10 - Torture

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Pensées de Fred Weasley

Une obscurité assourdissante m'envahissait et semblait dévorer chaque parcelle de mon corps. Mes paupières, quand à elle, demeuraient inexplicablement closes malgré mes efforts vains pour apercevoir un fragment de lumière.

Si l'enfer et la souffrance étaient terminés, où était la prospérité ? Pourquoi ressentais-je une douleur fulgurante à mon crâne ?
Je ne voulais plus d'une vie après la mort.
Je voulais que tout s'arrête, que mes pensées et mes mouvements n'aient plus lieu d'être dans ce monde où tout était torture et tourment.

Et puis merde, si la Mort s'était emparée de moi, pourquoi ces fichues pensées continuaient d'affluer dans ma tête ?

*

*

*

PDV Molly Weasley, 1h31

Qu'est-ce qu'il me donnait-il la force d'avancer, encore ?
C'était la question qui me torturait jour et nuit et il semblait que malgré mes efforts, elle ne pourrait pas me quitter tant que mes problèmes ne seraient résolus.

Mais comment réparer cela ? Comment réduire à néant cette souffrance qui consumait un peu plus mon coeur chaque jour ?

C'était tout bonnement impossible.
Perdre deux enfants en cinq ans n'était pas résolvable en un claquement de doigt.

Alors Souffrance et Tristesse m'accompagnaient chaque jour, me prenant ainsi l'espoir.
L'espoir de voir un jour Fred se rétablir et cette famille reprendre son train-train quotidien.

Je m'en voulais terriblement.
De ne pas avoir été une bonne mère pour Percy et Fred et, de, peut-être, ne pas avoir assez aimé mes enfants.

Évidemment, je les chérissais tous au point que je pourrais donner ma vie pour chacun d'entre eux.
Mais j'aurais dû savoir qu'élever sept enfants en touchant cent gallions mensuellement ne serait pas facile tout les jours.

Pourtant, pendant vingt-huit ans, je me suis efforcée tant bien que mal de les élever et les chérir également.

Bill était l'aîné, un peu rebelle -mais je me suis vite rendue compte que les jumeaux le dépassaient de loin pour ce qui était des bêtises-.

Charlie, lui, est devenu un peu distant en grandissant mais nous savions qu'il nous portait la même affection que lorsqu'il était jeune.

Percy me déçu horriblement lorsqu'il négligea sa famille pour se rallier au ministère. Il avait toujours été ambitieux et Arthur et moi aurions dû nous douter que cela arriver un jour. Et puis le mur la percuté et il s'est éteint, emportant avec lui notre innocence.

Fred et George furent les enfants les plus difficiles que j'eus à gérer. Dès leur enfance, je redoutais le moment de l'adolescence avec la ferme promesse que je les tiendrais à l'oeil. Mais cela dépassa de loin toute mes attentes.
De la voiture volante, ils enfermèrent un garçon dans l'Armoire à Disparaître et obtenurent de médiocres notes à leurs BUSE avant de quitter l'école.
L'un sans l'autre était impensable mais ce Feudeymon en a décidé autrement.

Ron était le fils pour lequel je me suis le plus inquiétée, évidemment. S'être lié d'amitié avec Harry Potter était prometteur en aventures hautes en couleurs.
Mais ils s'en sont sorti, toujours, avec une chance insolente. C'est l'une des raisons qui me faisaient aimer Harry.
Il a su voir en Ron un ami et le tirer vers le haut à un point dont je ne l'aurais cru capable.
J'en voulais à Hermione de l'avoir planté pour ses études et ses craintes. Elle lui avait brisé le coeur et elle paraissait à ce jour ne pas s'en préoccuper.
Mais elle donnait son âme pour sauver Fred, ce qui changeait considérablement la donne.

Qu'en est-il de nous ? - Fremione [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant