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J'aimais me réveiller le matin avec son visage à mes côtés, avec son corps contre le mien et ses bras enlaçant ma taille comme s'il avait peur que je disparaisse d'une seconde à l'autre. J'aimais qu'il me sourisse comme il prenait l'habitude de le faire, j'aimais qu'il me dise qu'il m'aime à chaque instant qu'il prenait pour poser ses lèvres sur les miennes. J'aimais ses gestes et ses façons de parler, de s'exprimer. J'aimais la façon qu'il avait de s'assumer et j'aimais cette façon qu'il avait de me rappeler chaque jours nos souvenirs lorsque nous étions plus jeunes. J'aimais tout chez lui.

— « Bien dormit, mon cœur ? »

Sa voix rauque du matin s'élève dans la chambre et je souris avant même d'avoir pu tourner la tête vers lui. Ses yeux à moitié ouvert et ses cheveux ébouriffés me font face tandis que sa beauté me heurte. Ses bras enroulant mon corps frêle, je me tourne vers lui avant de poser ma main sur sa joue, après avoir l'avoir passer dans ses cheveux.

— « Hmm. » je gémis en hochant la tête.

C'était notre première nuit à deux, la première depuis deux longues années. Et c'est beau, même magique.

— « Tu es belle. » dit-il en me caressant les cheveux.

Ses yeux brillants d'amour sont encore présent et je me colle un peu plus contre lui, le sourire aux lèvres. La chaleur de son corps me réchauffe alors qu'il remonte un peu plus la couette sur mes épaules. Quelques souvenirs des années passées me reviennent en mémoire et je me vois à regretter ces moments. L'innocence de ces années-là, je dirais que c'est ce qu'il me manque le plus.

— « Tu crois.. qu'on ne se serait jamais quittés si tu n'étais pas parti ? » je lâche.

C'est une question que je me suis toujours posée, une question à laquelle jusqu'à aujourd'hui.. personne ne pouvait me donner de réponse. À part lui, maintenant.

— « Sans aucun doute. »

Je ferme les yeux alors qu'il vient poser sa tête sur la mienne.

— « Tu sais, j'avais eu peur de te dire au revoir ce jour-là. J'avais peur de souffrir alors j'ai préféré disparaître d'un coup. Je m'étais dis que ce serait mieux, mais c'était pire. »

Et je comprend directement ses mots, ses paroles. Je comprend directement à quoi il pense, et même à ce qu'il essaye de me dire.

Je le comprends.

Et il vient tendrement me caresser le dos, plongeant son regard dans le mien.

— « Est-ce que.. une partie de toi commençait à m'oublier ? » je soupire.

J'ai peur de sa réponse, peur qu'il me dise que oui, il avait commencé à m'oublier, à oublier notre histoire. Même si moi, j'y avais commencé. Quand les années ont passées et qu'il n'est pas revenu, j'avais seulement perdu espoir. Mais jamais, ô grand jamais, je n'aurais pu oublier son visage ni même le son de sa voix.

— « Jamais. Pas même une seconde. Tout me rappelait toi. »

Je soupire, soulagée et rassurée. Et il m'embrasse doucement le front avant de quitter le lit, rapidement. Son corps quittant le mien me fait frissonner, sentant le froid s'abattre sur ma peau. Il ouvre l'armoire de la chambre, torse nu et seulement habillé d'un jogging gris.

Magnifique.

La vue de son corps musclé et tatoué me fait face et je souris en serrant la couette contre moi. Qu'ai-je fais pour mériter un homme comme lui ? Et je continue de le fixer, de fixer son corps et sa peau parfaite. Jusqu'à ce qu'il se retourne.

SAVE ME Où les histoires vivent. Découvrez maintenant