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— « Tu comptes me dire pourquoi tu y es allée avec Tayzon et pas avec moi ? Tu sais très bien que je n'aurais pas refusé. »

Je quitte la baignoire, mon corps enroulé d'une serviette blanche et les cheveux mouillés. Plus de dix minutes que Wayne est derrière la porte de la salle de bain, attendant ma réponse. Je n'ai même pas pu me doucher tranquillement face à sa voix plus qu'agaçante et ses multiples frappements à la porte. J'ouvre finalement cette dernière de manière à le laisser rentrer. Il reste immobile à me fixer pendant plusieurs secondes, puis il finit par relever la tête, essayant de reprendre une expression sérieuse sur son visage. Je ne prête pas plus d'attention à lui et commence à me brosser les cheveux, regardant mon reflet dans le miroir, celui de Wayne pourtant à mes côtés, adossé contre l'encadrement de la porte, les bras croisés. Il me fixe de ses yeux noirs, mais je ne fais mine de rien.

Ça m'amuse, quelque part.

« Réponds-moi. » ajoute t-il.

Je lève les yeux au ciel et je sais qu'il perd patience, alors je décide de finalement, lui répondre :

— « Je sais très bien que tu n'allais pas refuser, et c'est justement pour ça. Je ne voulais pas t'embêter avec ça, et je savais que tu voyais tes amis. Je pense juste qu'avec tout ce qu'il s'est passé, tu méritais une pause, penser à autre chose. »

Son visage s'adoucit instantanément. J'espère qu'il comprend. Je dépose la brosse à cheveux après avoir finit, et me tourne vers lui. Je crois qu'il comprend. Ses bras pendent désormais le long de son corps et il se contente de me fixer avec ce regard, ce même regard qu'il a lorsqu'il se sent désolé, idiot.

— « Mais je te comprend, Wayne. J'aurais du te le dire directement. »

Son dos quitte l'encadrement de la porte et il se rapproche de moi. Son odeur masculine ne parvient aux narines et j'apprécie. Je tiens ma serviette en mains, de peur qu'elle tombe. Et soudainement, sans que je ne m'y attende, ses bras m'enroulent la taille, me collant à lui. Comme par réflexe, j'enroule les miens autour de son corps et je l'entends soupirer alors qu'il resserre sa prise.

— « Je déteste quand tu es avec lui, tu le sais. »

Je lui caresse le dos comme pour le calmer.

— « Tu devrais arrêter, essayer de te contrôler. Je ne peux rien faire. »

Je connais ses sentiments pour moi, je connais aussi ceux de Tayzon mais j'ai peur d'en aimer un et de faire souffrir l'autre.

— « Tu sais toujours pas, n'est-ce pas ? »

Si, justement.
J'ai une idée mais j'ai bien trop peur.

« Non. » je mens.

J'ai peur, Wayne. Et je suis désolé.
Parce qu'à cet instant, c'est à Tayzon que je pense.

•••

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