dans cette affaire.

- Et bien je pense qu'il m'a déjà perdu , Riad est un gros con.

Insaf : Pourquoi tu dis ça ?

- J'ai pas envie d'en parler.

Insaf : Faudrait que tu arrêtes Asrar.

- Arrêter quoi ?

Insaf: De me cacher des choses ! Tu me mens et me déçois à longueur de journée , je comprends pas ce qui est entrain de changer en toi mais ça ne me plaît pas.

- Normal que ça ne te plaise pas , il m'arrive quelque chose à moi pour une fois et je refuse de tout te dire parce que j'ai décidé de vivre.

C'était la première fois que j'invoquais l'envie de vivre. Je me suis toujours persuadée que je n'en avais pas envie mais si je suis toujours là aujourd'hui, c'est peut être grâce à cette envie justement .

Insaf : Ça n'a rien à voir et tu le sais très bien. Tu agis comme avant , comme quand t'as quitté l'école , tu veux vivre en risquant de mourir , tu ne prends plus tes médicaments n'est ce pas ?

J'ai rien dis , elle avait raison , je ne les prenais plus depuis un moment déjà.

- Arrête de te faire du souci pour moi Insaf , je suis bien là alors pourquoi tu veux tout gâcher ?

Insaf : Je ne veux pas tout gâcher , c'est toi qui t'obstines à prendre les mauvaises décisions Asrar , je connais mon frère, je sais comment il se comporte avec les filles et je sais comment il les jettent ensuite. Je ne veux pas qu'il t'arrive pareil.

- Je saurais me protéger Insaf , et puis de toute façon rien ne m'empêche d'apprendre juste à le connaître, on verra la suite.

Insaf : Bon , j'imagine que je ne saurais pas te faire changer d'avis ?

- T'imagines bien.

Elle imagine tellement bien que juste après notre conversation, Samir m'a appelé, il voulait que l'on se voit et j'ai accepté.

Il m'emmenait à la fête foraine.

J'ai balancé un mensonge à Insaf en lui disant que je devais partir de toute urgence.

Je l'ai rejoint assez tard dans la soirée et nous y sommes allés.

On a fait tellement de manèges que j'en ai eu mal à la tête , il me faisait rire , vraiment rire.

- Intisar !?

Je me suis retournée et j'ai été dégoûté de voir la personne qui était en face de moi.

Je n'ai rien dit , elle faisait la conversation toute seule comme toujours.

Aylin : Ça fait tellement longtemps que je ne t'ai plus vu ! Comment va Insaf ?

- Elle va bien. Qu'est ce que tu veux ?

Aylin : Rien , juste te dire bonjour et montrer que contrairement à ce qu'il a été dit sur nous tout va bien , Samir ! Ça va ?

Samir n'a pas répondu.

- Écoute Aylin , c'est pas qu'on a pas ton temps mais , en faite si on a vraiment pas ton temps donc je te prierais de bien vouloir nous laisser tranquille.

Aylin : Ah ouais le genre que tu t'es pris ! T'as changé.

- Tu ne m'as jamais connu pour me dire que j'ai changé maintenant au revoir avant que tu gâches officiellement ma soirée.

Je lui ai tourné le dos et Samir m'a suivit.

Puis on a tout les deux exploser de rire .

On s'est installé sur un banc près de là où sa voiture était garée , il fumait.

Je savais que c'était pas bon pour moi , pour ma santé, pour tout ce que vous voulez mais pourtant lorsqu'il m'a tendu le reste de sa cigarette et bien je l'ai prise et je l'ai terminé.

Sans rien dire , il s'est tourné vers moi , peut-être qu'il espérait un baiser et peut-être que je lui ai donné ce qu'il voulait.

Plus tard Insaf me dira que ce garçon me mènera à ma perte , plus tard je me rendrai compte qu'elle a raison.

Enfermé par les dogmes et codes sociétaires.
Cloisonné par l'effort d'être ce qu'on est pas .

Fin du chapitre .

À suivre .

Intisar - La rancoeur du malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant