La pluie tambourine contre la fenêtre. Par moment, des éclairs viennent zébrer le ciel, le déchirant dans un affreux grondement. Assise sur mon canapé, mes genoux remonté jusqu'à ma poitrine, le tout dissimulé sous un plaid, je regarde les images défiler sur min écran de télé. Je me tourne vers la place à côté de moi, je grimace. Celle ci est vide, froide comme la nuit. Je peste, et me demande pourquoi, je suis devant ce film. Ma raison me hurle de courir me réfugier sous ma couette. Mais je ne peux pas détacher mon regard de l'écran. Ma curiosité est trop grande. Elle me pousse à aller jusqu'au bout du film. Je veux savoir qui sera le tueur. C'est à cette question, que j'attends une réponse. Un nouveau cris en provenance de ma télé retentit, en même temps qu'un nouvel éclair vient déchirer l'atmosphère.
Le sang gicle, tandis que la victime se laisse lentement tomber sur le sol, un couteau entre les omoplates. Je grimace, le tueur est vraiment sans âme. Il tue, et fait souffrir sa victime... J'ai pu noter, que ses victimes étaient souvent des femmes. Voilà qui ne me rassure pas. Il a souvent le même moyen de procéder. Il sonne chez la personne. L'habitante va lui ouvrir, mais ne trouve personne. Le tueur a profité de l'inattention de sa future victime, pour entrer, par une fenêtre encore ouverte, ou autre.
Je vérifie du regard, que toutes mes fenêtres sont fermées. Je ne suis vraiment pas rassurée. J'ai tendance à m'identifier aux personnages, et à craindre pour ma vie. L'orage qui sévit dehors, n'aide pas à me rassurer.
Résolue à aller me cacher sous ma couette, et à dormir très mal, je me saisis de ma télécommande, avec la ferme intention d'éteindre mon écran. Quand, quelqu'un frappe à ma porte, me faisant très peur. Surprise, je pousse un hurlement digne d'un égorgement. Je me réfugie dans le coin de mon canapé, en me cachant sous mon plaid, comme une enfant. Un nouvel éclair, vient éclairer la pièce, dans un grondement assourdissant.
Puis le calme revient dans mon appartement, comme si rien ne s'était passé. Je dévoile mon visage, en tremblant et regarde en direction de ma porte d'entrée.
La personne insiste et frappe de nouveau à la porte. Tremblante, je me lève, toujours entourée de mon plaid. J'avance doucement jusqu'à ma porte. Tout un scénario se fait dans ma tête. Je m'imagine déjà lâchement assassinée, ou mourir dans les pires souffrances. La personne frappe de nouveau à ma porte, tandis que mes doigts se posent sur la poignet. Je donne un coup de clé et ouvre doucement la porte.
Un nouvel éclair me surprend et je pousse un nouveau cris, aigu cette fois ci.
-Luana, bon sang, ne cries pas !
Surprise par cette voix, je m'immobilise en plein milieu de mon cri. J'ai consciente d'être ridicule avec ma bouche entrouverte, suspendu dans mon geste de protection.
Ambre se tient devant moi, légèrement trempée par la pluie battante de dehors. Ses cheveux blonds sont en batailles. Elle semble essoufflée, comme si elle avait couru.
-Fermes ta bouche, tu aura l'air un peu plus intelligente.
Reprenant mes esprit, je me ressaisi et me décale pour la laisser entrer. Nous nous installons dans mon salon, j'en profite pour allumer la lumière et éteindre la télé pour de bon. En bonne maîtresse de maison, je demande à mon invité de fortune, si elle veut boire quelque chose. Elle me demande un verre d'eau, que je m'empresse de lui apporter. Je m'installe à ses cotés, et je profite de ces quelques secondes de calme, pour mieux la détailler. Son visage est cerné, depuis la dernière fois que je l'ai vu. Ses yeux ont perdu leur éclat, et la peur émane de tout son être.
-Ambre, il y a un problème ? Je demande doucement pour ne pas la brusquer.
Je suis désolée de débarquer à l'improviste, aussi tard. Mais il fallait que je te parle... Ca ne pouvait pas attendre... Priya m'a donné ton adresse, dit-elle en posant le verre sur la table.
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Promesse
RomanceIl est aisé de faire des promesses, mais difficile de les tenir... Cette phrase résume parfaitement ma vie actuellement... On s'était fait tant de promesses... Il y a quatre ans, on s'était promis de rester ensembles... On pensait pouvoir affronter...