Chapitre 7

312 21 6
                                    

Point de vue Rosalya


Certains souvenirs sont plus douloureux que d'autres... J'aurais aimé oublier cette soirée... J'aurais voulu ne pas savoir tout cela... Mais lorsqu'un soir, en rentrant du restaurant avec Leigh et Alexy, nous sommes tombés sur Mélody...

C'était un soir, deux ans après le départ de Luana. Nous étions encore en contact, notamment grâce à divers réseaux sociaux, ainsi qu'à nos téléphones. Je savais, que Nathaniel avait rompu brutalement sans réellement lui donner d'explications. Ma meilleure amie était très malheureuse... Lorsque j'avais tenté de contacter Nathaniel, afin d'avoir des explications, il m'avait royalement envoyé balader. Son ton froid, et le mépris dans sa voix, ne lui ressemblaient pas. Lors de notre discussion houleuse, il m'avait même effrayée. J'avais compris, que l'ami que nous avions connu au lycée avait disparu. Pour ne pas remuer d'avantage le couteau dans la plaie, je n'en avais pas pipé mot à Luana.

Au fil des jours, nous avions fini par perdre contact avec Nathaniel. Nous le voyions par moment. Ils étaient toujours en "charmante" compagnie. Les filles qui l'accompagnaient été toujours différentes, et les hommes avec qui il trainait, n'était pas très nets. Il nous avait tous, envoyé paitre, si bien que la bande entière lui avait tourné le dos... Seule, Mélody, toujours aveuglée par son amour, avait tenté de lui venir en aide. Cela avait finit par mal tourner... Nous avions pourtant tenté de l'avertir, de la raisonner... Mais comme Luana, elle était butée... Si j'avais su, j'aurais d'avantage insisté, quitte à la brusquer. Mais j'étais en colère... J'en voulais à Nathaniel d'avoir rendue ma meilleure amie si malheureuse. Je lui en voulait de lui infliger ça, et d'enchaîner les filles, comme il le faisait. Luana n'était pas une fille comme les autres. Je savais qu'elle était son premier amour, et surtout, elle était celle qui l'avait libéré de son père. Ce père violent, qui le cognait sans ménagement. Sans la présence de Luana et celle de Castiel, il serait peut être mort aujourd'hui.

Je me souvenais de ce Nathaniel gentil, avec qui nous avions dansé lors du bal de fin d'année au lycée. Ce je me souvenait de son sourire amoureux, lorsqu'il posait ses yeux sur ma meilleure amie.

La colère m'empêchait de chercher à comprendre ce qui avait pu lui arriver. Je me fichais pas mal, de ce qu'il se passait dans sa tête. Après tout, Luana pleurait, et lui semblait heureux d'avoir une fille différente, chaque jour, à son bras. Alors, avec le reste de nos amis, nous lui avons tourné le dos. Chacun a pris le parti de Luana, même si la plupart n'avaient que peu ou pas de contact avec elle. Mais, même si notre blonde préférée l'ignorait, chacun avait un souvenir précis d'elle. Il s'agissait d'un mot gentil, d'un sourire, d'un acte qu'elle avait accomplie lorsque quelqu'un en avait besoin. Ici, même si elle n'était plus là, elle avait toujours sa place. Sa gentillesse et sa bonne humeur, étaient toujours présentes.

Pourtant, Mélody continuait de le défendre et de lui trouver des excuses. Cela avait entrainer des tensions entre elle et moi. Je ne supportais pas qu'elle le défende, aux dépends de Luana. A l'époque, j'aurai dû voir, que son amour pour Nathaniel était toxique et nocif. Que cela nui apporterait que des ennuis... Elle avait fini par l'apprendre à ses dépends...

Lorsque nous étions sortis du restaurants, Leigh avait proposé à Alexy de dormir à la maison. En effet, nous avions beaucoup discuté, et bu quelques verres. Il était donc plus prudent de rentrer chez nous. Mon meilleur ami avait accepté, et nous nous étions tous mis en route. Le restaurant n'était qu'à quelques minutes de notre appartement. Alors, nous n'avions pas pris la voiture. Mais au vu de l'heure tardive, nous avancions rapidement, pas rassurés par les rues mal-famées, de la nuit. Quand, nous avons entendu un cri. Ce cri glaçant, dont j'avais reconnu la voix. Je me suis tournée vers Alexy, qui lui aussi semblait l'avoir reconnue. Sans expliquer ce qu'il se passait, j'avais empoigné la main de Leigh, et nous nous étions tous les trois mis à courir. Cette nuit était sombre, de nombreux nuages cachait la lune. Cela rendait les rues très obscures. Nous savions pas très bien, où nous allions. Le cris de Mélody était unique, et nous craignions qu'il ne lui soit arrivé quelque chose de grave.

PromesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant