15 - Qu'en est-il de nous ?

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PDV Hermione Granger

« - Je repasse demain » assurai-je en lui adressant un petit signe de la main.

J'enfilai mon manteau et empoignai mon sac d'une main hâtive.

« - Je ne bouge pas. Enfin, ce n'est pas comme si j'en avait l'opportunité. » sourit Fred en se passant une main dans les cheveux.

Ah, ce sacré sourire qui m'arracha un frisson. Ce fameux sourire qui faisait une différence insaisissable, une différence qui m'était impossible d'identifier. Si seulement, je me disais, si seulement je parvenais à mettre y le doigt, sur cette fichue énigme qui semblait me narguer quand j'y songeais.

Ce sourire communiquait beaucoup mais ne me révélait en revanche pas l'inavouable identité de Fred Weasley.

« - Hermione, Hermione, j'ai beau avoir passé un an en ta compagnie, tu me demeure indéchiffrable, soupira-t-il alors, me tirant brusquement de ma rêverie.

Le rapide coup d'il que je lui jetai me fit découvrir le triste sourire qu'il venait d'arborer.

- Alors c'est une bonne chose. »

Je refermai la porte derrière moi lorsque je vis un guérisseur surgir au détour d'un couloir.

« - Ah, Miss Granger. J'ai une bonne nouvelle. Les résultats du dernier examen de Mr Weasley révèlent qu'il se porte à présent en parfaite santé, physiquement comme mentalement. Il peut donc récupérer sa baguette et quitter les lieux.

- C'est drôle Hesphaestus, on dirait que vous parlez d'une prison. Remarque, ce n'est... »

Je m'interrompis en croisant le regard noir que m'avait jeté mon interlocuteur et me contentai de dissimuler un sourire au coin de mes lèvres.

« - Rentrez chez vous Granger, soupira-t-il en fronçant les sourcils.

- En fait, je comptais rester ici.

Il me jeta un regard ahuri tandis que je le fixai, ouvertement moqueuse. C'était la tendance qu'avait les gens de réagir ces temps-ci. Il semblait que j'étais devenue une Hermione plus narquoise, plus souriante et bien moins renfermée que celle que j'étais auparavant. Qu'est-ce qui avait déclenché cette transformation ? Je ne m'en souciais guère et me contentai d'assumer cette facette de l'Hermione franche et confiante qui avait toujours été écrasée par celle de la réservée, celle qui n'osait dire tout haut ce qu'elle pensait tout bas.

Les jambes raides, j'attendis une dizaine de minute, postée devant la chambre où le dénommé Hesphaestus était entré.

Puis elle s'entrouvrit, laissant apparaître le visage radieux de Fred.

Fred qui avait le teint pâle et maladif, et des cernes marquées mais qui était cependant debout sur ses deux pieds et qui affichait un sourire.

Ce satané, ce perpétuel sourire.

« Ça alors ! s'exclama-t-il. Tu es encore là.

- Je ne suis jamais bien loin. Tu arrives à tenir debout, aussi simplement ? Sans rééducation ?

- Rééduca-quoi ?

- La rééducation. soupirai-je en levant les yeux au ciel. Quand on ne marche pas pendant un bon moment, on oublie la manière dont il faut s'y prendre. Alors, petit à petit, on réapprend. Mais je suppose que les sortilèges des guérisseurs ont dû en faire office.

- Ah. »

Je soupirai devant ce manque considérable de réaction. Dumbledore, que ce garçon avait des aspects complexes.

Qu'en est-il de nous ? - Fremione [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant