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Région parisienne.
Détesté par ceux qu'on aime , à croire ce qui nous tue.
Ça faisait déjà plus de trois semaines que je suis sortie de l'hôpital. Jusqu'ici , je suis toujours en vie alors on peut dire que ça va.
En réalité , je me sentais vivre un peu plus qu'avant car il n'y avait plus rien. Plus de douleur au ventre , plus peur de me réveiller la nuit , plus de crises , j'entendais mieux un peu plus tout les jours.
Samir venait me chercher de temps en temps , il ouvrait les fenêtres à fond et on roulait comme des cons dans la ville.
Il me racontait des conneries sur lui , sur sa vie , sur les gens , sur tout ce qui pouvait bien me faire oublier ces dernières années.
J'avais effectivement envie d'oublier.
Quand il me parlait , lorsqu'il me souriait en avalant sa dernière frite je me disais que je ne regretterais jamais d'être restée en vie.
Il y avait une soirée chez Insaf , d'où ma tenue.
J'étais la première à me pointer , je comptais l'aider à tout organiser. Au final j'ai rien fais de tout ça, j'ai préféré manger des chips sur son lit en la regardant paniquer.
- Insaf , détend toi , on dirait que t'organises la fête de l'année.
Insaf: Non mais tu comprends pas ! C'est notre dernière soirée , après l'école tout ça c'est fini. Ça doit être mémorable.
- Tu dois surtout trouver un garçon à pecho avant la fin oui rire
Insaf : Eh toi c'est pas parce que tu te tapes mon frère que tu dois faire la dingue hein !
- Je ne me le tapes pas !
Insaf : Jure le ? Alors vous faites quoi quand tu vas chez lui ?
- Rien , on parle .
Insaf : Vous parlez hein...
- T'es trop curieuse toi !
Insaf : rire Ouais c'est sûrement moi qui suis trop curieuse.
? : De quoi vous parlez ?
Insaf : Rien conversation de fille.
Samir venait de glisser sa tête par la porte.
Il est venu s'assoir à côté de moi en prenant mon paquet des mains.
