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SURPRISE

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SURPRISE

Le vent claquait toujours son visage crispé par un sentiment indescriptible, alors que plus durement, il répondit à Jimin qui était toujours placé sur le haut de ses cuisses.

« Débarque, j'ai froid. » trancha-t-il.

Le sourire qui embellissait les courbes de son visage s'étant soudainement fait écraser par les propos de Jimin. Le haut de sa paupière frétilla le temps d'une seconde, son agacement s'exprimant silencieusement.

Néanmoins, le plus petit ne se retira pas immédiatement, le jaugeant plutôt pour s'assurer qu'il était bien sérieux. Ses petites billes plissées tentèrent de déceler une goutte de plaisanterie dans ses océans chocolatés mais rien, Yoongi lui rendait simplement son regard d'un air complètement sérieux.

Alors il finir par se décaler lentement, clairement mal à l'aise face à ce retournement de situation. Ses pieds chaussées d'épaisses bottes oranges pêches rejoignirent doucement le sol alors que ses genoux se dépliaient. Le malaise planant autour de lui se corsait et envahissait de plus en plus son oxygène, ses orbes oculaires bridés et boursouflés par le manque de sommeil suivirent donc le mouvement du reste de son corps. Ils cajolèrent vivement l'asphalte, ne sachant pas trop à quoi s'accrocher, ou quel geste esquisser.
Son hyung se jouait-il de lui ?

Sa théorie ne put que se confirmer quand ledit hyung quitta son siège gelé. En quelques pas, il se retrouva devant la grande porte arrière du café, la poussant fortement en enroulant sa paume autour du poignet pour quitter cette cour arrière à l'atmosphère lourde. La manche foncée de l'épais manteau du plus vieux effleura quelque peu l'encadrement de son échappatoire, avant que d'un air parfaitement calme, ses jambes ne le guident de retour dans son lieu de travail.

Jimin, les sens à nouveau activés rattrapa vite la porte avant qu'elle ne claque derrière son dos. Ses pupilles s'écarquillèrent de frayeur en constatant l'indifférence flagrante de Yoongi face à ce moment partagé alors que de son côté, ses petits doigts en frétillaient toujours, et sa langue fuchsia repassait sans arrêt sur ses lèvres écrevisse pour y retrouver la fragrance fruitée de son aîné. L'ébène rattrapa frénétiquement le blondinet qui venait de faire son entrée et qui donc, se tenait toujours au fond, dans un coin du casse-croûte. Il attrapa brusquement son poignet, lui lançant une œillade confuse et pourtant incroyablement imposante, se rapprochant vaguement.

« Est-ce que c'est une blague ? Tu m'embrasses et puis tu pars ? » Il balbutia ces mots en une phrase, son expression consternée permettant clairement de lire ses pensées.

Des tintements de verres, des discussions plus ou moins intéressantes et le bruits de gens qui sirotaient leurs boissons beaucoup trop bruyamment les accompagnaient alors que leurs deux paires d'iris mordorés ne se quittaient pour rien au monde.

« Tu veux quoi, exactement ? »Lâcha finalement le blondinet. Il se rapprocha tendrement de lui, les séparant d'à peine une dizaine de centimètres. La ligne au-dessus de ses yeux s'haussa en une expression de douceur absolue, comme s'il abandonnait sa résistance.

« Hein ? J- je veux que tu arrêtes de m'éviter.. E- enfin j'suis pas sûr d'avoir compris ta question. Souffla-t-il difficilement, ravalant son mouvement de recule un peu trop violent. Ses babines se teintèrent d'une peinture coquelicot, même si elle ne l'avait pas définitivement quittée depuis son retour au chaud.

« Évidemment, puisque tu ne comprends rien, rit-il amèrement. Jimin faillit répliquer mais blondi enchaîna sans s'arrêter sur ses réactions. Tu veux quoi avec moi ?

- Dans quel sens ? ...

- T'es vraiment putain de lent, s'apitoya l'aîné en fronçant les sourcils. Tu le fais exprès ou quoi, merde.

- A- alors dis-le plus clairement ! Sa langue vint effleurer sa bouche une seconde fois, y recherchant sans cesse la saveur de son hyung. Surtout en ayant une vision si appétissante de ce qu'il désirait se plissant en une moue beaucoup trop mignonne.

- Mais c'est très clair, putain. Y'a pas mille sens, tu me vois comment ? » Sa bouche d'ange se plissa soudainement à l'entente de ses propres paroles. Pourquoi avait-il fallu que ses sentiments ne s'enclenchent pour un imbécile comme Jimin ? Ne voyait-il pas la manière avec laquelle il essayait de se rapprocher de lui ?

Parce qu'elle n'était ni amicale, ni purement sexuelle, ce qui semblait échapper au plus jeune qui ne réagissait que quand leurs croissants de chair s'embrasaient. On aurait très facilement plus s'imaginer qu'il ne l'aimait que physiquement ou alors qu'il évitait volontairement ses avances. Pourtant, cette conclusion était bien loin du compte. L'idée que son aîné puisse le regarder de la même façon que lui le fixait sans cesse n'avait seulement jamais taquiné son cerveau. Puis, Yoongi était naturellement très tactile avec ses proches, alors même si les quelques étreintes qu'il lui avait gentiment offert l'avait rendu excessivement heureux, il ne pouvait qu'assumer que ses intentions étaient innocentes. D'autant plus qu'elles avaient toutes été plutôt courte, et souillées de nervosité, comme si le blond redoutait sa réaction ou regrettait ses gestes à la seconde où leurs torses s'effleuraient.

Bien évidemment, Jimin se doutait bien que son interlocuteur actuel le désirait au moins physiquement, ce fait s'étant prouvé par plusieurs évènements concrets.
Mais de là à dire qu'il pouvait ressentir des choses plus envahissantes comme lui ?

Même après avoir entendu sa demande, cette idée ne vola pas jusqu'à son esprit. Et ça, Yoongi le vit très bien alors que Jimin fronçait les sourcils, visiblement confus. Les collègues du plus âgé l'interpellèrent, énervés qu'il ait ainsi élargi son temps de pause, mais le concerné leur fit simplement signe que cette situation était importante, urgente même. Jimin était beaucoup plus important que le nombre minime de clients.

« Sérieusement Jimin, t'as atteint un second niveau de stupidité, je n'ai pas toute la nuit.

- Qu-

- Bref, sors avec moi. »

perfection Où les histoires vivent. Découvrez maintenant