Alohomora [Drago Malefoy]

S E V E N

J'étais bien trop secouée pour pouvoir aller en cours. Je ne sais toujours pas qui est cet homme, ils n'ont rien voulu me dire. Malefoy se balade avec moi dans la forêt, nous sommes silencieux.
Je regarde les feuilles mortes s'écraser sous mes pieds, j'écoute leur craquement.

Drago- Peut être que ton rêve ne prendra jamais vie.

Je soupire et lève ma tête vers le ciel, confuse.

Moi- C'est tout ce que j'espère.

Il me prend la main et je baisse les yeux vers nos mains liées.

Moi- J'ai peur...

Nous continuons de marcher, je regarde toujours nos mains. Je n'ai jamais confié une telle chose à quelqu'un, je n'aime pas avouer mes faiblesses, je n'aime pas que quelqu'un sache que je peux avoir peur. Mais étonnement, avec Malefoy je ne ressens pas ce sentiment, j'ai l'impression de pouvoir lui confier ma peur parce que je sais qu'il est concerné par mon rêve.

Moi- J'ai peur de ce qu'il peut arriver. De ce qu'il peut t'arriver.

Il sourit et l'espace d'un instant, je l'aurais bien traité de fou.

Drago- Je suis un prince charmant dans le fond. C'est vrai quand t'y penses, je me jette devant les demoiselles en détresse pour leur sauver la vie.

Je pouffe et relève la tête vers lui. Il l'est. Il est fou.

Moi- T'es qu'un idiot.

Drago- Ouais, peut être, qui sait.

Je fronce les sourcils sans pouvoir m'arrêter de penser à ce que m'a dit m'a mère à propos de Chris.

Moi- Chris est vraiment un mange-mort ?

Drago- Si ta mère te l'as dit.

Moi- Je n'ai jamais vu la marque sur son avant bras.

Drago- Il peut très bien utiliser un sort pour la cacher.

C'est pas faux, peut être que Chris était là, juste pour me surveiller, ce qui expliquerait pourquoi il voulait tant que je reste auprès de lui.

***

Sur mon balai, je m'amuse à survoler la forêt interdite, la musique à fond dans mes écouteurs, je me laisse même aller à chanter la chanson qui passe. Je regarde Hagrid qui me fait signe de descendre. Je redescends donc et descends de mon balai pour lui parler.

Moi- Bonjour Hagrid, vous allez bien ?

Hagrid- Oui, et toi Jamey ?

Moi- Ça peut aller.

Hagrid- Il ne vaudrait mieux pas que tu restes trop dehors. Il fait nuit très vite.

Je regarde l'heure sur mon téléphone. Il n'est que 15h.

Moi- J'ai encore le temps.

Il soupire et se tortille dans tous les sens.

Moi- Vous, vous savez quelque chose que je ne sais pas.

Hagrid- Quoi ? Non c'est absurde...

J'hausse un sourcil.

Moi- Si vous savez quelque chose il faut me le dire Hagrid. Surtout si c'est en rapport avec mon rêve.

Il secoue la tête puis m'ouvre la porte de sa cabane. Je m'assieds et il nous sert un thé.

Hagrid- Tu as rêvé de la mort de Drago Malefoy n'est-ce pas ?

J'hoche la tête.

Hagrid- Il faut que tu saches que tu es en danger en restant dehors.

Je fronce les sourcils.

Moi- Pourquoi ? Qui me veux du mal ?

C'est vrai ? Pourquoi ?

Hagrid- Ces personnes ne te veulent pas du mal. Elles veulent profiter de ton pouvoir.

Moi- Qui ?

Hagrid- Je... Je ne peux rien te dire, j'ai promis à Dumbledore.

Moi- Hagrid !

Je le supplie du regard mais il détourne la tête.

Hagrid- Non, j'en ai déjà trop dis. Tu devrais rentrer dans le château. Et évite Drago, ce serait mieux pour vous deux, dans l'intérêt de votre sécurité.

J'hoche la tête. J'ai le sentiment que ce qu'il dit est vrai, que peut être ça le sauverai.

Après avoir fini mon thé, je repars au château, je décide de prendre une douche et je lis en attendant le repas.

Puis une fois celui-ci passé, j'ai parlé avec les filles et on s'est toutes couchées.

« Je ferme les yeux en essayant de ne plus penser à rien. C'est ce qu'il veut, il veut que je pense à quelque chose pour pouvoir l'utiliser contre moi. Puis une voix féminine me fait brutalement ouvrir les yeux.

Maman- Jamey !

L'homme sourit et se retourne vers ma mère.

?- Ava, comme tu m'as manqué.

Elle le regarde avec tout le dégoût et toute la colère qu'elle puisse avoir en elle. J'y aperçoit même un brin de tristesse.

Maman- Jamey, ne le laisse pas faire. Ne te laisse pas faire. Tu est beaucoup trop puissante !

Je l'a regarde, elle me sourit, je lui souris en retour. Mon sourire retombe bien vite quand je le vois pointer sa baguette vers elle.

Moi- Non !

Trop tard. Un jet vert sort de sa baguette alors que ma mère s'effondre au sol en hurlant.

Les larmes sur mes joues, la panique me prenant au ventre. La tristesse soudaine. Ma peine bien trop lourde à porter, je regarde son visage livide, son corps sans vie.

J'ai besoin de ma maman.»