Qu'en est-il de nous ? - Fremione [Terminée]

18 - Inébranlable

[ By "Le Grand Livre des Fanarts" by AudreyGlowagz ]

PDV Hermione Granger

A bout de souffle, je séparai mes lèvres de l'emprise que sa nuque magnétisante exerçait sur moi et tournai brusquement la tête pour faire divaguer mon regard dans l'immensité du lac qui me faisait face.

Je sentis son souffle effleurer ma joue et sa voix me murmurer.

« - Hé. »

Je savourai chaque parcelle de la délicieuse odeur qu'il dégageait. Je fermais les yeux, un moment, pour m'imprégner de ce moment. Parce-que j'avais le désagréable tourment que ceci ne se reproduirait pas.

« - On peut en parler ? » murmurai-je faiblement.

« - Parler de quoi ? De l'inévitable ? »

Dans sa voix, je perçus l'empreinte d'un sourire. Dans ma poitrine, je sentis mon coeur s'emballer.

« - De ce que ça signifie, Fred.

- Beaucoup, pour moi. Je tiens à toi, j'ai besoin de toi. Ne te l'ais-je pas déjà trop répété ?

- Ainsi je ne suis qu'un simple besoin passager.

- Tu ne comprends pas » s'impatienta-t-il. Il attrapait mon menton pour amener mon regard à se planter dans le sien. Dans son regard envoûtant, où il était si simple de se perdre. « Tu es si... inconsciente. Inconsciente de ce que tu représente. »

Je voulais baisser les yeux car j'étais incapable d'affronter les siens mais j'y étais déjà perdue.

« - Alors j'attends de ta part que tu m'expliques. »

Je le vis lever les yeux au ciel avec exaspération, ce qui me tira un sourire amusé.

« - Tu m'as sauvé mais ce baiser n'était en aucun cas une récompense. Ça s'est produit parce que j'en mourrais d'envie. Parce-que pour une inexplicable raison, je n'arrives pas à imaginer ma vie sans toi à mes côtés. Tu saisis, Hermione ? Sans toi, c'est insurmontable. Et je crois ne pas me tromper en affirmant que c'est pareil pour toi. Ce qu'on vient de faire, c'était stupéfiant, je n'avais jamais connu cela.

- J'ai eu peur. » avouai-je. « Peur de l'insolente importance que tu occupes dans ma vie. Alors, je me suis fermée. Parce-que perdre une nouvelle fois un être cher ne m'aurait pas été supportable. Alors peut-être que ça devrait s'arrêter là. Avant que ça me brise. »

Son visage se fermait aussitôt et reprit l'aspect glacial qui m'effrayait tant.

« - Je suis incapable de te faire du mal, putain. Tu es compliquée, bordel, Hermione. Et tu mens comme une arracheuse de dents. Tu ne veux pas que ça s'arrête, tu as au contraire une envie insupportable.

- Ah ouais ? » demandai-je en levant les yeux au ciel.

« - Ouais. Tu as terriblement envie de m'embrasser, encore. »

Merlin qu'il avait les mots simples. Si justes. Je niais.

« - Je ne crois pas, non. »

Il leva un sourcil, comme pour me mettre au défi. Consciente que la tentation l'emporterai sur mes principes, je détournai vivement la tête en cherchant frénétiquement un endroit où transplaner.

Mais sa bouche fut plus rapide en se plaquant sur la mienne et, immanquablement, je fus incapable de résister. Pas parce qu'il était mille fois plus fort que moi, mais parce que ma volonté fut réduite en poussière à la seconde où nos lèvres s'effleurèrent. Naturellement, je lui rendis ce baiser, mon cœur battant une chamade désordonnée cependant que ma respiration devenait halètement et que mes doigts palpaient avidement son visage. Son corps épousait chaque courbe du mien, et j'étais heureuse qu'il ne m'eût pas crue. Ses mains mémorisaient mes traits, comme les miennes jouaient sur les siens et, pendant les rares secondes où ses lèvres n'étaient pas sur les miennes, il murmurait mon prénom. Lorsqu'on commença à ressentir un vertige, on s'écarta à regret et on venait s'allonger dans l'herbe, le regard fixé au ciel. Les pensées retournées.