Qu'en est-il de nous ? - Fremione [Terminée]

7 - Espoir

Note : Ce GIF m'a été "dédié" par une lectrice, AudreyGlowagz  . Elle a créé un recueil de fanarts HP ainsi qu'une très belle histoire sur le point de vue de Lupin pendant la bataille de Poudlard. N'hésitez pas à aller consulter son profil !

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11 months later

J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaîté ;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.

Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.

- Alfred de Musset

PDV George Weasley, Terrier, 1er Avril 2004, 10h36.

C'était il y a vingt-six ans. Il y a vingt-six ans exactement, je poussai mon premier cri, aussitôt suivi de mon frère.

Fred...

Tant de points communs nous unissaient et si peu de différences nous opposaient.
Évidemment, j'avais toujours affirmé avec une certaine malice que j'étais le plus beau des deux, quand bien même j'avais perdu mon oreille droite.

Trois cent quarante et une roses.

Onze mois.
Onze putain de mois me séparaient de mon jumeau. Je nourrissais à son égard un amour fraternel intarissable, ce qui était compréhensible étant donné qu'il faisait parti de moi, de ma personnalité.

Un lien puissant nous avait étroitement lié il y a vingt-six ans, lien que nous pensions indestructible.
Mais le Feudeymon, lui, avait fait toute la différence, comme s'il avait décidé qu'il devait en être autrement.
Comme s'il avait décrété que nous ne pourrions pas faire la paire aussi longtemps qu'on le désirait.

Onze mois.
Onze mois que j'avais perdu ma moitié et que mon monde s'était brusquement écroulé en un grondement sourd.
Onze mois que je n'avait plus goût à rien.

Qu'avais-je fais de travers ?
Qu'avais-je raté pour mériter la perte de deux frères ?

J'en voulais au monde entier pour des rasions plus délirantes les unes que les autres.
J'en voulais à Harry de ne pas faire son possible pour trouver le coupable.
À Hermione de s'amuser avec un homme, perdant ainsi de précieuses heures à essayer de rétablir Fred.
À Maman, Papa et tout les autres d'essayer de reprendre une vie normale.
À la tristesse et à la mélancolie de s'emparer de moi à chaque seconde.

Et par dessus tout, je m'en voulais, à moi.
Je me maudissais de cet insupportable égoïsme dont je faisais sans cesse preuve. De continuer à gérer une boutique, une fichuee boutique qui n'avait plus de sens étant dénuée de réjouissance et d'allégresse.
Une fichue boutique qui avait été reconstruite avec une rapidité sidérante.
C'était simplement une forme d'hommage mais cela me détruisait un peu plus chaque jour.

Qu'en était-il de l'état de Fred ? Pourquoi n'était-ce pas aussi simple ?
Pourquoi ne pouvait-on pas le faire revenir d'un coup de baguette ?

Vidé d'espoir, il m'avait fallu capituler devant la Vérité.

L'on avait beau se démener, avoir de l'espoir n'avait désormais plus de sens. Il fallait simplement se rendre à l'évidence.

Il n'y avait plus d'espérance à avoir sur le rétablissement de Fred.