perfection

quatre

⤺

Même quand il le regardait droit dans les yeux il ne le reconnaissait pas.

Ce détail ne fit qu'amplifier la haine de Jimin qui grogna légèrement de rage, malgré sa faiblesse évidente. Il voulait lui répondre. Il voulait lui dire qui il était et lui rappeler tous les moments passés ensemble. Jimin voulait qu'il pense à lui autant que lui le faisait.

Il voulait aussi lui dire à quel point il le détestait mais aussi à quel point il lui avait manqué.

Pourtant, rien ne s'extirpa de ses lèvres pleines à part sa respiration bien trop saccadée, qu'il n'arrivait malheureusement même plus à contrôler.

L'avoir si proche de son corps le décontenançait beaucoup trop et ne semblait que brouiller son esprit davantage.

Il sentit rapidement tous ses membres trembler, alors que ses jambes peinaient à les supporter, flageolantes. Il essayait d'ailleurs de tout son être d'afficher un air neutre, mais ses yeux qu'à moitié ouvert, sa gorge aussi sèche qu'un désert et sa bouche incroyablement pâteuse ne l'aidait certainement pas.

Voyant Yoongi s'impatienter et coller toujours plus fort son dos contre le mur, il se décida à prononcer ces quelques mot, d'une voix cassée.

« J- je.. lâche moi s'il te plaît, balbutie-t-il difficilement.
- Dis-moi juste t'es qui bordel, s'énerva-t-il, d'une tonalité cinglante.
- S- s'il te plaît, l- »

Les doigts veineux de Yoongi se resserrent davantage sur le torse tremblotant du roux, le coupant dans sa phrase alors que son dos mouillé se collait plus fortement contre le mur.

« J- Jimin, Park Jimin, céda-t-il finalement. »

Les fins traits du plus vieux se déformèrent en une moue étonnée. Ses dents vinrent happer sa lèvre inférieure, alors qu'il fronçait les sourcils, visiblement confus. À plusieurs reprises, sa langue passa sur ses lèvres, alors qu'il jouait avec son piercing, semblant hésitant.
La vue obscurcit du plus jeune l'empêchait de voir son expression, alors il tenta simplement de calmer sa respiration, l'air d'attendre qu'il ne le libère.

Mais alors que ses deux pulpes rosées s'entrouvraient pour qu'il parle finalement, Jimin n'eut pas le temps d'entendre ses propos.

Parce que tout son corps s'écrasa, ma foi, assez brutalement sur le sol humide de la petite ruelle et son esprit le lâcha définitivement, vagabondant dans un monde inexistant.

[ ... ]

Jimin avait chaud. La chaleur l'étouffait, il en suffoquait.

Brutalement. sa tête quitta un coussin quelconque et il prit une grande inspiration, ouvrant démesurément la bouche pour réclamer de l'air. et immergeant brutalement de son sommeil, pourtant si doux et paisible.
Sa respiration se calma finalement et ses yeux s'ouvrirent complètement. Il papillonna des deux paupières, tentant de reprendre ses esprits et de ralentir les vibrations de son cœur dans sa poitrine tandis qu'un sentiment de panique l'envahit.

Le rouquin était enroulé, ou plutôt, écrasé par une pile de couvertures, plus grosses les unes que les autres, oppressant l'intégralité de la masse brûlante qu'était Jimin.

Le noir et le silence étaient maîtres dans cette pièce encore non-identifiée.

Quand ses yeux s'habituèrent enfin à la noirceur, il arriva à distinguer des couettes bleues et un lit moelleux. Jimin était dans une chambre désordonnée ; sur un petit bureau proche du lit trônait plusieurs feuilles noircies par la mine d'un crayon. Et plusieurs vêtement gisaient sur le plancher en bois franc de la salle.

Le plus jeune ne savait toujours pas où il était et il était pratiquement certain de s'être fait kidnapper. Alors il débarqua du lit, le plus doucement et silencieusement possible ne voulant pas alerter son kidnappeur. Sa main glissa dans sa poche droite alors qu'il poussait un petit soupir de soulagement en saisissant son petit téléphone.

- 04:13 -

Putain de bordel de merde.

Il avait cours dans seulement quelques heures, mais il ne pouvait pas simplement continuer de dormir chez son kidnappeur.

C'est seulement à ce moment là qu'il remarqua quelques mèches noires corbeaux qui s'échappaient doucement de la couverture bleue nuit.

Il constata aussi que quelqu'un avait changé ses vêtements. Le rouquin était couvert d'un simple jogging noir et d'un t-shirt orange, s'approchant d'une couleur pêche pure. Cette information ne le rassura certainement pas !
Peu importe qui était la personne qui l'avait menée jusqu'ici, elle l'avait vu à moitié dénudé et peut-être même touché à des endroits inappropriés.

Un petit froissement entre les draps le sortit de ses pensées.

Avant même qu'il ne s'en rende compte ou ne le contrôle, un bruit peu masculin s'échappa de ses lèvres.

« AHHH ! AU VIOL, AU VIOL ! cria-t-il de toutes ses forces. »

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