6 - Bart

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PDV Hermione Granger, 18h57

Distraitement, je passai ma boucle d'oreille dans mon lobe, me coiffai les cheveux et me regardai dans le miroir.
Je souris à mon reflet ; il ne m'était pas coutume de perdre mon temps à me maquiller mais je devais avouer que malgré mon manque d'expérience, j'avais réussi à satisfaire mes attentes.

Vint le choix de ma tenue. Ma garde-robe -si l'on pouvait nommer cela ainsi- était essentiellement constituée de jeans un tantinet rapiécés, de pulls en laine ou de gilets faits-main.
Après une rapide recherche, mon regard se posa sur une robe rouge à volants et la nostalgie que me submergea fut telle que je dus m'adosser au mur pour ne pas tomber.

La robe que j'avais porté au mariage de Bill et de Fleur me fit l'effet d'une masse qui aurait rebondi sur ma poitrine.
Une vague de souvenirs déferla dans mon esprit.
Il régnait dans ce chapiteau une innocence incroyable qui paraissait impossible à troubler.
Ce fut la dernière fête avant l'écroulement de nos vie.
Ce fut nos derniers instants de pureté, nos derniers instants avec Remus et Tonks.

Je reniflai, balayai mes larmes d'un revers de main et entreprit de la remettre sur le cintre. Après une quête un peu plus approfondie, je mis la main sur une jupe grise et plissée et choisi de l'accorder avec un simple chemisier.

Quelques instants plus tard, j'empoignai mon sac et transplanai dans le bar où Bart Cubbson m'attendait.

*

*

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Pensées de Fred Weasley, 18h58

Ce se produisit pendant le cinq mille cent quatorzième refrain des souvenirs d'Hermione Granger.

Ne pouvant fermer les yeux ou boucher mes oreilles pour me soulager de cette répétition perpétuelle, je m'étais finalement tristement résigné à devoir y assister pendant le restant de mes jours.
Mais au moment où Hermione, Harry, Ron et Hermione montaient dans le Poudlard Express avec la ferme intention de ne pas retourner à l'école l'an suivant, ma vue se brouilla soudainement et une dizaine de larmes déferlèrent sur mon visage à une vitesse effarante.
La scène changea, enfin, pour la première fois depuis un temps qui m'avait paru être l'éternité.

J'étais au mariage de Bill et au moment où je tournai la tête, j'aperçu Hermione. Elle était magnifique et je me demandai alors comment je m'y était pris pour ne jamais le remarquer.

Elle représentait à ce moment précis Hermione Granger dans toute sa splendeur.
Elle était belle.
Elle était intelligente.
Elle avait une exceptionnelle répartie.
Elle mettait les invités au défi.
Elle était innocente.
Elle était droite, elle était digne et respectable.
Et quand elle s'y mettait, elle avait un remarquable sens de l'humour.

C'est à ce moment précis que cela me frappa ; je réalisai que, dans une autre vie, il m'aurait été envisageable de passer le restant de ma vie à ses côtés.

*

*

*

PDV Hermione Granger

Cela faisait maintenant une dizaine de jours que, chaque soir, Bart m'invitait au restaurant.
Il était gentil, galant et savait comment me faire éclater de rire.
Avec, lui toute la fatigue que j'avais accumulé les semaines précédentes s'évaporait.
Avec lui, les problèmes que j'en contrais face à l'état de Fred passaient presque en second plan.
À ses côtés, je me sentais importante et désirée.
Tout était d'une simplicité et d'une fluidité avec lui, une fluidité dont je ne m'aurais jamais crue capable.

« - Tu sais. » me confia-t-il lorsqu'il me raccompagna au Chaudron Baveur. La première fois que tu es entrée dans l'hôpital, je ne t'ai pas reconnue mais j'ai directement senti que quelque chose de spécial se dégageait de toi. »

Je rougis subitement et m'arrêtai net.

« - Qu'entends-tu par là ? » fis-je en levant timidement les yeux vers lui.

« - Je ne sais pas trop. Tu as une aura particulière. »

Il se tourna vers moi et s'approcha si près que je sentais son souffle m'effleurer la joue.

« - Tu n'aurai pas un ancêtre Lovegood à tout hasard ? » souris-je.

Il fronça les sourcils et prit une mine ahurie.

« - Je te demande pardon ? »

Je secouai doucement la tête et entreprit de détourner le regard pour continuer d'avancer jusqu'à chez moi. Mais il s'avéra qu'il avait posé son index sur mon menton et qu'il le rapprochait du sien.

D'un naturel qui me sidéra, je sentis alors ses lèvres posées sur les miennes et une sensation d'électricité me parcourut, me faisant frissonner.

A bout de souffle, je rompis le lien avec un certain regret.
Il me sourit alors, empoigna mon bras et nous transplanâmes jusqu'à son salon pour finir ce que nous avions entamé.

Qu'en est-il de nous ? - Fremione [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant